Je me demande comment on peut respirer un air aussi infect en début de matinée », déplore une jeune maman accompagnée de ses deux enfants avant de traverser du côté du marché de fleurs. L'air infect est tout simplement l'odeur du narguilé sortant d'un café du coin. Chaque matin, cette partie du boulevard Zerktouni sent le « maâssel » à l'arôme de fraise. Malheureusement, le café du Zerktouni n'est pas le seul à servir la « chicha » jour et nuit. Casablanca est devenue un lieu privilégié pour les amateurs de la pipe à eau.
Jeunes cadres, petits fonctionnaires, étudiants et chômeurs se retrouvent souvent pour ne pas dire quotidiennement dans les cafés de chicha pour prolonger les plaisirs de l'esprit. Cette pratique est désormais un rituel pour un grand nombre de jeune Casablancais et les cafés qui servent le narguilé figurent parmi les endroits les plus prisés à la capitale économique. Cependant, l'odeur du «tabamel », un mélange de tabac et de mélasse de fruits, change d'un endroit à l'autre. Si dans les quartiers huppés on sent l'arôme fruité, les pipes à eau des cafés populaires dégagent l'odeur de substance prohibée : haschich.
Entre les jeunes qui s'amusent et ceux qui prennent leur dose de drogue, il y a un point commun : l'ignorance des risques encourus.
Les habitués s'adonnent à cœur joie à cette pratique en dépit du danger que représente le narguilé sur leur santé. Certaines personnes y voient même une pratique conviviale, car le tuyau de la pipe à eau circule souvent entre plusieurs. Les patrons des cafés qui le servent se réjouissent à leur tour puisqu'ils voient leur chiffre d'affaires augmenter. Malgré les dispositions prises par les autorités de la wilaya pour appliquer l'arrêté n° 5 du 22 septembre 2004 interdisant le narguilé dans les cafés et lieux publics, les gérants de cafés sont souvent récidivistes. Apparemment, les sanctions appliquées ne sont pas assez fortes pour réprimer les fraudeurs. Selon la loi, les autorités locales devront d'abord donner deux avertissements aux personnes qui proposent le narguilé aux clients avant de procéder à la fermeture de leurs cafés et les présenter à la justice. Les propriétaires de ces espaces interdits risquent une amende de 100 à 120 DH, alors qu'un seul narguilé coûte plus de 30 DH. De fait, les gérants de cafés, qu'on pensait avoir saisi la leçon suite à la fermeture de leurs établissements, reviennent à la charge. Aujourd'hui, les images de jeunes, tuyaux à la bouche et la fumée sortant des narines, qu'on croyait ne plus revoir sont de retour.
Filles et garçons se donnent rendez-vous dans les lieux servant la chicha pour soi-disant passer un moment de plaisir. Beaucoup d'entre eux pensent que le narguilé est moins nocif que la cigarette. Ils avancent que l'eau filtre les substances nocives de la fumée. Cependant, ils courent les mêmes risques que pour un fumeur de cigarettes en raison de la quantité de goudron et de nicotine aussi élevée dans la chicha. Cette dernière cause les mêmes maladies que celles dues à la cigarette : cancer du poumon, du larynx, bronchites chroniques, maladies cardiovasculaires… Pis, une heure de «chicha» est l'équivalent de 40 à 100 cigarettes fumées.
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Jeunes cadres, petits fonctionnaires, étudiants et chômeurs se retrouvent souvent pour ne pas dire quotidiennement dans les cafés de chicha pour prolonger les plaisirs de l'esprit. Cette pratique est désormais un rituel pour un grand nombre de jeune Casablancais et les cafés qui servent le narguilé figurent parmi les endroits les plus prisés à la capitale économique. Cependant, l'odeur du «tabamel », un mélange de tabac et de mélasse de fruits, change d'un endroit à l'autre. Si dans les quartiers huppés on sent l'arôme fruité, les pipes à eau des cafés populaires dégagent l'odeur de substance prohibée : haschich.
Entre les jeunes qui s'amusent et ceux qui prennent leur dose de drogue, il y a un point commun : l'ignorance des risques encourus.
Les habitués s'adonnent à cœur joie à cette pratique en dépit du danger que représente le narguilé sur leur santé. Certaines personnes y voient même une pratique conviviale, car le tuyau de la pipe à eau circule souvent entre plusieurs. Les patrons des cafés qui le servent se réjouissent à leur tour puisqu'ils voient leur chiffre d'affaires augmenter. Malgré les dispositions prises par les autorités de la wilaya pour appliquer l'arrêté n° 5 du 22 septembre 2004 interdisant le narguilé dans les cafés et lieux publics, les gérants de cafés sont souvent récidivistes. Apparemment, les sanctions appliquées ne sont pas assez fortes pour réprimer les fraudeurs. Selon la loi, les autorités locales devront d'abord donner deux avertissements aux personnes qui proposent le narguilé aux clients avant de procéder à la fermeture de leurs cafés et les présenter à la justice. Les propriétaires de ces espaces interdits risquent une amende de 100 à 120 DH, alors qu'un seul narguilé coûte plus de 30 DH. De fait, les gérants de cafés, qu'on pensait avoir saisi la leçon suite à la fermeture de leurs établissements, reviennent à la charge. Aujourd'hui, les images de jeunes, tuyaux à la bouche et la fumée sortant des narines, qu'on croyait ne plus revoir sont de retour.
Filles et garçons se donnent rendez-vous dans les lieux servant la chicha pour soi-disant passer un moment de plaisir. Beaucoup d'entre eux pensent que le narguilé est moins nocif que la cigarette. Ils avancent que l'eau filtre les substances nocives de la fumée. Cependant, ils courent les mêmes risques que pour un fumeur de cigarettes en raison de la quantité de goudron et de nicotine aussi élevée dans la chicha. Cette dernière cause les mêmes maladies que celles dues à la cigarette : cancer du poumon, du larynx, bronchites chroniques, maladies cardiovasculaires… Pis, une heure de «chicha» est l'équivalent de 40 à 100 cigarettes fumées.
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