Tour d'horizon... Au commencement étaient les preuves. Etre un bon citoyen n'est pas une étiquette collée sur tous les fronts. Pour les uns, il suffirait de payer ses quittances pour “être en paix“ et se déclarer, de facto, fidèle à sa patrie. Pour les autres, un bon citoyen, c'est un Marocain qui possède une fiche anthropométrique vierge et qui n'a jamais mis les pieds en prison. D'autres encore assimilent directement la citoyenneté au civisme. Quoi qu'il en soit, une telle question ne laisse personne indifférent. «Je crois sincèrement être un bon citoyen marocain dans la mesure où je respecte mes compatriotes, la propreté de la voie publique et que je représente dignement mon pays à l'étranger. Je trouve que c'est déjà de la citoyenneté», lance, d'emblée, Fouad Toutefois, il faut admettre que le civisme est de loin la clé de voûte du patriotisme en bonne et due forme. En effet, respecter ses compatriotes, vouer un grand amour à son pays, c'est déjà “avoir un pied“ dans la citoyenneté, une condition sine qua non pour le développement de tout pays. De même, pour garder les pieds sur terre, il faudra admettre que dans la réalité des choses, les gestes civiques se font rares dans notre société, voire imperceptibles. Heureusement, il existe ces Marocains qui connaissent leurs limites…
«J'aime mon pays car c'est la terre où je suis né. Je suis critique envers la gestion de la chose publique et je respecte les lois, même quand je ne suis pas d'accord avec elles. Je ne sais pas si cela suffit pour faire de moi un bon citoyen… Cependant, je ne me sens pas obligé de “prouver“ ma citoyenneté pour ne pas verser dans le “patriotisme primaire“…», constate Zakaria, un jeune Marrakchi, fraichement diplômé en communication. D'un autre côté, il y en a ceux qui rappellent que les droits ne s'offrent pas mais se méritent. Ces derniers admettent que tout citoyen qui se respecte se doit d'accumuler ses dus avant même de songer à recevoir la moindre gratification. «Etre un bon citoyen, c'est avoir des devoirs et des droits. Autrement dit, c'est payer ses impôts, avoir le droit à l'utilisation des lieux publics, l'acquisition de tous documents administratifs, respecter la loi, etc. Ce sont là, à mon sens, les preuves de la vraie citoyenneté. De plus, être citoyen, c'est aussi se comporter comme tel avec tout ce qui en découle, sans vouloir une contrepartie ou aspirer à un quelconque pouvoir…», médite Mohammed, auditeur. Aussi, il y a ceux qui pensent que prouver la citoyenneté d'une personne n'est pas, pour autant, une question délicate. «Etre né au Maroc, avoir une CIN ou un passeport suffisent pour prouver la citoyenneté d'une personne», entrevoit Rachid, un jeune fonctionnaire public.
Car justement, pour ce dernier, personne n'est censé décliner et étaler son patriotisme devant ses semblables, puisqu'être un bon citoyen, c'est avant tout une question de principes. Selon ses mots: «Personnellement, je pense que la seule chose que l'on se sent obligé de décliner, c'est son identité et, par conséquent, son appartenance citoyenne parce que personne ne va me juger ou me punir si je ne prouve pas ma citoyenneté. Puisqu'être citoyen est une chose et être bon ou mauvais, c'en est une autre». Par ailleurs, la question relative aux urnes suscite la polémique. Si les uns croient dur comme fer que le vote demeure le b.a.ba de toutes les nations qui se veulent démocratiques, d'autres se dirigent aux urnes juste pour la ''beauté du geste''. De même, il existe des personnes qui votent pour contrecarrer les corrupteurs. En définitive, civisme, urnes, droits et devoirs demeurent des termes qui, tour à tour, se chevauchent, s'entrechoquent, se complètent et surtout… se discutent...
-------------------------------------------------------------------------
«J'aime mon pays car c'est la terre où je suis né. Je suis critique envers la gestion de la chose publique et je respecte les lois, même quand je ne suis pas d'accord avec elles. Je ne sais pas si cela suffit pour faire de moi un bon citoyen… Cependant, je ne me sens pas obligé de “prouver“ ma citoyenneté pour ne pas verser dans le “patriotisme primaire“…», constate Zakaria, un jeune Marrakchi, fraichement diplômé en communication. D'un autre côté, il y en a ceux qui rappellent que les droits ne s'offrent pas mais se méritent. Ces derniers admettent que tout citoyen qui se respecte se doit d'accumuler ses dus avant même de songer à recevoir la moindre gratification. «Etre un bon citoyen, c'est avoir des devoirs et des droits. Autrement dit, c'est payer ses impôts, avoir le droit à l'utilisation des lieux publics, l'acquisition de tous documents administratifs, respecter la loi, etc. Ce sont là, à mon sens, les preuves de la vraie citoyenneté. De plus, être citoyen, c'est aussi se comporter comme tel avec tout ce qui en découle, sans vouloir une contrepartie ou aspirer à un quelconque pouvoir…», médite Mohammed, auditeur. Aussi, il y a ceux qui pensent que prouver la citoyenneté d'une personne n'est pas, pour autant, une question délicate. «Etre né au Maroc, avoir une CIN ou un passeport suffisent pour prouver la citoyenneté d'une personne», entrevoit Rachid, un jeune fonctionnaire public.
Car justement, pour ce dernier, personne n'est censé décliner et étaler son patriotisme devant ses semblables, puisqu'être un bon citoyen, c'est avant tout une question de principes. Selon ses mots: «Personnellement, je pense que la seule chose que l'on se sent obligé de décliner, c'est son identité et, par conséquent, son appartenance citoyenne parce que personne ne va me juger ou me punir si je ne prouve pas ma citoyenneté. Puisqu'être citoyen est une chose et être bon ou mauvais, c'en est une autre». Par ailleurs, la question relative aux urnes suscite la polémique. Si les uns croient dur comme fer que le vote demeure le b.a.ba de toutes les nations qui se veulent démocratiques, d'autres se dirigent aux urnes juste pour la ''beauté du geste''. De même, il existe des personnes qui votent pour contrecarrer les corrupteurs. En définitive, civisme, urnes, droits et devoirs demeurent des termes qui, tour à tour, se chevauchent, s'entrechoquent, se complètent et surtout… se discutent...
-------------------------------------------------------------------------
