Ce lundi 7 décembre se tient à Bruxelles la 8e session du Conseil d'Association du Royaume du Maroc et l'Union européenne. D'emblée, l'on dira que cette réunion constitue une étape significative pour l'un et l'autre partenaire. Présidée par M. Taïb Fassi-Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, la délégation marocaine, expertise exige, comprend également plusieurs hauts responsables. Du côté de l'Union européenne, ce sont les représentants de la Suède, qui préside actuellement l'Union européenne, de l'Espagne qui en prendra la relève, le premier janvier prochain, et la commissaire européenne aux Relations extérieures, Mme Benita Ferrero Waldner, ainsi que plusieurs responsables de la Commission, du Conseil de l'Union européenne et des Etats membres.
Autant souligner la portée de cette rencontre maroco-européenne qui survient à un moment où le Maroc finalise son « entrée » en Europe par la grande porte par le biais du Statut Avancé.
Quand bien même une telle réunion se placerait dans un planning prévu et régulier, il convient de rappeler qu'elle s'inscrit dans une nouvelle dynamique, disons une « nouvelle étape » comme l'a indiqué le 1er décembre Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération dans une intervention au Parlement européen. En effet, depuis le mois d'octobre 2008, date à laquelle Maroc et Union européenne ont signé et adopté officiellement le document du Statut Avancé accordé au Maroc par l'Union européenne, on ne compte plus les initiatives lancées et prises dans le cadre du renforcement de cette importante convention. Et la réunion de ce lundi s'inscrit, à coup sûr, dans le même esprit et capitalise les diverses et nombreuses réalisations entreprises depuis lors.
Le Statut Avancé constitue une étape majeure dans les relations maroco-européennes. Il illustre cette belle formule aux échos retentissants que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancée en 2000, et selon laquelle, le « Statut Avancé serait à la fois plus et mieux que l'Association, corrigée et revue et, pour quelques temps encore, un peu moins que l'adhésion ». Le Statut Avancé concrétise une irréductible volonté, exprimée de part et d'autre, d'ancrage politique, économique, social, culturel et humain des deux parties. Il renforce et succède surtout à l'Accord d'Association, lui-même expression anticipatrice de la politique de voisinage qui a été pendant des années le miroir du partenariat entre les deux parties.
Les responsables du ministère des Affaires étrangères et de la coopération n'hésitent pas à afficher leur optimisme en soulignant que le « Statut Avancé est un nouvel instrument qui devra préfigurer les contours et la portée globale du Partenariat privilégié appelé à succéder à moyen terme à l'actuel Accord d'association ». Depuis la signature en 1958 du Traité de Rome, portant création de la Communauté économique européenne (CEE), ancêtre de l'actuelle Union européenne, le Maroc n'a cessé de proclamer sa volonté d'approfondir ses relations avec l'Europe. Il a signé avec celle-ci un accord important en 1969, ensuite un autre accord global en 1976. L'accord d'association, ensuite celui du voisinage, sont venus compléter un dispositif d'autant plus ambitieux que l'évolution interne du Royaume du Maroc en constituait le cadre idoine.
Aujourd'hui, et encore une fois Youssef Amrani ne s'est pas fait faute de le rappeler il y a une semaine, devant le Parlement européen, « l'environnement pour les investissements au Maroc est identique à celui de l'Europe : notre économie correspond aux critères macro-économiques du Traité de Maastricht. Elle est forte et stable, avec un déficit réduit et des réformes ambitieuses ».
En signant le 13 octobre 2008 le document sur le Statut Avancé, le Maroc et l'Union européenne avaient ainsi tracé les contours d'un cadre de partenariat qui ne laisse rien au hasard. Outre les aspects institutionnels, il associe, également, en vertu d'une demande exprimée par notre pays, des dimensions sociales et humaines. Tant et si bien que la « feuille de route » s'articule sur une volonté commune de mettre en œuvre une vision « équilibrée » au niveau des dimensions politique et économique, « différenciée » pour tenir compte de la capacité d'absorption des deux partenaires, « enfin dynamique » parce qu'elle est appelée à s'adapter aux contraintes régionales et internationales.
Le Statut Avancé, il faut le souligner, constitue une innovation au niveau du Maghreb et de l'Afrique, et le Royaume du Maroc aura été le tout premier, le pionnier d'une telle vision. Il « combine les volets régalien et humain, le volet économique ainsi qu'une intégration graduelle dans les Agences et Programmes communautaires identifiés par les deux parties ». Les attentes du Maroc, en termes de soutien et de programmes, sont à la fois nombreuses et diverses, elles vont de la mise en place de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne au lancement d'un réseau des établissements universitaires entre les deux partenaires, en passant aussi par la programmation d'un colloque CGEM-Business Europe ou une réunion thématique sur les Régions. Ainsi, en décidant de faire de son adhésion à l'Union européenne un choix stratégique, le Maroc confirme sa vocation de chef de file dans la région euro-méditerranéenne.
Le nouvel instrument partenarial, dont les dimensions seront de nouveau mises en exergue ce lundi, constitue une « étape intermédiaire vers un nouveau cadre juridique en lieu et place de l'actuel Accord d'association », comme le précise le Traité de Lisbonne, en son article 7bis, relatif à la politique de voisinage.Cet instrument, sa portée politique, technique et pratique traduisent en vérité cette ambition de faire du Statut Avancé le « levier d'Archimède » pour le Maroc. Le Traité de Lisbonne dispose en son article 8, que « l'Union européenne veut développer avec les pays de son voisinage des relations privilégiées, en vue d'établir un espace de prospérité et de bon voisinage, fondé sur les valeurs de l'Union et caractérisé par des relations étroites et pacifiques reposant sur la coopération.
L'Union peut conclure des accords spécifiques avec les pays concernés (…) et leur mise en œuvre fait l'objet d'une concertation spécifique ».
C'est dire que le Traité répond à la volonté de Sa Majesté le Roi qui, le 30 juillet 2009, dans le discours du Trône, a appelé « à la mise en œuvre optimale du Statut Avancé et privilégié avec l'Europe » et engagé « tous les acteurs nationaux à mutualiser leurs efforts, afin d'assurer la mise à niveau requise pour relever les défis inhérents à ce statut, tout en mettant à profit les opportunités que celui-ci offre dans tous les domaines ».
Autant souligner la portée de cette rencontre maroco-européenne qui survient à un moment où le Maroc finalise son « entrée » en Europe par la grande porte par le biais du Statut Avancé.
Quand bien même une telle réunion se placerait dans un planning prévu et régulier, il convient de rappeler qu'elle s'inscrit dans une nouvelle dynamique, disons une « nouvelle étape » comme l'a indiqué le 1er décembre Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération dans une intervention au Parlement européen. En effet, depuis le mois d'octobre 2008, date à laquelle Maroc et Union européenne ont signé et adopté officiellement le document du Statut Avancé accordé au Maroc par l'Union européenne, on ne compte plus les initiatives lancées et prises dans le cadre du renforcement de cette importante convention. Et la réunion de ce lundi s'inscrit, à coup sûr, dans le même esprit et capitalise les diverses et nombreuses réalisations entreprises depuis lors.
Le Statut Avancé constitue une étape majeure dans les relations maroco-européennes. Il illustre cette belle formule aux échos retentissants que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancée en 2000, et selon laquelle, le « Statut Avancé serait à la fois plus et mieux que l'Association, corrigée et revue et, pour quelques temps encore, un peu moins que l'adhésion ». Le Statut Avancé concrétise une irréductible volonté, exprimée de part et d'autre, d'ancrage politique, économique, social, culturel et humain des deux parties. Il renforce et succède surtout à l'Accord d'Association, lui-même expression anticipatrice de la politique de voisinage qui a été pendant des années le miroir du partenariat entre les deux parties.
Les responsables du ministère des Affaires étrangères et de la coopération n'hésitent pas à afficher leur optimisme en soulignant que le « Statut Avancé est un nouvel instrument qui devra préfigurer les contours et la portée globale du Partenariat privilégié appelé à succéder à moyen terme à l'actuel Accord d'association ». Depuis la signature en 1958 du Traité de Rome, portant création de la Communauté économique européenne (CEE), ancêtre de l'actuelle Union européenne, le Maroc n'a cessé de proclamer sa volonté d'approfondir ses relations avec l'Europe. Il a signé avec celle-ci un accord important en 1969, ensuite un autre accord global en 1976. L'accord d'association, ensuite celui du voisinage, sont venus compléter un dispositif d'autant plus ambitieux que l'évolution interne du Royaume du Maroc en constituait le cadre idoine.
Aujourd'hui, et encore une fois Youssef Amrani ne s'est pas fait faute de le rappeler il y a une semaine, devant le Parlement européen, « l'environnement pour les investissements au Maroc est identique à celui de l'Europe : notre économie correspond aux critères macro-économiques du Traité de Maastricht. Elle est forte et stable, avec un déficit réduit et des réformes ambitieuses ».
En signant le 13 octobre 2008 le document sur le Statut Avancé, le Maroc et l'Union européenne avaient ainsi tracé les contours d'un cadre de partenariat qui ne laisse rien au hasard. Outre les aspects institutionnels, il associe, également, en vertu d'une demande exprimée par notre pays, des dimensions sociales et humaines. Tant et si bien que la « feuille de route » s'articule sur une volonté commune de mettre en œuvre une vision « équilibrée » au niveau des dimensions politique et économique, « différenciée » pour tenir compte de la capacité d'absorption des deux partenaires, « enfin dynamique » parce qu'elle est appelée à s'adapter aux contraintes régionales et internationales.
Le Statut Avancé, il faut le souligner, constitue une innovation au niveau du Maghreb et de l'Afrique, et le Royaume du Maroc aura été le tout premier, le pionnier d'une telle vision. Il « combine les volets régalien et humain, le volet économique ainsi qu'une intégration graduelle dans les Agences et Programmes communautaires identifiés par les deux parties ». Les attentes du Maroc, en termes de soutien et de programmes, sont à la fois nombreuses et diverses, elles vont de la mise en place de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne au lancement d'un réseau des établissements universitaires entre les deux partenaires, en passant aussi par la programmation d'un colloque CGEM-Business Europe ou une réunion thématique sur les Régions. Ainsi, en décidant de faire de son adhésion à l'Union européenne un choix stratégique, le Maroc confirme sa vocation de chef de file dans la région euro-méditerranéenne.
Le nouvel instrument partenarial, dont les dimensions seront de nouveau mises en exergue ce lundi, constitue une « étape intermédiaire vers un nouveau cadre juridique en lieu et place de l'actuel Accord d'association », comme le précise le Traité de Lisbonne, en son article 7bis, relatif à la politique de voisinage.Cet instrument, sa portée politique, technique et pratique traduisent en vérité cette ambition de faire du Statut Avancé le « levier d'Archimède » pour le Maroc. Le Traité de Lisbonne dispose en son article 8, que « l'Union européenne veut développer avec les pays de son voisinage des relations privilégiées, en vue d'établir un espace de prospérité et de bon voisinage, fondé sur les valeurs de l'Union et caractérisé par des relations étroites et pacifiques reposant sur la coopération.
L'Union peut conclure des accords spécifiques avec les pays concernés (…) et leur mise en œuvre fait l'objet d'une concertation spécifique ».
C'est dire que le Traité répond à la volonté de Sa Majesté le Roi qui, le 30 juillet 2009, dans le discours du Trône, a appelé « à la mise en œuvre optimale du Statut Avancé et privilégié avec l'Europe » et engagé « tous les acteurs nationaux à mutualiser leurs efforts, afin d'assurer la mise à niveau requise pour relever les défis inhérents à ce statut, tout en mettant à profit les opportunités que celui-ci offre dans tous les domaines ».
