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L'Agence du bassin de Sebou passe à l'action

L'Agence du bassin hydraulique (ABH) de Sebou passe à l'action pour assurer une gestion optimale des ressources hydriques dont dispose ce bassin et prendre en charge ses problèmes environnementaux liés particulièrement aux rejets industriels et domestiques.

L'Agence du bassin de Sebou passe à l'action
Par ces mesures, l'Agence se propose de contribuer à la mie en œuvre de la stratégie nationale du secteur de l'eau, dont fait partie le plan d'action au niveau du bassin de Sebou, selon un communiqué de l'ABH. Ce plan comporte des projets structuraux, en l'occurrence, le rendement objectif de 80% (économie de 40 Mm3/an) et la construction, d'ici 2030, de huit grands barrages de capacité 1300 Mm3 et de 48 petits barrages et lacs collinaires.

Il prévoit également, fait-on savoir, l'assainissement de 80 centres margines, de papier et de sucreries, la recharge artificielle de nappes de Saïss, Mnasra, Moyen-Atlas, des lacs de Dayet Aoua, Ifrah, Afenourir et Marja Zarga, ainsi que l'élaboration d'un plan de gestion de la sécheresse au niveau du bassin.
Il est à noter, selon la même source, que le bassin de Sebou connaît une forte dégradation de la qualité des eaux, en relation notamment avec les rejets liquides urbains qui sont de l'ordre de 80 Mm3 dont 86% sont déversés dans les cours d'eau (plus du tiers des eaux de surface sont de mauvaise qualité). De même, l'activité industrielle génère près de 3,5 millions d'équivalents- habitants de pollution organique.

L'utilisation en continuelle progression des engrais et des produits phytosanitaires a également contribué à cette dégradation. En fait, explique-t-on, elle se traduit par la contamination des eaux souterraines par des produits agrochimiques. Autre constat dressé par l'Agence, la persistance du problème des inondations en dépit des efforts consentis à ce sujet.

Il est à signaler que le bassin de Sebou couvre une superficie de 40.000 Km2, soit environ le dixième de la superficie totale du Maroc. Par ailleurs, il est à rappeler que le plan d'action de la stratégie nationale du secteur de l'eau, repose sur six axes intégrés, à savoir, la gestion de la demande en eau, le développement de l'offre, la préservation et la protection du milieu naturel et des zones fragiles, la réduction de la vulnérabilité aux risques naturels liés à l'eau et l'adaptation aux changements climatiques, la poursuite des réformes réglementaires et institutionnelles et le renforcement des capacités. Cette stratégie devra permettre de satisfaire les besoins du Royaume en eau qui vont passer à 16,5 milliards de mètres cube (m3) à l'horizon 2030, selon le secrétaire d'Etat chargé à l'Eau et dew l'environnement.

Ainsi, on prévoit de faire des économies de 2,5 milliards de mètres cube par an, à travers la gestion de la demande en eau et de dégager une ressource en eau additionnelle de 2,5 milliards de m3/an à travers l'action sur l'offre.La politique poursuivie par le Maroc dans ce domaine a permis de doter le pays d'une importante infrastructure hydraulique constituée de 128 grands barrages totalisant une capacité de près de 17 milliards de m3 et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines.

Ce qui a donné lieu, selon ce département, au développement de l'irrigation à grande échelle, la superficie actuellement irriguée avoisinant les 1,5 million d'hectares dont les deux tiers sont équipés par les pouvoirs publics, l'approvisionnement en eau potable des populations, la satisfaction des besoins en eau industriels et touristiques, l'amélioration du niveau de la protection des biens et des personnes contre les inondations et la production hydroélectrique.
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Problématique de l'irrigation

L'expérience marocaine dans le domaine de la gestion de l'eau, basée sur les subventions au profit des pauvres, est jugée par la Banque mondiale (BM) comme un modèle réussi.
Toutefois, le Royaume a encore des efforts à faire, étant donné que la rareté de l'eau est une donne structurelle qui risque de s'accentuer à l'avenir au Maroc, au même titre que les autres pays de la région Mena.
En fait, selon une étude de la BM, les modèles
du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prévoient que la température et la variabilité de l'eau augmenteront dans plusieurs pays de la région et que les précipitations vont également diminuer de 30% d'ici 2050.
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