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Aucun candidat face à Abbas El Fassi

Les istiqlaliens ont l'intention de réussir leur quinzième congrès qui démarre aujourd'hui à Rabat. En effet, rares sont les voix dissonantes qui expriment leur mécontentement.

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Les préparatifs qui ont duré plusieurs semaines se sont soldés, entre autres, par la décision d'accorder au secrétaire général la possibilité de se porter candidat pour un troisième mandat.
En dépit des critiques, les istiqlaliens sont convaincus de l'intérêt d'une telle mesure pour consolider la position du parti. «C'est l'exception qui confirme la règle. Nous maintenons toujours la condition stipulant que le mandat du secrétaire général est renouvelable une seule fois», tient à souligner le président de la commission préparatoire, Chiba Maa Al Aynaïne.

Celui-ci explique que cette décision a été prise à l'unanimité, car le bilan d'action de Abbas El Fassi s'avère positif. Et il donne pour preuve l'évolution du nombre des sièges tant dans les législatives que dans les communales depuis 1998 jusqu'en 2007 sans oublier de citer les performances au niveau des élections partielles. « Cette décision a été prise pour des raisons objectives et dans l'intérêt du parti. Le secrétaire général est à la tête du gouvernement. Et il ne fallait pas créer le doute quant à son leadership au niveau interne», estime Maa Al Aynaïne.
Certains recommandaient de coopter directement Abbas El Fassi sans passer par des élections. Une mesure refusée par le secrétaire général, lui-même.
Il ne sera pas, ainsi, reconduit automatiquement. Tout istiqlalien est libre de se porter candidat, mais jusqu'à présent, personne ne l'a encore fait. Abbas El Fassi s'achemine sûrement vers son troisième mandat.

A part ce point crucial qui a été résolu, les discussions auront trait à bon nombre d'éléments. Pendant trois jours, quelque 4.500 congressistes représentant les différentes régions devront discuter des points inscrits à l'ordre du jour.
Sur la base des rapports établis par des commissions, on veut mettre fin à maints problèmes internes.
Il s'agit en premier lieu d'inciter les ministres du parti de communiquer davantage tant avec les instances qu'avec les sections.

En effet, on accuse les responsables gouvernementaux du parti d'une « faiblesse au niveau de la communication en dépit des projets importants qui sont réalisés. »
Un autre reproche est lié aux sections dont le renouvellement tarde parfois et qui n'assume pas réellement leur responsabilité au niveau local. Sur le plan de l'organisation régionale, on pointe du doigt l'action du conseil de la région. Aujourd'hui, on veut renforcer le rôle de la région pour suivre les orientations du Maroc en la matière. Le congrès tentera aussi d'élargir le rôle du comité central qui donne certes des avis et des propositions qui demeurent limités.
La présence des jeunes et des femmes sera renforcée. Chaque catégorie aura un quota de 20 % aux instances au lieu de 10 %. S'agissant du comité exécutif, seuls les militants qui ont passé deux sessions au conseil national auront le droit de se porter candidats.

Une mesure jugée contraignante pour certains. Mais d'après le comité préparatoire, ce n'est pas une restriction, mais une condition visant à permettre aux militants d'être bien formés afin d'assumer pleinement la responsabilité.
Par ailleurs, le congrès ne discutera pas uniquement des défis d'ordre interne, toutefois une grande attention sera accordée aux questions liées à la situation générale du Maroc à la lumière des changements internationaux, ainsi que les évènements tragiques en Palestine. Plusieurs débats sont programmés : les réformes politiques et économiques, la justice, la moralisation de la vie publique, l'emploi des jeunes…

Préparatifs


Le parti de l'Istiqlal tient, son 15e Congrès sous le signe « Ensemble pour un Maroc des réformes ». On note 4.500 congressistes représentant 1.200 sections du PI. Pendant les préparatifs, on a tenu pas moins de 69 congrès régionaux auxquels ont pris part 25.000 congressistes. Le comité préparatoire a eu, à plusieurs reprises, des difficultés à cerner leur nombre. On a dû souvent recourir au vote secret pour élire les membres du conseil national. Pour neuf congrès, on a adopté la procédure consensuelle.
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