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Partis et syndicats sur les starting-blocks

Avant-dernière étape du chapelet des scrutins ayant rythmé l'année 2009, l'élection des membres des conseils régionaux est prévue pour le 9 septembre prochain.

Partis et syndicats sur les starting-blocks
Le dépôt des candidatures ayant débuté samedi dernier se poursuivra jusqu'à demain mardi et la campagne commencera le lendemain. Cette étape représente aussi l'ultime chance, avant le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers, pour certaines têtes d'affiche des partis en lice pour présider l'une des 16 régions. Ils étaient, en effet, plusieurs à se mettre en bas de liste aux élections provinciales et préfectorales pour pouvoir prétendre à la présidence des régions.
En voici la raison. Selon l'article 11 de la charte régionale, les fonctions de président du conseil régional sont incompatibles avec celles de présidents d'assemblées préfectorale ou provinciale ou de président de communauté urbaine.
Conformément au code électoral, les conseillers régionaux sont élus par des collèges électoraux composés, au niveau de chaque région, par les membres des Conseils communaux, les membres des Conseils préfectoraux et provinciaux, les membres des Chambres professionnelles et les représentants des salariés.

En 2003, la répartition des sièges avait permis au parti de l'Istiqlal d'être en première position avec 159 sièges suivi de l'USFP (107 sièges), le MP (105), le RNI (46)… En dernière position, il y avait le parti de l'Action et le parti du Centre social avec 2 sièges chacun. Les sans-étiquette politique avaient pu, par contre, avoir le plus gros du lot avec 187 sièges. C'est un phénomène qu'il va falloir creuser pour en connaître les raisons enfouies et la consistance. Aujourd'hui, il va sans dire qu'à la lumière des résultats des précédentes échéances électorales, l'Istiqlal et le PAM ont plus de chance de rafler la mise aux prochaines régionales. Sur le plan national, ils sont bien classés au niveau des élections communales, des chambres professionnelles et des provinciales et préfectorales qui constituent l'ensemble du corps électoral pour le scrutin du 9 septembre. Quant aux syndicats, en 2003, la Confédération démocratique du travail (CDT) avait damé le pion aux autres syndicats. Sur les 113 sièges réservés au collège des représentants des salariés, la CDT en avait remporté 29, suivie de l'Union marocaine du travail (23 sièges), de la Fédération démocratique du travail (16) et de l'Union générale des travailleurs du Maroc (12).

Pour ces régionales, la FDT est déterminée à occuper la tête du peloton en ambitionnant de rafler une vingtaine de sièges sur le plan national. La Centrale d'Abderrahmane Azzouzi table, à fortiori, sur une meilleure représentativité au sein de la deuxième chambre. En tout cas, qu'il s'agisse des partis politiques ou des syndicats, il reste difficile de pronostiquer leurs positionnements futurs au sein des régions du moment où les paramètres sont multiples à l'image d'un électorat prolifique et éclaté. Il ne faut pas non plus perdre de vue le poids des sans étiquette politique qui se sont classés premiers aux élections préfectorales et provinciales. Dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière, la région est une institution qui revêt une importance particulière dans la politique de régionalisation pour laquelle le Maroc a opté. Le dernier discours du Trône a été on ne peut plus clair à ce sujet. Le Souverain a insisté sur l'impératif de lancer une réflexion, tous azimuts, sur les moyens à même de rendre nos régions plus attractives et capables de suivre le rythme des ambitions économiques et sociales. Le territoire est appelé ainsi à devenir un espace de valeur et pas uniquement de pouvoir. Toutefois, là où le bât blesse c'est cette absence à la peau dure des élites locales capables d'émettre des propositions et d'agir en managers de la chose publique.
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Pôles de développement complémentaires

Espace de développement économique et social, la région acquière de plus en plus une importance spéciale. Si l'on considère les chantiers structurants, lancés par le Souverain, dans le Nord, l'Oriental et le sud du pays, l'on remarque cette propension à en faire des pôles de développement harmonieux. Cette volonté doit être accompagnée de conseils régionaux capables de suivre le rythme et de chercher de nouvelles idées de partenariat et de gouvernance. Ces élus ont aussi la responsabilité de proposer des solutions à même de réduire les disparités entre les différentes régions du pays. Aujourd'hui, presque toutes les politiques publiques doivent trouver leur pendant au niveau de la région. C'est un processus qui est en phase de maturation. Certes, il souffre d'une multiplicité d'intervenants qu'il va falloir clarifier, mais il reste la voie du salut pour réduire la pauvreté et faire des régions autant de pôles complémentaires de création de richesse.
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