A la veille de la réunion programmée du Conseil de sécurité des Nations unies, où l'affaire du Sahara est inscrite, nombreuses sont les questions qui se posent: la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pourrait-elle constituer un tournant et, surtout, l'occasion pour ce dernier de réviser sa position sur le Sahara ? Le nouveau quinquennat algérien sera-t-il mis à profit pour régler enfin un dossier qui n'en finit pas d'empoisonner l'atmosphère au Maghreb et de vouer définitivement aux gémonies les relations maroco-algériennes ? On se prend à espérer, en effet, que l'âge, la lassitude qui l'accompagne, le goût peut-être d'achever une nouvelle présidence sur une note positive et la reconnaissance attendue par l'Histoire et la postérité, inciteraient Abdelaziz Bouteflika à s'inscrire dans une nouvelle vision. L'affaire du Sahara, faut-il le rappeler, a été mise en branle lorsque Abdelaziz Bouteflika était ministre des Affaires étrangères d'une Algérie «repue d'elle-même, exportatrice incomparable de pétrole et de gaz mais aussi de révolution et de subversion.
Il n'avait de cesse de rameuter les chefs d'Etat et de gouvernement, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, dans ce qui constituait le Tiers-Monde. Il n'hésitait pas non plus à soudoyer les uns et les autres pour combattre le Royaume du Maroc. Compte tenu du rôle qu'il a joué de 1965, date du coup d'Etat contre Ahmed Ben Bella, à 1978, date de la disparition du président Houari Boumediene, Abdelaziz Bouteflika est le véritable commanditaire de l'affaire du Sahara, le magicien qui lui a tracé la voie et à ce titre le principal artisan de la détérioration des rapports entre le Maroc et l'Algérie. Abdelaziz Bouteflika restera le principal responsable de cette désastreuse situation qui perdure depuis 1975, date à laquelle - la fougue et le cigare Cohiba affichés - il se faisait l'ardent défenseur de la «bonne cause» sahraouie, alors qu'en réalité, sa connaissance des sahraouis était non seulement approximative mais sélective.
Il serait fastidieux de rappeler la longue liste des manœuvres dérisoires et dilatoires auxquelles n'a cessé, sous son égide, de se livrer indécemment - les cordons de la bourse pétrolière aidant - une Algérie identifiée à sa propre arrogance: du forum des Nations unies, notamment de la 4e commission, à l'Internationale socialiste ou le Forum interparlementaire, ou encore au Sommet des Non Alignés, la même rengaine était servie, les pressions redoutables et les manigances à tout bout de champ. La langue de bois sur « l'autodétermination du peuple sahraoui », inventée par Abdelaziz Bouteflika et mise en musique sur le plan juridique, à La Haye d'abord, ensuite à l'ONU par Mohamed Lebjaoui, déferlait sur les continents comme une mascarade oppressive parce que conditionnée par l'argent.
Nul mieux que le président algérien ne connaît les tenants et les aboutissants du problème du Sahara, parce qu'il en est l'inventeur quasi-exclusif. Il sait à quoi s'en tenir avec ce polisario et les séparatistes, reçus dès 1972-1973 dans les bureaux de feu Houari Boumediene, choyés et lancés à l'assaut avec de gros moyens et des consignes contre l'intégrité territoriale du Maroc. Nul mieux que lui ne sait que le même polisario, aussi paradoxal que cela paraisse, fut une création ex nihilo des services de renseignements algériens et franquistes, qu'il a ensuite fait partie des fourgons de l'armée algérienne lorsque celle-ci a été contrainte de quitter le Sahara, au lendemain de la Marche Verte.
De même qu'il détenait la tactique ou la stratégie de guerre contre le Maroc, M. Bouteflika détient aujourd'hui, à coup sûr, la clé de la solution définitive du problème du Sahara. S'y résoudrait-il enfin, qu'il pourrait facilement renverser le front et créer un autre climat ! Sauf à verser dans d'autres hypothèses, plus ou moins hasardeuses selon lesquelles il ne serait pas maître de lui-même dans ce dossier et qu'il serait plutôt sous l'emprise de généraux dont l'hostilité antimarocaine est notoire, Abdelaziz Bouteflika est le seul à connaître à la fois la « part d'ombre » et le chemin de sortie d'un conflit qui est aux deux pays ce que le labyrinthe est aux malvoyants, un désastre, l'épreuve pénible et insurmontable.
Abdelaziz Bouteflika est né et a grandi à Oujda, cet autre Maroc algérien ou cette autre Algérie marocaine ! Il y a fait ses armes, noué des relations plus qu'intimes, il est avec quelques-uns le plus indécrottable Marocain de la première génération des dirigeants de l'Algérie indépendante. Ce sont en fait des traits indélébiles, incrustés dans la mémoire, la sienne en l'occurrence, qu'il ne peut enrayer d'un trait ou feindre ignorer au prétexte que, cruelle et horrible raison d'Etat exige, il doive affecter un irascible mépris politique à l'égard du Maroc. Le nouveau quinquennat du président algérien pourrait a contrario constituer une consécration de la paix entre les peuples du Maghreb et, partant, une immense et ultime opportunité de normalisation entre le Maroc et l'Algérie. Il traduirait dans la réalité cette volonté proclamée par lui de réconciliateur et de faiseur de mythe, oui de mythe de paix et de construction d'un ensemble géopolitique et économique qui, à la différence de bien d'autres qui émergent ici et là à travers la planète, est à présent mis en veilleuse.
Il n'avait de cesse de rameuter les chefs d'Etat et de gouvernement, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, dans ce qui constituait le Tiers-Monde. Il n'hésitait pas non plus à soudoyer les uns et les autres pour combattre le Royaume du Maroc. Compte tenu du rôle qu'il a joué de 1965, date du coup d'Etat contre Ahmed Ben Bella, à 1978, date de la disparition du président Houari Boumediene, Abdelaziz Bouteflika est le véritable commanditaire de l'affaire du Sahara, le magicien qui lui a tracé la voie et à ce titre le principal artisan de la détérioration des rapports entre le Maroc et l'Algérie. Abdelaziz Bouteflika restera le principal responsable de cette désastreuse situation qui perdure depuis 1975, date à laquelle - la fougue et le cigare Cohiba affichés - il se faisait l'ardent défenseur de la «bonne cause» sahraouie, alors qu'en réalité, sa connaissance des sahraouis était non seulement approximative mais sélective.
Il serait fastidieux de rappeler la longue liste des manœuvres dérisoires et dilatoires auxquelles n'a cessé, sous son égide, de se livrer indécemment - les cordons de la bourse pétrolière aidant - une Algérie identifiée à sa propre arrogance: du forum des Nations unies, notamment de la 4e commission, à l'Internationale socialiste ou le Forum interparlementaire, ou encore au Sommet des Non Alignés, la même rengaine était servie, les pressions redoutables et les manigances à tout bout de champ. La langue de bois sur « l'autodétermination du peuple sahraoui », inventée par Abdelaziz Bouteflika et mise en musique sur le plan juridique, à La Haye d'abord, ensuite à l'ONU par Mohamed Lebjaoui, déferlait sur les continents comme une mascarade oppressive parce que conditionnée par l'argent.
Nul mieux que le président algérien ne connaît les tenants et les aboutissants du problème du Sahara, parce qu'il en est l'inventeur quasi-exclusif. Il sait à quoi s'en tenir avec ce polisario et les séparatistes, reçus dès 1972-1973 dans les bureaux de feu Houari Boumediene, choyés et lancés à l'assaut avec de gros moyens et des consignes contre l'intégrité territoriale du Maroc. Nul mieux que lui ne sait que le même polisario, aussi paradoxal que cela paraisse, fut une création ex nihilo des services de renseignements algériens et franquistes, qu'il a ensuite fait partie des fourgons de l'armée algérienne lorsque celle-ci a été contrainte de quitter le Sahara, au lendemain de la Marche Verte.
De même qu'il détenait la tactique ou la stratégie de guerre contre le Maroc, M. Bouteflika détient aujourd'hui, à coup sûr, la clé de la solution définitive du problème du Sahara. S'y résoudrait-il enfin, qu'il pourrait facilement renverser le front et créer un autre climat ! Sauf à verser dans d'autres hypothèses, plus ou moins hasardeuses selon lesquelles il ne serait pas maître de lui-même dans ce dossier et qu'il serait plutôt sous l'emprise de généraux dont l'hostilité antimarocaine est notoire, Abdelaziz Bouteflika est le seul à connaître à la fois la « part d'ombre » et le chemin de sortie d'un conflit qui est aux deux pays ce que le labyrinthe est aux malvoyants, un désastre, l'épreuve pénible et insurmontable.
Abdelaziz Bouteflika est né et a grandi à Oujda, cet autre Maroc algérien ou cette autre Algérie marocaine ! Il y a fait ses armes, noué des relations plus qu'intimes, il est avec quelques-uns le plus indécrottable Marocain de la première génération des dirigeants de l'Algérie indépendante. Ce sont en fait des traits indélébiles, incrustés dans la mémoire, la sienne en l'occurrence, qu'il ne peut enrayer d'un trait ou feindre ignorer au prétexte que, cruelle et horrible raison d'Etat exige, il doive affecter un irascible mépris politique à l'égard du Maroc. Le nouveau quinquennat du président algérien pourrait a contrario constituer une consécration de la paix entre les peuples du Maghreb et, partant, une immense et ultime opportunité de normalisation entre le Maroc et l'Algérie. Il traduirait dans la réalité cette volonté proclamée par lui de réconciliateur et de faiseur de mythe, oui de mythe de paix et de construction d'un ensemble géopolitique et économique qui, à la différence de bien d'autres qui émergent ici et là à travers la planète, est à présent mis en veilleuse.
