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L'arganier au bout du pinceau

C'est un monde tout en couleurs et tout en formes qu'est celui de Hamza Fakir, artiste-peintre souiri. Pour cet homme de grande sensibilité et de grand talent, la création n'a pas de limites et sa ville natale, Essaouira, reste sa muse préférée.

L'arganier au bout du pinceau
Encore une fois, il lui déclare sa flamme à travers une nouvelle aventure picturale qu'il lui dédie entièrement. Dans ses toiles récentes, c'est l'arganier qui est à l'honneur. Cet arbre mythique est fêté en peinture dans les quarante tableaux que compte la dernière série de travail de l'artiste. Celle-ci sera exposée à Anvers en Belgique, à Paris en France et bien évidemment dans une des célèbres galeries de la ville de l'artiste, Essaouira.
«Dans ce dernier travail, je m'inspire de l'arganier, de ses branches, de ses feuilles…J'ai été accroché par sa beauté et à son unicité. », nous confie l'artiste. Arbre emblème de la région d'Essaouira, l'arganier se décline en différentes formes sur l'œuvre de Fakir. Le peintre l'habille de coupures de journaux, de morceaux de tissus brûlés pour lui donner une structure nouvelle qui est la sienne.

Il le crée et le recrée. Sur la toile blanche, l'artiste donne vie à un arganier propre à lui. Ses branches et ses tiges se composent petit à petit avec le geste. Le milieu où il pousse est fait de collage de morceaux de papier, de tissu, de graines de sable. « L'arganier est tout un monde pour moi. J'ai essayé de l'interpréter avec mon style. Je tente de lui rendre sa valeur et de sensibiliser le public à son importance dans notre culture et notre patrimoine mais aussi à inciter les gens à le protéger et respecter l'environnement», déclare Hamza Fakir.
Au fil des toiles et des expositions, Hamza Fakir ne cesse d'évoluer. Il change de styles selon les escales où il s'arrête et selon les sujets qu'il peint. Depuis l'âge de six ans, Hamza s'exprime par le biais du pinceau sans pour autant étudier les arts plastiques ou suivre des cours de peinture. Une fois son bac à la poche, Hamza Fakir quitte le Maroc pour se consacrer à des études universitaires en biologie.

Et c'est là que le jeune souiri fut épris par l'art et sa magie. Il raconte: « J'ai rencontré des artistes, visité des musées, me suis approché des toiles des grands peintres internationaux… J'ai beaucoup appris sur l'art et ses différentes spécificités. » Autodidacte, Hamza Fakir passe du surréalisme à l'abstrait en passant par le figuratif. Chaque ensemble peint est pour lui une nouvelle empreinte qui laisse une forte charge émotionnelle dévoilant les interrogations d'un éternel solitaire.
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Essaouira, mon égérie

La cité des Alizés, sa citadelle historique, ses murs blancs et bleus imposants, ses plages de sable fin magnifiques et les mouettes qui y habitent sans oublier les Gnaouas qui ont fait l'histoire de cette ville….Tout ce qui se rapporte à Essaouira devient source d'inspiration pour Hamza Fakir. Il a déjà connue une période rouge où son sujet de prédilection a été les gnaouas et une période bleue où il a repris sur ses toiles les décors majestueux de la médina d'Essaouira puis une période blanche où l'artiste a excellé dans la peinture des mouettes…Maintenant, c'est l'arganier qui est présent. Essaouira, sa ville natale, où il a été découvert et cultivé son don, est aujourd'hui la source de toutes ses idées. L'amour qu'il porte dans son cœur, on le retrouve sur chaque coin de la toile. Avec, il sillonne le monde. En effet, Hamza Fakir est sollicité par les plus grandes galeries de l'Europe. Après Vienne, Paris, Frankfurt, Istanbul, il part à Anvers et Paris pour y dévoiler l'arganier d'Essaouira.
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