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Les rites du pèlerinage à La Mecque

Les rites du pèlerinage de La Mecque (Arabie Saoudite) ont débuté mercredi pour des centaines de milliers de pèlerins, sous haute surveillance face aux risques de bousculades mais aussi de propagation de la grippe H1N1.

Les rites du pèlerinage à La Mecque
A pied ou en bus, au milieu d'inextricables embouteillages, ces pèlerins en tunique immaculée parcouraient la dizaine de kilomètres séparant la première ville sainte de l'Islam de la vallée rocailleuse de Mina, où ils doivent passer la nuit.
Selon une source officielle saoudienne, le royaume a délivré des visas à 1,6 million de pèlerins étrangers, auxquels s'ajoutent des centaines de milliers de fidèles du royaume.

Près de 100.000 agents des forces de l'ordre assurent la sécurité du pèlerinage, alors que le personnel médical affecté au hajj est fort de 20.000 personnes, en raison des craintes d'une propagation de la grippe H1N1.
Peu de pèlerins portaient mercredi des masques en se rendant à Mina, malgré les injonctions des autorités. La route était sillonnée de cliniques mobiles et d'ambulances.
Des caméras thermiques ont également été placées aux entrées de la vallée pour détecter les pèlerins ayant une température élevée.

Riyad a toutefois écarté le risque d'une pandémie de la grippe H1N1 durant le hajj, marqué jusqu'ici par l'annonce de quatre cas mortels parmi les fidèles. «Il y a jusqu'à ici 67 cas prouvés ou suspectés de grippe H1N1», a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Mirghalani, sans donner le nombre de pèlerins hospitalisés. «Tout se passe bien», a-t-il ajouté. A ces risques est venue s'ajouter mercredi une autre source d'inquiétude avec la pluie qui a commencé à tomber par intermittence, faisant craindre une inondation des tentes des pèlerins. «Ça serait catastrophique», a déclaré Karim Saleh, 34 ans, venu du Qatar.

Les pèlerins doivent passer la nuit dans des tentes résistantes aux incendies dressées par les autorités saoudiennes à Mina, avant de se rendre jeudi au mont Arafat, appelé aussi Mont de la Miséricorde, moment fort du pèlerinage.
Jusqu'à la semaine dernière, les équipes de construction se sont relayées sans relâche pour achever à temps des travaux qui doivent permettre de réduire le risque de bousculades, à l'instar de celle qui avait coûté la vie en 2006 à 364 pèlerins. Le rite le plus risqué est la lapidation des stèles représentant Satan, à accomplir dès le premier jour de l'Aïd Al-Adha (la fête du sacrifice), qui sera célébrée vendredi à Mina, à quelques kilomètres de La Mecque.

Les autorités ont achevé les travaux d'élargissement d'un pont pour piétons de 950 m de long et 80 m de large, construit pour canaliser le mouvement des pèlerins lors de l'accomplissement de ce rite. «Ce pont compte désormais cinq étages qui peuvent accueillir à chaque heure 120.000 pèlerins», outre deux tunnels réservés aux personnalités, explique à l'AFP Habib Ben Moustapha Zein al-Abidine, responsable des travaux. Ceux-ci ont coûté 1,12 milliard de dollars.
Au total, «nous avons exécuté des projets qui ont coûté 35 milliards de rials (9,3 milliards de dollars) au cours des 14 dernières années» pour faciliter le pèlerinage, a précisé le responsable. Six cents caméras de surveillance ont été installées dans ce secteur pour surveiller le mouvement des pèlerins lors de la lapidation des stèles, alors que 1.852 autres ont été placées dans et autour de la Grande mosquée de La Mecque, un nombre nettement plus important que l'an passé.

Capacité d'accueil

Les autorités de Riyad mènent des travaux d'agrandissement de l'esplanade de la Grande mosquée, qui s'étend sur 368.000 m2, afin de doubler d'ici l'an prochain sa capacité d'accueil, actuellement de plus d'un million de fidèles. «La superficie de l'esplanade de la Grande mosquée sera augmentée de 300.000 mètres carrés, ce qui permettra à deux millions de fidèles de s'y rassembler» l'an prochain, a indiqué un responsable saoudien. «Nous avons œuvré jour et nuit pour terminer la première phase des travaux d'agrandissement qui a consisté à démolir de vieilles habitations bordant l'esplanade au nord», raconte Abdel Ghani, un des techniciens supervisant ces travaux.
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