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Neuf morts dans une attaque à Jijel

Neuf agents de sécurité ont été tués dimanche dans une attaque islamiste d'envergure dans l'est de l'Algérie, à trois semaines du début de la campagne pour l'élection présidentielle à laquelle Abdelaziz Bouteflika briguera un 3e mandat consécutif.

Neuf morts dans une attaque à Jijel
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis plus de six mois en Algérie. Les neuf agents ont été tués et trois autres blessés dimanche soir lors de cette attaque menée par des islamistes contre leur base à Ziama Mansouriah près de Jijel (360 km à l'est d'Alger), ont indiqué lundi des résidents et des journalistes locaux. Cette information n'a pas été confirmée officiellement. Les assaillants ont attaqué le bâtiment au mortier artisanal (heb-heb), alors que s'y trouvaient des employés de la Spas, une entreprise algérienne de gardiennage chargée de la surveillance et de la sécurité de sociétés implantées dans la région, ont précisé ces sources. La société avait déjà été la cible d'un attentat en 2008. La région de Jijel n'a pas connu d'attentat de cette envergure depuis plusieurs années. L'attaque de dimanche, menée par un nombre indéterminé d'assaillants, survient après plusieurs actions qui ont coûté la vie notamment à sept militaires, trois tués à un faux barrage à 50 km à l'est d'Alger et quatre dans l'attaque d'un convoi militaire à Tébessa (630 km à l'est de la capitale).

Le 12 février, sept personnes, dont un bébé et deux gendarmes, ont péri dans l'explosion de deux bombes à Foum El-Metlag (sud-est), région qui n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier depuis août 2008. Ce mois d'août, précédant le ramadan, avait été particulièrement violent, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) revendiquant plusieurs actions contre les forces de sécurité dont un attentat devant l'école de gendarmerie des Issers (60 km à l'est d'Alger) qui avait fait 48 morts. Avant celle de dimanche, ces attaques avaient pratiquement cessé.
La plupart des actions ponctuelles de l'Aqmi se traduisaient ensuite par l'installation de faux barrages ou la pose de mines cachées de long des routes et visant les convois militaires. Les forces de sécurité ont multiplié ces derniers mois de vastes opérations de ratissage, surtout dans les maquis de l'Est algérois, tuant des dizaines d'islamistes dont plusieurs "émirs", d'autres hauts responsables de l'Aqmi décidant de se rendre.

La situation sécuritaire s'est améliorée de manière "très significative", a ainsi affirmé le 18 février le ministre algérien de l'Intérieur Yazid Zerhouni. "Au cours de ces derniers mois, les services de sécurité et l'armée ont obtenu d'excellents résultats et le dernier en date consiste en la reddition de (Ali) Bentouati, qui était un des principaux responsables de la zone centre" de l'Aqmi, a précisé M. Zerhouni. Cependant, les islamistes restent "nuisibles", a admis un responsable algérien interrogé par l'AFP. L'Algérie entrera le 19 mars en campagne pour la présidentielle du 9 avril. Le président sortant Abdelaziz Bouteflika briguera un troisième quinquennat, après avoir été élu en 1999 puis réélu en 2004.
En se déclarant candidat le 12 février, M. Bouteflika, 71 ans, a promis de "continuer à promouvoir la politique de réconciliation nationale", engagée depuis 2000 grâce à deux référendums qui ont permis à des milliers d'islamistes d'abandonner le maquis et la lutte armée. Mais il a prévenu qu'il continuerait "à lutter contre le terrorisme avec tous les moyens nécessaires" tout en assurant que "la porte reste ouverte aux repentis".
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Autres victimes

Trois gardes de légitime défense ont été tués lundi dans une attaque menée par un groupe armé à El Karama, dans la wilaya d'Aïn Defla (146 km à l'ouest d'Alger), rapporte mardi le quotidien Ennahar. L'attaque a eu lieu au moment où les trois hommes, employés d'une entreprise chargée d'assurer la sécurité de conduites d'eau dans la région, s'apprêtaient à quitter les lieux à la fin de leur tour de garde. Les assaillants, venus des forêts avoisinants, ont ouvert le feu sur les gardes avant de prendre la fuite dans les massifs environnants. Cet attentat intervient 24 heures après l'explosion d'une bombe au passage d'un train de marchandise à Aïn Torki, dans la même wilaya, faisant quatre blessés.
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