Désormais, c'est devenu en quelque sorte un «café planétaire». On y raconte des potins, on y rencontre de nouveaux ou de vieux amis… bref, on y vit. Dans notre pays, le phénomène s'est marocanisé et fait curieusement partie de notre vie de tous les jours. Pour certains, ne pas posséder un compte sur Facebook (FB pour les intimes) relèverait de l'incongru!
Sage, Rachid, un jeune fonctionnaire reste sceptique quant au côté «phénoménal» du site: «Au Maroc, l'affaire de Fouad Mortada a beaucoup servi à la publicité de ce site. Beaucoup de personnes y ont vite créé leur compte. Personnellement, Facebook m'a permis de retrouver les bons vieux amis d'enfance.
C'est l'unique côté utile de la chose. Le reste, c'est-à-dire les diverses applications, cela reste de l'amusement, du divertissement», témoigne-t-il. Universitaire, Sarah assimile la majorité des membres du site à des brebis. Selon ses mots, «ces sites communautaires, même s'ils nous amusent, nous font perdre beaucoup de temps et se démodent par la suite. C'est pour cela qu'elle ne compte jamais s'y inscrire.
Toutefois, beaucoup de personnes y prennent plaisir et jouissent de ses avantages un tant soit peu captivants, aussi périssables soient-ils.
En effet, ce site social créé par une bande d'amis à Harvard, est destiné à rassembler des personnes proches ou inconnues à travers le monde. Le 25 août 2008, Marck Zuckerberg, directeur de Facebook, annonce fièrement avoir atteint 100 millions d'usagers. Formellement, ce site permet à ses utilisateurs d'entrer des informations confidentielles et d'interagir avec d'autres adeptes. Ces informations permettent de retrouver les membres partageant des mêmes centres d'intérêt. Ces derniers peuvent former des groupes et y inviter d'autres personnes. A titre d'exemple, les groupes marocains font fureur. Les plus connus sont «Voyons voir combien y a-t-il de Marocains sur Facebook» et «1.000.000 de Marocains sur Facebook, vérifions» mais aussi «Insolites au Maroc» ou encore «Jeunes du Maroc dans le monde». Ces groupes ont réussi à recueillir la diaspora marocaine des quatre coins du globe. Le succès de ces groupements d'individus, comme celui du site, n'a pas été épargné d'une houleuse polémique qui concerne le respect de la vie privée des utilisateurs.
Car un vilain logiciel utilise les renseignements personnels des utilisateurs pour les vendre à des entreprises privées de publicité adaptées à leurs profils.
Par ailleurs, le contrat passé avec les utilisateurs du site spécifie que toutes les données entrées sur le site (messages, éléments de profils, photos, etc.) sont concédés, sous licence, à Facebook qui a le droit de les utiliser pour ses publicités, de les revendre à des tiers, de les sous-licencier, etc.
De plus, ce site se réserve le droit de les archiver sans limite de durée. Autrement dit, le créateur du site se sert des membres pour gagner de l'argent.
Ainsi, d'après le classement Forbes 2008 des plus grosses fortunes de la planète, la fortune de Mark Zuckerberg(le créateur de Facebook) est estimée à 1.5 milliard de dollars. Il obtient alors, à 23 ans, le titre du plus jeune milliardaire de la planète. Concernant l'espionnage sur ce site, c'est même devenu une vogue. Décidément, les renseignements personnels publiés peuvent être lues et utilisées par des personnes à qui ils ne sont pas forcément destinés. Du côté des ONG de défense des droits de l'Homme, le climat semble être rigide.
Ces gardiens s'inquiètent de cette façon d'espionner la vie des internautes. Pire encore, beaucoup d'utilisateurs du «trombinoscope» (autre appellation de Facebook) n'ont pas forcément conscience des périls d'une telle concentration d'informations. Selon une étude anglaise citée par Le Figaro en 2008, certains parents se servent de Facebook pour surveiller la vie de leurs enfants.
De même, il semblerait que les employés de la société du site puissent accéder aux pages de tous les membres du réseau. Néanmoins, beaucoup de sociologues s'accordent à dire que ces sites communautaires sont tous identiques vu que même s'ils fassent leur effet de mode, finissent tôt ou tard par faiblir sous le poids de la concurrence, une fois un nouveau site du genre est lancé.
Pourtant, il suffirait d'être intelligent pour jouir au maximum des bons côtés de cette communauté virtuelle. Car nombreux sont ces étudiants qui rédigent leurs mémoires de fins d'études sur et grâce à Facebook. Ceux-ci se contentent de créer des groupes dont les membres s'intéressent à ces sujets-là. Et c'est dans les discussions que les étudiants puisent leur inspiration.
Quant aux dérapages, ils sont tout au moins périlleux. Il s'est avéré en fait qu'il est très aisé pour une secte de regrouper plusieurs dizaines de milliers de personnes en quelques mois seulement. Chose qui durerait des lustres dans la vie réelle. De plus, les fillettes s'inscrivant dans des groupes, même pudiques, ne sont pas toutes censées lire scrupuleusement la charte du site au moment de l'inscription, ce qui fait qu'elles ne soient pas épargnées du harcèlement sexuel sur la toile… En tout état de cause, faute de tact ou d'advertance, on doit s'attendre à tout sur Facebook. Finalement, si pour certains ce phénomène reste un amusement, d'autres y sont devenus dépendants et s'y connectent même au bureau !
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De nombreux concepteurs, débutants ou experts, n'hésitent pas à proposer leurs applications, qu'elles soient destinées au web ou à une utilisation locale. Selon Facebook, il existait au 30 novembre 2007 plus de 8.000 applications, officielles ou non officielles. Des outils et des cadres de développements sont proposés aux développeurs afin que ces derniers puissent formater leurs conceptions aux normes de Facebook. En octobre 2007, Microsoft a acheté 1,7% de Facebook pour la bagatelle de 240 millions de dollars. En février 2008, Facebook a été traduit en espagnol et en allemand. Après ces deux langues, d'autres ont été introduites sur le site ou sont en cours d'introduction, principalement des langues très répandues, mais également des langues régionales (le basque, le catalan). Ce qui a incité la communauté arabe (estimée à des centaines de millions de personnes) à demander une version en sa langue natale. Depuis, des causes et groupes se créent régulièrement pour arriver à cette fin. Le 2 octobre 2008, Facebook annonce qu'il va implanter son siège international à Dublin (pour les marchés européens, africains et moyen-oriental). Le 9 octobre 2008, il a annoncé qu'il va ouvrir un bureau à Paris.
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En bons «vipérins», les membres pourront remplir une fiche baptisée «pourquoi suis-je meilleur que vous?». Cette parodie ne manque d'ailleurs pas d'en rappeler une autre, découverte durant l'été et baptisée Arsebook. Cette fois, Hatebook va plus loin en créant un véritable réseau, quand Arsebook se contente d'une simple page d'accueil détournée et ironique. Mais une fois encore, l'intérêt de ce site ne réside pas dans les rencontres qu'il permet ou son caractère soi-disant social, mais plutôt dans un détournement amusant de Facebook se débrouillant tant bien que mal à arracher le sourire du visiteur…
*journaliste stagiaire
Sage, Rachid, un jeune fonctionnaire reste sceptique quant au côté «phénoménal» du site: «Au Maroc, l'affaire de Fouad Mortada a beaucoup servi à la publicité de ce site. Beaucoup de personnes y ont vite créé leur compte. Personnellement, Facebook m'a permis de retrouver les bons vieux amis d'enfance.
C'est l'unique côté utile de la chose. Le reste, c'est-à-dire les diverses applications, cela reste de l'amusement, du divertissement», témoigne-t-il. Universitaire, Sarah assimile la majorité des membres du site à des brebis. Selon ses mots, «ces sites communautaires, même s'ils nous amusent, nous font perdre beaucoup de temps et se démodent par la suite. C'est pour cela qu'elle ne compte jamais s'y inscrire.
Toutefois, beaucoup de personnes y prennent plaisir et jouissent de ses avantages un tant soit peu captivants, aussi périssables soient-ils.
En effet, ce site social créé par une bande d'amis à Harvard, est destiné à rassembler des personnes proches ou inconnues à travers le monde. Le 25 août 2008, Marck Zuckerberg, directeur de Facebook, annonce fièrement avoir atteint 100 millions d'usagers. Formellement, ce site permet à ses utilisateurs d'entrer des informations confidentielles et d'interagir avec d'autres adeptes. Ces informations permettent de retrouver les membres partageant des mêmes centres d'intérêt. Ces derniers peuvent former des groupes et y inviter d'autres personnes. A titre d'exemple, les groupes marocains font fureur. Les plus connus sont «Voyons voir combien y a-t-il de Marocains sur Facebook» et «1.000.000 de Marocains sur Facebook, vérifions» mais aussi «Insolites au Maroc» ou encore «Jeunes du Maroc dans le monde». Ces groupes ont réussi à recueillir la diaspora marocaine des quatre coins du globe. Le succès de ces groupements d'individus, comme celui du site, n'a pas été épargné d'une houleuse polémique qui concerne le respect de la vie privée des utilisateurs.
Car un vilain logiciel utilise les renseignements personnels des utilisateurs pour les vendre à des entreprises privées de publicité adaptées à leurs profils.
Par ailleurs, le contrat passé avec les utilisateurs du site spécifie que toutes les données entrées sur le site (messages, éléments de profils, photos, etc.) sont concédés, sous licence, à Facebook qui a le droit de les utiliser pour ses publicités, de les revendre à des tiers, de les sous-licencier, etc.
De plus, ce site se réserve le droit de les archiver sans limite de durée. Autrement dit, le créateur du site se sert des membres pour gagner de l'argent.
Ainsi, d'après le classement Forbes 2008 des plus grosses fortunes de la planète, la fortune de Mark Zuckerberg(le créateur de Facebook) est estimée à 1.5 milliard de dollars. Il obtient alors, à 23 ans, le titre du plus jeune milliardaire de la planète. Concernant l'espionnage sur ce site, c'est même devenu une vogue. Décidément, les renseignements personnels publiés peuvent être lues et utilisées par des personnes à qui ils ne sont pas forcément destinés. Du côté des ONG de défense des droits de l'Homme, le climat semble être rigide.
Ces gardiens s'inquiètent de cette façon d'espionner la vie des internautes. Pire encore, beaucoup d'utilisateurs du «trombinoscope» (autre appellation de Facebook) n'ont pas forcément conscience des périls d'une telle concentration d'informations. Selon une étude anglaise citée par Le Figaro en 2008, certains parents se servent de Facebook pour surveiller la vie de leurs enfants.
De même, il semblerait que les employés de la société du site puissent accéder aux pages de tous les membres du réseau. Néanmoins, beaucoup de sociologues s'accordent à dire que ces sites communautaires sont tous identiques vu que même s'ils fassent leur effet de mode, finissent tôt ou tard par faiblir sous le poids de la concurrence, une fois un nouveau site du genre est lancé.
Pourtant, il suffirait d'être intelligent pour jouir au maximum des bons côtés de cette communauté virtuelle. Car nombreux sont ces étudiants qui rédigent leurs mémoires de fins d'études sur et grâce à Facebook. Ceux-ci se contentent de créer des groupes dont les membres s'intéressent à ces sujets-là. Et c'est dans les discussions que les étudiants puisent leur inspiration.
Quant aux dérapages, ils sont tout au moins périlleux. Il s'est avéré en fait qu'il est très aisé pour une secte de regrouper plusieurs dizaines de milliers de personnes en quelques mois seulement. Chose qui durerait des lustres dans la vie réelle. De plus, les fillettes s'inscrivant dans des groupes, même pudiques, ne sont pas toutes censées lire scrupuleusement la charte du site au moment de l'inscription, ce qui fait qu'elles ne soient pas épargnées du harcèlement sexuel sur la toile… En tout état de cause, faute de tact ou d'advertance, on doit s'attendre à tout sur Facebook. Finalement, si pour certains ce phénomène reste un amusement, d'autres y sont devenus dépendants et s'y connectent même au bureau !
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Des applications aux langues
Facebook offre à ses fidèles des fonctionnalités optionnelles appelées «applications», représentées par de petites boîtes superposées sur plusieurs colonnes. Ces applications aèrent la page de l'utilisateur et lui permettent de présenter ou échanger des informations avec des personnes qui visiteraient sa page. Le fait que Facebook soit ouvert aux applications tierces depuis mai 2007 a contribué au succès du site.De nombreux concepteurs, débutants ou experts, n'hésitent pas à proposer leurs applications, qu'elles soient destinées au web ou à une utilisation locale. Selon Facebook, il existait au 30 novembre 2007 plus de 8.000 applications, officielles ou non officielles. Des outils et des cadres de développements sont proposés aux développeurs afin que ces derniers puissent formater leurs conceptions aux normes de Facebook. En octobre 2007, Microsoft a acheté 1,7% de Facebook pour la bagatelle de 240 millions de dollars. En février 2008, Facebook a été traduit en espagnol et en allemand. Après ces deux langues, d'autres ont été introduites sur le site ou sont en cours d'introduction, principalement des langues très répandues, mais également des langues régionales (le basque, le catalan). Ce qui a incité la communauté arabe (estimée à des centaines de millions de personnes) à demander une version en sa langue natale. Depuis, des causes et groupes se créent régulièrement pour arriver à cette fin. Le 2 octobre 2008, Facebook annonce qu'il va implanter son siège international à Dublin (pour les marchés européens, africains et moyen-oriental). Le 9 octobre 2008, il a annoncé qu'il va ouvrir un bureau à Paris.
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Un ennemi diabolique…
Un humour mâtiné de sarcasme et d'aversion, une incitation directe à l'antipathie… voilà en gros ce qui caractérise «Hatebook», l'ennemi juré de Facebook. Ce réseau social (et moins sociable) qui veut devenir l'exact contraire du site à succès, se construit sur une base d'«amis» et de personnes que l'on… déteste! En effet, Hatebook, comme son nom l'indique, permet de recenser toutes les choses et les personnes contre qui l'on a une dent... Ainsi, le site affiche ostentatoirement sur sa page d'accueil le slogan: «les ennemis de tes ennemis sont tes amis, retrouve-les ici!» De plus, Hatebook va jusqu'à calquer presque littéralement la charte graphique de son homologue, tout en utilisant un langage plus évocateur, parfois provocateur… Même le vocabulaire qui figure sur la page personnelle des membres est «cru». En dehors de ce côté parodique, Hatebook est un réseau somme toute assez classique, avec ces petits détails qui ne trompent pas. Il est donc possible de se créer un «album de haine», dans lequel on va pouvoir mettre des photos des choses ou des personnes que l'on n'aime pas.En bons «vipérins», les membres pourront remplir une fiche baptisée «pourquoi suis-je meilleur que vous?». Cette parodie ne manque d'ailleurs pas d'en rappeler une autre, découverte durant l'été et baptisée Arsebook. Cette fois, Hatebook va plus loin en créant un véritable réseau, quand Arsebook se contente d'une simple page d'accueil détournée et ironique. Mais une fois encore, l'intérêt de ce site ne réside pas dans les rencontres qu'il permet ou son caractère soi-disant social, mais plutôt dans un détournement amusant de Facebook se débrouillant tant bien que mal à arracher le sourire du visiteur…
*journaliste stagiaire