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Mohammed VI, Roi de toutes et de tous

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En renouvelant sa confiance au Premier ministre, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a réitéré ses hautes orientations pour l'organisation des opérations électorales, dans un cadre de transparence et de primauté de la loi. D'emblée, il convient de souligner l'irréductible attachement du Souverain à ces deux principes sacro-saints. Il ne faut pas être un « clerc », comme l'on dit, pour savoir à quel point Sa Majesté le Roi tient à ce que les élections, quelles qu'elles soient, se déroulent dans la transparence et qu'elles se conforment absolument aux résultats qui en sont issus.

On l'a mesuré lors des dernières élections législatives. On le mesure encore aujourd'hui. Ce n'est pas seulement chez lui un vœu, mais une position de principe, l'exigence éthique. Les instructions royales au Premier ministre tombent à point nommé, à un moment où la campagne électorale pour le scrutin communal du 12 juin prochain prend des allures de combat farouche, mettant sous le boisseau leurs véritables enjeux pour ne laisser la place qu'aux vitupérations et aux amalgames quand ce n'est pas au piétinement des règles de déontologie et de morale. Elles visent également, et surtout, à prévenir contre toute déstabilisation du gouvernement de coalition que dirige depuis septembre dernier M. Abbas El Fassi.

C'est trop peu dire que le témoignage de confiance renouvelé par S.M. le Roi au gouvernement s'inscrit dans un souci qu'il est le seul à avoir exprimé avec autant de netteté, de clarté et de profondeur : le maintien de la constitutionnalité, le soutien nécessaire à la cohésion du gouvernement et, ce qui est à l'évidence significatif, l'impartialité et l'équité du Souverain. Roi de tous les Marocains, S.M. le Roi Mohammed VI incarne la stricte neutralité et l'attachement scrupuleux au devoir suprême d'être au-dessus de toute mêlée. Il ne saurait être le Roi ni d'un parti, ni d'un clan et encore moins d'un homme. C'est le garant de l'unité nationale, c'est aussi le défenseur ardent de l'intérêt général et l'opposant irréductible des intérêts particuliers et de l'opportunisme. Tant que l'on n'aura pas compris et pris en compte cette réalité constitutionnelle, elle nous sera jetée par-devers comme un implacable et inexpugnable mur. Le règne de Mohammed VI apporte avec lui une transfiguration irréversible des comportements politiques et humains, il incarne la rupture avec d'anciennes pratiques malheureuses
Si tant est que l'on puisse affirmer qu'elles aient existé par le passé, il réinvente les règles de transparence et de déontologie électorale.

Dans tous ses discours, portant sur les élections et la démocratie, il n'a de cesse de renouveler cette exigence de transparence et de bonne gouvernance. Le gouvernement, les députés, les conseillers de la deuxième chambre et les partis politiques, comme aussi les électeurs, en somme tout ce qui constitue les forces vives de la nation en savent d'autant plus quelque chose que ce critère est tout de suite apparu comme l'emblème du Maroc nouveau vis-à-vis des pays étrangers. Or, ce n'est pas un colifichet que cette exigence de transparence– qui est d'abord l'autre face de la liberté du citoyen– doit être inscrite sur le fronton de nos institutions. Sa Majesté le Roi la veut partout, il demande au gouvernement de s'y inscrire et de la promouvoir comme une culture. Toutes les réformes que S.M. Mohammed VI a mises en œuvre participent de ce souci.

La création d'une Instance de l'équité et de la réconciliation dans le cadre de l'éradication des ces fameuses « années de plomb » et de la promotion à nulle autre pareille dans le monde des droits de l'Homme, la création d'un Conseil de lutte contre la corruption qui a constitué aussi l'un des tristes avatars et, surtout, entaché par le passé les diverses élections, enfin la mise en œuvre d'un Conseil de la concurrence pour ne citer que ceux-ci, mais qui s'inscrivent dans le cadre des réformes majeures de ces dix dernières années.

Le signal royal au gouvernement est d'autant plus clair qu'il insiste particulièrement sur la nécessité de poursuivre les réformes engagées. Quand on sait un tant soit peu comment S.M. le Roi Mohammed VI réagit aux événements, mêlant une réactivité réfléchie et une sagesse à toute épreuve, on comprend qu'il se refuse catégoriquement à la pression ou à l'amalgame. Quelles que soient les conditions, subites ou surgies « ex abrupto » pour peser sans raison, ne serait-ce qu'un laps de temps sur l'activité nationale, le cours des choses doit être maintenu et ne céder à aucune pression, intérieure ou extérieure. Autrement dit, les réformes, les projets et les activités inscrits dans un calendrier ne doivent en aucun cas s'arrêter au prétexte fallacieux d'arguties.

Le Souverain a demandé au gouvernement de « poursuivre et d'intensifier les efforts en vue de conduire les réformes et les grands chantiers, à s'atteler à servir au mieux les intérêts supérieurs de la nation et des citoyens ». Le signal royal n'est pas seulement une forte interpellation, mais une orientation pédagogique et didactique décisive. Il s'agit de réaffirmer son soutien et sa présence dans le processus de réformes engagées, de ne se laisser distraire par aucune perturbation, d'où qu'elle vienne, de parer en priorité aux attentes des citoyens. Les élections communales ne sont pas, ne seront jamais un enjeu de l'opportunisme ou de la politique politicienne, mais d'abord l'expression du « bon choix citoyen », de la démocratie participative réelle que le Souverain veut mettre en place et contre laquelle aucune force, aucun homme ne peuvent s'opposer. Garant de la nation, le Roi est aussi garant des institutions qui sont pour le Maroc de Mohammed VI ce que l'âme est à la vie.
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