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L'Oriental ou la métamorphose d'une région

«Quand il y a la volonté, il y a le chemin», déclarait le général De Gaulle à ses ministres. Le développement des régions du Nord et de l'Oriental témoigne de la justesse de cet adage. Il pourrait constituer une formidable leçon de volontarisme et de détermination politique grâce à la volonté du Souverain qui a choisi d'en faire un cas d'école grâce à une vigilance sans faille et à un suivi sur place avec les équipes de la wilaya, de l'agence de l'Oriental, du Centre régional d'investissement.

L'Oriental ou la métamorphose d'une région
Longtemps excentrées, marginalisées, ces régions vivaient repliées sur elles mêmes. L'Oriental était par exemple essentiellement abordé sous l'angle des relations Maroc-Algérie. Au lieu d'ériger ces régions de l'Oriental et de l'Oranie en régions charnières de l'espace maghrébin, contribuant ainsi au bien-être des populations et à la circulation des hommes et des richesses, le régime algérien avait préféré transformer cette frontière en véritable mur en tentant d'asphyxier toute cette région il est vrai, défavorisée par son enclavement.

Jamais une frontière ne fut fermée aussi longtemps dans l'histoire moderne comme le souligne M. M'Barki dans son entretien. Aujourd'hui, lentement et sûrement durant moins d'une décennie, l'Oriental comme le Nord s'est transformé pour devenir un grand pôle de compétitivité de l'espace national. L'impulsion décisive donnée par l'Initiative royale pour le développement de la région et la feuille de route tracée dans son discours du 18 mars 2003 à Oujda a permis de sortir l'Oriental de son hibernation et de mettre en exergue ses nombreuses potentialités, transformant son premier atout géographique en facteur de développement.

Dans «Oujda porte du Maroc», Mohamed Brahimi, wali de la région, écrit : «L'histoire et la géographie ont placé la métropole de l'Oriental marocain au cœur d'un triangle d'or, au croisement des routes de l'Orient arabe, de l'Occident euro-méditerranéen et de l'Afrique subsaharienne.

Bénéficiant d'une incroyable diversité de biotopes, de bioclimat, de biodiversité, elle est une des rares régions à afficher une nature aussi riche qui s'étend de la Méditerranée aux portes du désert .. L'activation d'un des moteurs de croissance, en l'occurrence le tourisme avec notamment l'inauguration de la première station du plan Azur et prochainement de la station Marchika, permettra l'exploitation d'un grand gisement touristique de toute la région notamment de Figuig, qui est l'une des plus belles oasis de la Méditerranée.

Mais pour cela il fallait, comme nous le confie M. Brahimi, améliorer l'environnement du développement par la réalisation des réseaux de transports : autoroute Fès-Oujda qui met l'Oriental à moins de quatre heures de Rabat, la rocade Saidia Al Hoceima, Tanger, la double voie Nador Taourirt sur 141 km, l'extension de l'aéroport qui, dans les prochains mois, permettra d'accueillir 1,5 million de voyageurs à Oujda qui sera dorénavant desservie par trois vols quotidiens au départ de Casablanca. La réalisation de ces infrastructures a permis de libérer les sites et les énergies : déclinaison du Plan vert avec diversification et amélioration de la production par le biais de 79 projets retenus et un investissement de 9 milliards de DH.

Le lancement des grands pôles industriels, qui décline l'étude régionale du plan Emergence, a permis la création du pôle industriel de Selouane, de l'agropole de Berkane et du prochain technopole d'Oujda.Trois pôles industriels adossés aux métiers de demain en terme de sous-traitance industrielle, d'agro-industrie et de technopole dédié aux énergies renouvelables à la bioénergie et à l'offshoring. Longtemps confinée à l'industrie minière, cette évolution a transformé l'environnement avec la création d'une zone manufacturée, d'un campus du savoir avec des écoles d'ingénieurs, des incubateurs, des instituts dédiés aux métiers du tourisme et de l'hôtellerie, institut de la logistique et institut de l'offshoring qui s'ajoutent aux différentes universités où l'on compte déjà plus de 25.000 étudiants qui, demain, seront la sève du développement durable.

Mais demain est déjà aujourd'hui comme le souligne M. Brahimi pour qui le changement est en route à Oujda qui a rendez-vous avec l'histoire « en attendant l'ouverture des frontières tant souhaitée par les peuples de la région … » 
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