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Quand Rome découvre l'autre rive

Pour pérenniser le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée, une exposition d'arts plastiques itinérante «Artistes arabes entre Italie et Maghreb », présentant les tableaux de peintres italiens, marocains, tunisiens et algériens, tous maîtres dans l'art abstrait, arrive au Maroc.

Quand Rome découvre l'autre rive
Cette initiative organisée par l'ambassade d'Italie à Rabat en collaboration avec le ministère de la Culture entre dans le cadre du programme «Convergences méditerranéennes», mis en place par la Direction générale pour la promotion et la coopération culturelle en Italie, dont l'objectif est de promouvoir les échanges culturels qui ont existé entre l'Italie et les pays de la rive méridionale de la Méditerranée et de souligner le caractère privilégié de son rapport avec les pays de culture islamique. Un premier volet de ce projet a été réalisé sous forme d'une exposition consacrée au Machrek, regroupant artistes arabes et grands maîtres italiens. Elle s'est tenue au Caire, à Beyrouth et à Damas. Le deuxième volet de cette initiative est donc cette exposition consacrée au Maghreb sur le thème « Artistes arabes entre Italie et Maghreb » qui après avoir visité la Tunisie, l'Algérie arrive au Maroc. Ainsi, du 20 janvier au 7 février, le public va pouvoir découvrir ces œuvres à la galerie «Bab Rouah » à Rabat.

«Nous cherchons à faire connaître les deux rives de la Méditerranée dans tous les domaines. Pour ce faire, nous utilisons l'art, langage universel pour communiquer au-delà des frontières. C'est une sélection d'œuvres d'artistes italiens et maghrébins contemporains qui ont eu relation avec l'Italie: études, voyages, exposition», explique Giorgio Salerno, directeur de l'Institut italien de la culture (ICI) à Rabat. Cette exposition, riche d'une cinquantaine d'œuvres, réunit des artistes marocains, tels que Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chebaa, Mohamed Ataallah, Abdellah Harriri et Jilali Gharbaoui. «A ma connaissance, le premier arrivé fut Jilali Gharbaoui. Après avoir étudié l'art au Maroc et à Paris, où il s'était lié d'amitié avec Michaux et les milieux de l'art informel, il séjourna à Rome entre 1956 et 1959, fréquentant l'Académie des Beaux-Arts avant de réintégrer son pays pour se consacrer à son œuvre.

Ce pionnier de l'abstraction, mort en solitaire sur un banc à Paris en 1971, est passé à Rome avec beaucoup de discrétion. (…) L'intervention d'un critique, ou d'une galerie, lui aurait permis de se mettre en rapport avec le monde de l'art. Par bonheur, à Rome, les artistes italiens qui enseignaient à l'académie - nous pensons à Fazzini, Gentilini et, surtout, à Toti Scialoja – remplirent un rôle intermédiaire, encourageant leurs élèves étrangers. Telle fut l'expérience de Mohamed Melehi, arrivé à Rome en 1957 pour fréquenter l'académie, après avoir étudié les arts au Maroc et en Espagne», avait souligné la critique d'art, spécialiste du Maroc, Toni Mariani. L'exposition est complétée par quelques œuvres de grands maîtres italiens qui ont été les professeurs ou les compagnons de route de jeunes artistes maghrébins installés en Italie, de Carla Accardi à Agostino Bonalumi.

Par ailleurs, l'ICI donne également rendez-vous au public au Salon du livre de Casablanca, qui aura lieu du 13 au 22 février. Lors de cette occasion, il y aura la présentation du livre «Les 51 paroles de l'Amour. L'Amour dans l'Islam du Moyen-Age à l'ère digitale», en présence de l'auteur Fatima Mernissi, de l'éditrice Roberta Mazzanti Giunti et de la traductrice Elena Chiti. Autres présentations, celle du «Récit …d'éditeur», par Roberto Calasso, président de la maison d'édition Adelphi et de la traduction arabe du livre « Leçons américaines » par son traducteur Mohamed Moktary, professeur d'italien à l'université Mohammed V de Rabat. Il s'agit de cours de séminaire tenu aux Etats-Unis par l'Italien Italo Calvino (1923-1985). Enfin, un colloque de philosophie est prévu en mars prochain, en collaboration avec l'association «Les Amis de la philosophie» de Fès.
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La Sicile arabe

En 826, l'empereur byzantin Michel II nomma Constantin pour gouverner la Sicile. Cette décision a mis en colère un autre prétendant à ce même poste, Euphéménius, qui s'est rebellé. Il est allé par la suite chercher allégeance auprès d'un souverain aghlabide, Zayadât Allah, de l'Ifriqiya, et lui faire des propositions intéressantes: placer la Sicile sous la tutelle de la dynastie arabo-musulmane, à condition d'en être le gouverneur. Une fois l'accord conclu entre les deux parties, un corps expéditionnaire composé de combattants arabes, berbères, espagnols, se lança à la conquête de la Sicile.
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