L'horreur de la guerre des clans bat son plein et les habitants la subissent comme une fatalité. Car quand on est avec un clan, on est forcément contre l'autre. Dans tous les cas c'est la Camorra qui fait la loi. Cette organisation criminelle dicte sa loi indiscutable et impose des règles inflexibles auxquelles tout le monde est obligé de se plier. Le moindre écart et un rappel à l'ordre, musclé, tombe comme un couperet. «Gomorra» contraction de «Gomorrhe», fameuse cité biblique et de la Camorra, l'organisation criminelle napolitaine, a été projeté dans le cadre de la Semaine de Film européen à Casablanca, devant un public nombreux que le mauvais temps n'a pas empêché de faire le déplacement au cinéma. Dès les premières scènes du film, le décor est planté. Un règlement de compte à l'italienne donne le ton de cette fiction aussi vraie que la réalité. Les exécutions, effectuées de sang froid, par des sbires impitoyables dans un centre de beauté installent le spectateur dans cette ambiance mafieuse malsaine. Il sait désormais à quoi s'en tenir. Après cette entrée en matière sanglante, l'action change de lieu mais continue sur la même lancée. Et c'est à l'intérieur d'une cité napolitaine où nous promène la caméra du réalisateur pour nous faire découvrir le monde du crime organisé.
Dans cette cité, les jeunes ne rêvent que de pouvoir et d'argent. La guerre excite les enfants et les armes ne leur font pas peur. Les plus sages cherchent à intégrer un clan et à obéir aux ordres des chefs. Quand à ceux qui essaient de voler de leurs propres ailes et à braver l'autorité des parrains, ils ne récoltent qu'horreur et désolation. Au milieu de cet univers régi par la terreur, Toto, Don Ciro et Maria, Franco et Roberto, Pasquale, Marco et Ciro sont à la merci de la mafia. Chacun essaie de s'en sortir à sa manière. Mais personne ne parvient à échapper à cette machine de guerre implacable. A travers ce patchwork de personnages, on découvre les pratiques de la mafia ainsi que son mode de fonctionnement. Trafic de drogue, vente illégale d'armes, contrefaçon de vêtements de luxe ne sont pas les seuls business auxquels s'adonnent les caïds de la camorra. Ils investissent d'autres domaines aussi sensibles et aussi vitaux comme celui du traitement des déchets toxiques. Un commerce aussi fatal que celui de la drogue puisqu'il est à l'origine de la mort due au cancer de milliers de citoyens. Et l'on découvre que les exactions de la mafia n'ont pas de limites. Pour elle, tous les moyens sont bons pour se faire de l'argent : bains de sang, fraude, exploitation de mineurs…. Des scènes concernant ce dernier volet ne sont pas sans choquer.
Des enfants sont recrutés pour écouler les «stups» et sont soumis à un test inhumain. Ils sont également utilisés à la rescousse pour conduire des camions transportant des déchets toxiques. Adapté du best seller du journaliste napolitain Roberto Saviano, «Gomorra» a été porté au grand écran par le réalisateur Matteo Garrone à partir d'un scénario écrit par le jeune Saviano lui-même. Le livre a valu à son écrivain d'être condamné à mort et de vivre sous protection policière. La Cosa Nostra, ne pardonne pas. Il n'en reste pas moins un succès phénoménal vu qu'il a réalisé des ventes record et qu'il a été vendu dans 33 pays. Dès la publication de l'ouvrage en 2006, il a été récompensé par de nombreuses distinctions littéraires dont le prestigieux Prix Viareggio. «Raconter tout cela m'est vraiment difficile. Je ne sais pas exactement où ma volonté de réussir m'a mené. Le miracle est d'apporter la connaissance de ce sujet à un grand nombre de personnes, grâce à la littérature. Cela peut sembler absurde mais aujourd'hui, le danger ne réside plus dans la révélation d'une information mais dans le fait que ce récit ou cette donnée peut parvenir au monde entier», a confié l'écrivain lors d'une interview. Grâce au film, les agissements criminels de la mafia connaîtront une meilleure diffusion.
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Dans cette cité, les jeunes ne rêvent que de pouvoir et d'argent. La guerre excite les enfants et les armes ne leur font pas peur. Les plus sages cherchent à intégrer un clan et à obéir aux ordres des chefs. Quand à ceux qui essaient de voler de leurs propres ailes et à braver l'autorité des parrains, ils ne récoltent qu'horreur et désolation. Au milieu de cet univers régi par la terreur, Toto, Don Ciro et Maria, Franco et Roberto, Pasquale, Marco et Ciro sont à la merci de la mafia. Chacun essaie de s'en sortir à sa manière. Mais personne ne parvient à échapper à cette machine de guerre implacable. A travers ce patchwork de personnages, on découvre les pratiques de la mafia ainsi que son mode de fonctionnement. Trafic de drogue, vente illégale d'armes, contrefaçon de vêtements de luxe ne sont pas les seuls business auxquels s'adonnent les caïds de la camorra. Ils investissent d'autres domaines aussi sensibles et aussi vitaux comme celui du traitement des déchets toxiques. Un commerce aussi fatal que celui de la drogue puisqu'il est à l'origine de la mort due au cancer de milliers de citoyens. Et l'on découvre que les exactions de la mafia n'ont pas de limites. Pour elle, tous les moyens sont bons pour se faire de l'argent : bains de sang, fraude, exploitation de mineurs…. Des scènes concernant ce dernier volet ne sont pas sans choquer.
Des enfants sont recrutés pour écouler les «stups» et sont soumis à un test inhumain. Ils sont également utilisés à la rescousse pour conduire des camions transportant des déchets toxiques. Adapté du best seller du journaliste napolitain Roberto Saviano, «Gomorra» a été porté au grand écran par le réalisateur Matteo Garrone à partir d'un scénario écrit par le jeune Saviano lui-même. Le livre a valu à son écrivain d'être condamné à mort et de vivre sous protection policière. La Cosa Nostra, ne pardonne pas. Il n'en reste pas moins un succès phénoménal vu qu'il a réalisé des ventes record et qu'il a été vendu dans 33 pays. Dès la publication de l'ouvrage en 2006, il a été récompensé par de nombreuses distinctions littéraires dont le prestigieux Prix Viareggio. «Raconter tout cela m'est vraiment difficile. Je ne sais pas exactement où ma volonté de réussir m'a mené. Le miracle est d'apporter la connaissance de ce sujet à un grand nombre de personnes, grâce à la littérature. Cela peut sembler absurde mais aujourd'hui, le danger ne réside plus dans la révélation d'une information mais dans le fait que ce récit ou cette donnée peut parvenir au monde entier», a confié l'écrivain lors d'une interview. Grâce au film, les agissements criminels de la mafia connaîtront une meilleure diffusion.
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