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«Nous souhaitons promouvoir le cinéma arabe à travers l'Europe»

Le Festival du film arabe de Bruxelles prépare sa quatrième édition qui témoigne d'une richesse de ce 7ème art et s'engage à donner encore et encore un regard renouvelé sur les œuvres cinématographiques arabes.

«Nous souhaitons promouvoir le cinéma arabe à travers l'Europe»
Son président, Youssef Archich, était présent au dernier festival du film transaharien de Zagora pour repérer de nouveaux opus marocains. Nous l'avons rencontré pour parler de son bébé qui souffle sa quatrième bougie et s'ouvre sur de nouveaux horizons. Entretien.

LE MATIN : Vous préparez actuellement la quatrième édition du festival du film arabe de Bruxelles prévue du 18 au 24 novembre. Expliquez-nous le concept de ce festival ?

Youssef Archich :
C'est un festival annuel qui a pour principal objectif de faire connaître le septième art arabe en Belgique et en Europe. Sa programmation présente au public des films venus des quatre coins du monde arabe. Leur point commun, avoir plus ou moins deux ans d'existence et n'avoir jamais été présentés en Belgique. Nous essayons de choisir des films dont le réalisateur, le scénariste ou les comédiens sont arabes. C'est une manière de notre part de rendre hommage au cinéma arabe et de le promouvoir à travers l'Europe.

Quelle est la nouveauté de cette quatrième édition ?

Durant les trois éditions précédentes, le festival n'a fait que présenter un panorama du cinéma arabe. On a fonctionné avec un système de thèmes. Par exemple, nous avons dédié la première édition à la femme, la seconde au cinéma égyptien et la troisième au cinéma maghrébin. Pour cette année, nous avons choisi d'introduire la compétition pour ajouter plus de suspense au festival. Je peux dire que c'est cela la grande nouveauté de cette édition. En outre, nous gardons les mêmes volets de la programmation.

En quoi consiste alors cette programmation ?

Le comité de sélection décide de la catégorie dans laquelle un film sélectionné est projeté : Sélection officielle pour la Compétition, le Hors Compétition, Un Certain Regard ou dans le Panorama. En plus de la projection des films en panorama et ceux en compétition, nous organisons des soirées thématiques pour rendre hommage au pays d'origine du film projeté. Nous appelons cela des « soirées nationales » qui sont célébrées parfois en collaboration avec l'ambassade du film en question. Nous consacrons chaque année un hommage à la Palestine. Le menu du festival prévoit des sessions de débats interactifs où les cinéastes discutent directement avec leur public. Ce dialogue est une façon de rapprocher les faiseurs du cinéma avec les cinéphiles. Nous créons alors un débat ouvert sans tabous ni lignes rouges. Je n'oublierai pas de citer les matinées scolaires où l'équipe du film phare du festival se déplace dans les écoles secondaires pour sensibiliser les étudiants à la thématique du film.

Quels sont les films marocains à l'affiche de cette quatrième édition ?

Jusqu'à aujourd'hui, la participation de trois films a déjà été confirmée. Je cite «Tu te souviens d'Adil » de Mohamed Zineddaine, «Number One» de Zakia Tahiri et « Kandisha» de Jérôme Cohen Olivar… D'autres films nationaux s'ajouteront sans doute à la liste. Nous aurions voulu avoir Casa Negra mais il aura déjà été vu au Festival du film d'auteur de Bruxelles qui se tient vers la fin du mois de septembre.

Racontez-nous un peu les débuts de ce festival qui souffle cette année sa quatrième bougie ?

Au départ, notre équipe de la boîte de productions Imagifilms représentait le film « Au-delà de Gibraltar » de Mourad Boussif dans différents festivals dans le monde arabe. Rachida Chbani, comédienne dans le film, et moi avons pensé à représenter plus de films arabes à Bruxelles et de permettre ainsi leur diffusion auprès d'un grand public composé de professionnels et d'amateurs, de personnes averties et non averties…On a surtout pensé à offrir un festival dédié à la communauté arabe de Bruxelles qui est très importante.

Quel est le point fort de ce festival ?

Je dirais que notre valeur ajoutée est le public. Le festival du film arabe de Bruxelles se caractérise par le flux important des spectateurs qui viennent de toutes les régions de la Belgique et même d'autres villes de l'Europe. Les films choisis sont également de grande qualité et les invités aussi.

Comment financez-vous cet évènement ?

Nous avons de nombreux sponsors locaux qui nous aident. Je cite parmi eux « La coopération au développement belge », « la commune d'Ixelles », « La communauté Française et flamande », la lotterie nationale…Cette année, le Centre Cinématographique Marocain (CCM) nous soutiendra par tout ce qui touche les films marocains présents au festival. Nous entamons aussi une collaboration avec le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui visera à pérenniser cet évènement en lui donnant plus de moyens afin de s'ouvrir sur de nouveaux horizons, inviter plus de cinéastes et de films.
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