LE MATIN : Pourquoi le binôme Mohamed Horani et Mohamed Tamer a pris du retard pour présenter officiellement sa candidature à la présidence
de la CGEM ?
Mohamed Horani : Au-delà de toute polémique sur le timing de notre candidature, nous tenons à souligner que nous sommes déterminés à relever le challenge de la course à la présidence de la CGEM. Notre candidature est, en effet, un signal fort de bonne santé de la Confédération à travers l'existence d'une course plurielle avec des candidats et des programmes en compétition. Nous sommes persuadés qu'une telle dynamique au sein des instances du patronat ne peut qu'être salutaire aussi bien pour la confédération elle-même que pour l'écosystème de notre pays. Ce challenge ne doit pas seulement se limiter à la course, encore faut-il être en mesure de proposer un programme osé et innovant tout en suscitant l'adhésion des chefs d'entreprise.
Avez-vous assez de temps pour convaincre
D'emblée, il faut rappeler que nous sommes présidents de deux fédérations importantes de la CGEM, à savoir l'AMITH et l'Apebi. Autrement dit, nous sommes partie intégrante des instances décisionnelles de la CGEM, en premier lieu son conseil d'administration. Cette familiarisation avec les problématiques liées à nos fédérations en particulier, et au tissu économique en général nous a encouragés à prendre part à la course à la présidence. Pour pouvoir convaincre les membres de la CGEM, nous comptons, en premier lieu, capitaliser sur nos expériences respectives à l'Apebi et à l'AMITH. J'ajouterai aussi que nos expériences à l'international constituent un atout majeur qui, en cas de notre élection, permettra à notre confédération de participer activement à la réussite de la stratégie d'ouverture internationale de notre pays.
Quelle en est votre démarche ?
Notre candidature s'inscrit dans une perspective de renforcement des acquis de la confédération et l'exploration de nouveaux axes de développement au service de l'entreprise marocaine. Nous continuerons, comme nous le faisons d'ailleurs dans la perspective de nos fédérations respectives, à renforcer le partenariat public-privé et à professionnaliser la gestion des chantiers sur la base de dossiers bien préparés. Nous comptons également renforcer la confiance mutuelle avec les partenaires sociaux. Nous devons cependant marquer une rupture positive dans la manière de traiter certains dossiers. D'ailleurs, l'engagement de notre binôme dans la course au renouvellement des instances de la CGEM est placé sous le signe : «l'Entreprise marocaine : Oser et Innover». L'option de continuité ne doit pas pour autant négliger la spécificité du contexte international frappé de plein fouet par la crise mondiale. Nous estimons que cette crise recèle des gisements de richesse et de nouvelles opportunités au profit du Royaume.
Quels sont les points forts de votre programme ?
Notre programme sera formalisé officiellement dans un document intitulé «Manifeste Oser et Innover». Ce document de référence sera notre feuille de route triennale de la CGEM. Deux mots clés seront au cœur de nos propositions : Oser et Innover. Nous sommes convaincus qu'il faut inciter l'entreprise marocaine à améliorer sa productivité et sa compétitivité par la création de produits et de services authentiquement marocains à très forte valeur ajoutée. Pour relever ce challenge, tant à l'échelle nationale qu'internationale, notre pays a besoin d'une entreprise forte qui innove et qui ose conquérir de nouveaux marchés, en mettant au centre de sa stratégie la valorisation du capital humain. En outre, il faut innover, parce que ce paradigme est la clé de voûte pour se protéger contre les risques de la mondialisation sur le marché local et conquérir de nouveaux marchés à l'international. Nous pensons que le génie de l'entrepreneur marocain est largement à la hauteur de ce défi. Parallèlement, notre duo s'engage, en cas de son élection, à renforcer la structure permanente de la confédération, et à impliquer davantage les fédérations et les unions régionales dans le processus de prise de décision et de mise en œuvre de ses actions. Nous pensons que seule une démarche participative est à même de garantir une bonne représentativité des entreprises. L'aboutissement d'un tel challenge renforcera certainement le rôle de la CGEM en tant qu'interlocuteur crédible des pouvoirs publics et des partenaires sociaux. Nous comptons adopter une attitude d'écoute des différents intervenants du tissu économique et des chefs d'entreprises. D'ailleurs, tout au long de notre campagne nous allons communiquer au fur et à mesure sur nos propositions et engagements sur le blog officiel.
Dans une déclaration accordée à un confrère sur le mandat de Moulay Hafid El Alamy, vous aviez avancé que sur le plan du dialogue social, la démarche est tactique et non opérationnelle, peut-on avoir plus de détail ?
Je dois rappeler que dans la même déclaration, j'ai exprimé ma grande satisfaction sur le mandat de Moulay Hafid El Alamy qui est très positif. Notre président sortant et toute l'équipe, dont nous faisons partie, a su donner une image plus moderne de notre confédération. Je suis persuadé qu'un volet aussi sensible que le social doit être traité avec courage et en toute responsabilité de la part de tous les acteurs. Toute démarche trop tactique est une perte de temps dans la résolution des problèmes et donc un prolongement de l'effet négatif de ces problèmes sur notre économie et notre climat social. La crise est une bonne leçon pour comprendre cette réalité, dans la mesure où le salut pour faire face aux soubresauts de l'économie mondiale passe par le renforcement de la compétitivité des entreprises marocaines afin de préserver les emplois existants et en créer suffisamment pour réduire le taux de chômage. Une entreprise en bonne santé est une source de richesse pour investir davantage, créer plus d'emplois, payer plus d'impôts et contribuer à la consolidation de la place du Royaume sur l'échiquier international. Bref, je suis convaincu que la réalisation de ces chantiers ambitieux est tributaire de l'adhésion et de la participation de tous.
de la CGEM ?
Mohamed Horani : Au-delà de toute polémique sur le timing de notre candidature, nous tenons à souligner que nous sommes déterminés à relever le challenge de la course à la présidence de la CGEM. Notre candidature est, en effet, un signal fort de bonne santé de la Confédération à travers l'existence d'une course plurielle avec des candidats et des programmes en compétition. Nous sommes persuadés qu'une telle dynamique au sein des instances du patronat ne peut qu'être salutaire aussi bien pour la confédération elle-même que pour l'écosystème de notre pays. Ce challenge ne doit pas seulement se limiter à la course, encore faut-il être en mesure de proposer un programme osé et innovant tout en suscitant l'adhésion des chefs d'entreprise.
Avez-vous assez de temps pour convaincre
D'emblée, il faut rappeler que nous sommes présidents de deux fédérations importantes de la CGEM, à savoir l'AMITH et l'Apebi. Autrement dit, nous sommes partie intégrante des instances décisionnelles de la CGEM, en premier lieu son conseil d'administration. Cette familiarisation avec les problématiques liées à nos fédérations en particulier, et au tissu économique en général nous a encouragés à prendre part à la course à la présidence. Pour pouvoir convaincre les membres de la CGEM, nous comptons, en premier lieu, capitaliser sur nos expériences respectives à l'Apebi et à l'AMITH. J'ajouterai aussi que nos expériences à l'international constituent un atout majeur qui, en cas de notre élection, permettra à notre confédération de participer activement à la réussite de la stratégie d'ouverture internationale de notre pays.
Quelle en est votre démarche ?
Notre candidature s'inscrit dans une perspective de renforcement des acquis de la confédération et l'exploration de nouveaux axes de développement au service de l'entreprise marocaine. Nous continuerons, comme nous le faisons d'ailleurs dans la perspective de nos fédérations respectives, à renforcer le partenariat public-privé et à professionnaliser la gestion des chantiers sur la base de dossiers bien préparés. Nous comptons également renforcer la confiance mutuelle avec les partenaires sociaux. Nous devons cependant marquer une rupture positive dans la manière de traiter certains dossiers. D'ailleurs, l'engagement de notre binôme dans la course au renouvellement des instances de la CGEM est placé sous le signe : «l'Entreprise marocaine : Oser et Innover». L'option de continuité ne doit pas pour autant négliger la spécificité du contexte international frappé de plein fouet par la crise mondiale. Nous estimons que cette crise recèle des gisements de richesse et de nouvelles opportunités au profit du Royaume.
Quels sont les points forts de votre programme ?
Notre programme sera formalisé officiellement dans un document intitulé «Manifeste Oser et Innover». Ce document de référence sera notre feuille de route triennale de la CGEM. Deux mots clés seront au cœur de nos propositions : Oser et Innover. Nous sommes convaincus qu'il faut inciter l'entreprise marocaine à améliorer sa productivité et sa compétitivité par la création de produits et de services authentiquement marocains à très forte valeur ajoutée. Pour relever ce challenge, tant à l'échelle nationale qu'internationale, notre pays a besoin d'une entreprise forte qui innove et qui ose conquérir de nouveaux marchés, en mettant au centre de sa stratégie la valorisation du capital humain. En outre, il faut innover, parce que ce paradigme est la clé de voûte pour se protéger contre les risques de la mondialisation sur le marché local et conquérir de nouveaux marchés à l'international. Nous pensons que le génie de l'entrepreneur marocain est largement à la hauteur de ce défi. Parallèlement, notre duo s'engage, en cas de son élection, à renforcer la structure permanente de la confédération, et à impliquer davantage les fédérations et les unions régionales dans le processus de prise de décision et de mise en œuvre de ses actions. Nous pensons que seule une démarche participative est à même de garantir une bonne représentativité des entreprises. L'aboutissement d'un tel challenge renforcera certainement le rôle de la CGEM en tant qu'interlocuteur crédible des pouvoirs publics et des partenaires sociaux. Nous comptons adopter une attitude d'écoute des différents intervenants du tissu économique et des chefs d'entreprises. D'ailleurs, tout au long de notre campagne nous allons communiquer au fur et à mesure sur nos propositions et engagements sur le blog officiel.
Dans une déclaration accordée à un confrère sur le mandat de Moulay Hafid El Alamy, vous aviez avancé que sur le plan du dialogue social, la démarche est tactique et non opérationnelle, peut-on avoir plus de détail ?
Je dois rappeler que dans la même déclaration, j'ai exprimé ma grande satisfaction sur le mandat de Moulay Hafid El Alamy qui est très positif. Notre président sortant et toute l'équipe, dont nous faisons partie, a su donner une image plus moderne de notre confédération. Je suis persuadé qu'un volet aussi sensible que le social doit être traité avec courage et en toute responsabilité de la part de tous les acteurs. Toute démarche trop tactique est une perte de temps dans la résolution des problèmes et donc un prolongement de l'effet négatif de ces problèmes sur notre économie et notre climat social. La crise est une bonne leçon pour comprendre cette réalité, dans la mesure où le salut pour faire face aux soubresauts de l'économie mondiale passe par le renforcement de la compétitivité des entreprises marocaines afin de préserver les emplois existants et en créer suffisamment pour réduire le taux de chômage. Une entreprise en bonne santé est une source de richesse pour investir davantage, créer plus d'emplois, payer plus d'impôts et contribuer à la consolidation de la place du Royaume sur l'échiquier international. Bref, je suis convaincu que la réalisation de ces chantiers ambitieux est tributaire de l'adhésion et de la participation de tous.
