Yahia Zoubir, dont on ne saurait affirmer autre chose, sinon qu'il est «professeur des relations internationales» à l'Université d'Euromed à Marseille, a donné à Alger une conférence sur la Sahara, plus exactement sur l'application du chapitre 7 de la Charte de l'ONU. Son exposé, qui sent naturellement le soufre parce que relevant d'une partialité figée, évoque un «Maroc colonisateur», ce qui est tout de même la suprême insolence, à moins que ce ne soit à la fois l'ignorance rédhibitoire et le pathos anti-marocain auquel nos voisins nous ont habitués. «Il est dit, dans cette conférence, que le chapitre 7 de la Charte des Nations unies n'a jamais été appliqué pour obliger le colonisateur marocain à quitter le Sahara occidental qu'il a envahi en 1975, comme cela a été fait après l'invasion du Koweït». Nous sommes ahuris devant tant d'inepties.
Le «professeur» a simplement oublié de relire ses classiques pour verser dans une aussi déplorable confusion. Comment peut-on comparer le Koweït au Sahara ? Autrement dit, un Etat indépendant et souverain, membre de surcroît des Nations unies et une province qui, jusqu'au 6 novembre 1975, date à laquelle elle a réintégré le Royaume du Maroc, n'était qu'un territoire colonisé et revendiqué par nous ? Le «professeur des relations internationales» eût-il à ce point falsifié les textes, à ce point confondu entre un Etat constitué qu'est le Koweït et le mouvement séparatiste qui ne représente que lui-même et à coup sûr le paravent algérien ? Il pourrait alors se référer aux théoriciens du droit international, ceux-là même qui ont tant expliqué ce que sont un Etat, un territoire et un peuple : Pierre Renouvin, Jean-Baptiste Duroselle pour commencer, ensuite Maurice Flory et plus près de nous Raymond Aron.
Quand la Charte des Nations unies avait été rédigée et approuvée à San Francisco le 26 juin 1945, l'Algérie en tant qu'Etat, le Maroc non plus, n'existait pas. Mais ses textes étaient entrés tout de suite en vigueur en octobre de la même année, dans la foulée d'une décolonisation que les responsables de la planète souhaitaient sans rupture et sans violence. Le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, relatif à la décolonisation et qui s'étend de l'article 39 à l'article 51, ne stipule absolument pas l'unilatéralisme inextensible que prétend lui coller notre «professeur des relations internationales».
Il est vrai qu'en son article 39, il dispose que « le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations … ».
Jusqu'ici, toute menace ou acte d'agression proviennent toujours du polisario et de ceux qui le commanditent et l'instrumentalisent. Preuve en est que le Conseil de sécurité, dans sa dernière résolution 1871, adoptée à l'unanimité le 30 avril dernier, a mis en garde les séparatistes de manière claire.
Il est dit dans cette résolution pertinente : « Le Conseil de sécurité réaffirme que les accords militaires du cessez-le-feu conclus avec la Minurso (septembre 1991) doivent être pleinement respectés ». Or, jusqu'à preuve du contraire, cette interpellation vise la fameuse marche des 1.400 sympathisants du polisario, téléguidés par ce dernier et conduits jusqu'à quelque 100 mètres du Mur de défense à Mahbès… Dans un sens, à y lire attentivement, le chapitre 7 de la Charte de l'ONU que le cher professeur algérien croit agiter, donne raison au Royaume du Maroc, parce que la paix est menacée par le polisario et l'Algérie et rien d'autre. C'est notre pays qui doit invoquer le chapitre 7 de la Charte et le « jeter sur la figure » de ses adversaires.
Or, dans le chapitre 11 de la même Charte relatif aux « territoires non autonomes » - nous sommes en 1945, il ne faut pas l'oublier - il est dit que « les membres des Nations unies qui ont ou qui assument la responsabilité d'administrer des territoires (…), acceptent : 1)- d'assurer en respectant la culture des populations leur progrès politique, économique et social ainsi que le développement de leur instruction, de les traiter avec équité et de les protéger contre les abus ; 2)- de développer leurs capacités à s'administrer elles-mêmes (…) de tenir compte de leurs aspirations ; 3)- d'affermir la paix et la sécurité internationales, etc.
N'est-ce pas là, en effet, tous les principes vertueux qui constituent le contenu du projet d'autonomie interne et élargie que le Maroc a proposé aux Nations unies et que celles-ci ont pris en compte comme une feuille de route crédible, sincère et de bonne foi et que la communauté mondiale n'a de cesse de voir s'appliquer ? N'est-ce pas là également plus qu'un canevas pour la mise en œuvre de l'autodétermination des populations au Sahara?
En tout état de cause, contrairement aux lectures restrictives des textes de l'ONU auxquelles se livrent les adversaires irréductibles de notre cause, les chapitres 7 et 11 de la Charte en question confortent allégrement la position du Royaume.
D'autant plus que la plus grande majorité des populations sahariennes vivent chez eux, dans les provinces du sud et bénéficient, comme le stipulent les textes ci-haut, des efforts de l'Etat marocain pour organiser et administrer harmonieusement leur vie. Yahia Zoubir aura beau manipuler les textes, les falsifier en maquillant une irascible réalité historique et politique, rien n'y fera.
Le «professeur» a simplement oublié de relire ses classiques pour verser dans une aussi déplorable confusion. Comment peut-on comparer le Koweït au Sahara ? Autrement dit, un Etat indépendant et souverain, membre de surcroît des Nations unies et une province qui, jusqu'au 6 novembre 1975, date à laquelle elle a réintégré le Royaume du Maroc, n'était qu'un territoire colonisé et revendiqué par nous ? Le «professeur des relations internationales» eût-il à ce point falsifié les textes, à ce point confondu entre un Etat constitué qu'est le Koweït et le mouvement séparatiste qui ne représente que lui-même et à coup sûr le paravent algérien ? Il pourrait alors se référer aux théoriciens du droit international, ceux-là même qui ont tant expliqué ce que sont un Etat, un territoire et un peuple : Pierre Renouvin, Jean-Baptiste Duroselle pour commencer, ensuite Maurice Flory et plus près de nous Raymond Aron.
Quand la Charte des Nations unies avait été rédigée et approuvée à San Francisco le 26 juin 1945, l'Algérie en tant qu'Etat, le Maroc non plus, n'existait pas. Mais ses textes étaient entrés tout de suite en vigueur en octobre de la même année, dans la foulée d'une décolonisation que les responsables de la planète souhaitaient sans rupture et sans violence. Le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, relatif à la décolonisation et qui s'étend de l'article 39 à l'article 51, ne stipule absolument pas l'unilatéralisme inextensible que prétend lui coller notre «professeur des relations internationales».
Il est vrai qu'en son article 39, il dispose que « le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations … ».
Jusqu'ici, toute menace ou acte d'agression proviennent toujours du polisario et de ceux qui le commanditent et l'instrumentalisent. Preuve en est que le Conseil de sécurité, dans sa dernière résolution 1871, adoptée à l'unanimité le 30 avril dernier, a mis en garde les séparatistes de manière claire.
Il est dit dans cette résolution pertinente : « Le Conseil de sécurité réaffirme que les accords militaires du cessez-le-feu conclus avec la Minurso (septembre 1991) doivent être pleinement respectés ». Or, jusqu'à preuve du contraire, cette interpellation vise la fameuse marche des 1.400 sympathisants du polisario, téléguidés par ce dernier et conduits jusqu'à quelque 100 mètres du Mur de défense à Mahbès… Dans un sens, à y lire attentivement, le chapitre 7 de la Charte de l'ONU que le cher professeur algérien croit agiter, donne raison au Royaume du Maroc, parce que la paix est menacée par le polisario et l'Algérie et rien d'autre. C'est notre pays qui doit invoquer le chapitre 7 de la Charte et le « jeter sur la figure » de ses adversaires.
Or, dans le chapitre 11 de la même Charte relatif aux « territoires non autonomes » - nous sommes en 1945, il ne faut pas l'oublier - il est dit que « les membres des Nations unies qui ont ou qui assument la responsabilité d'administrer des territoires (…), acceptent : 1)- d'assurer en respectant la culture des populations leur progrès politique, économique et social ainsi que le développement de leur instruction, de les traiter avec équité et de les protéger contre les abus ; 2)- de développer leurs capacités à s'administrer elles-mêmes (…) de tenir compte de leurs aspirations ; 3)- d'affermir la paix et la sécurité internationales, etc.
N'est-ce pas là, en effet, tous les principes vertueux qui constituent le contenu du projet d'autonomie interne et élargie que le Maroc a proposé aux Nations unies et que celles-ci ont pris en compte comme une feuille de route crédible, sincère et de bonne foi et que la communauté mondiale n'a de cesse de voir s'appliquer ? N'est-ce pas là également plus qu'un canevas pour la mise en œuvre de l'autodétermination des populations au Sahara?
En tout état de cause, contrairement aux lectures restrictives des textes de l'ONU auxquelles se livrent les adversaires irréductibles de notre cause, les chapitres 7 et 11 de la Charte en question confortent allégrement la position du Royaume.
D'autant plus que la plus grande majorité des populations sahariennes vivent chez eux, dans les provinces du sud et bénéficient, comme le stipulent les textes ci-haut, des efforts de l'Etat marocain pour organiser et administrer harmonieusement leur vie. Yahia Zoubir aura beau manipuler les textes, les falsifier en maquillant une irascible réalité historique et politique, rien n'y fera.
