La nécessité de planifier et la maîtrise de l'évolution urbaine et rurale sont ainsi au cœur de ce grand chantier qui requiert cette intelligence économique. Dans ce sens, le chercheur met en exergue quelques grandes lignes force de la stratégie urbaine qui a fait l'objet d'un récent colloque à Skhirat: péréquation entre régions, renforcement des partenariats intersectoriels, création de nouvelles provinces...
Mais cela suffit-il pour retenir des tendances lourdes ? A partir d'un état des lieux, A. Herzenni décrit cette «asymétrie redoutable qu'affronte le Maroc: avec une forte concentration sur une portion congrue du territoire, d'une part, près de 70% de la population urbaine se trouvent dans les grandes villes et, d'autre part, l'hémorragie humaine des autres territoires, émigration interurbaine et exode rural» et regrette les limites de «la politique adoptée jusqu'ici, défensive - curative - qui tente de faire face aux besoins immenses en infrastructures urbaines, en lotissements et en logements grâce à des initiatives telles que la lutte contre l'habitat insalubre, en particulier le programme «Villes sans bidonvilles», la création de villes nouvelles, les incitations à la promotion de logements économiques et sociaux, les essais de développement de quelques pôles régionaux et les efforts de régulation de grande ampleur.
Cette logique curative, souligne-t-il, n'est pas au bout de ses peines. «L'urbanisation concentrée dans quelques pôles est plus alarmante qu'il n'y paraît. Ce serait une erreur de s'en tenir aux ‘'limites urbaines officielles isolément les unes des autres''. La croissance purement statistique serait alors perçue comme modérée. En fait, c'est la croissance en grappes de la grande ville, des villes d'accueil et de leurs périphéries encore considérées comme rurales qu'il faut prendre en compte. Etendre les périmètres urbains des métropoles, c'est se rendre à l'évidence comme en témoigne, par exemple, l'extension du périmètre urbain de Casablanca de 20.000 ha ainsi que l'extension du périmètre d'autres villes.
A court terme, on dépassera rapidement les 60% d'urbanisation actuels, les projections, tablant sur la stabilité de la population rurale en valeur absolue en dépit de l'exode rural, seront également dépassées. En 1994, la moitié de l'émigration interurbaine et de l'exode rural se concentrait dans les grandes villes, mais certainement plus aujourd'hui et demain selon les tendances en cours».
Quelle serait donc la réponse à apporter pour une maîtrise plus équilibrée du territoire ? Selon A. Herzenni, une «nécessité impérieuse à conduire un développement urbain et rural intégré: la concomitance du développement urbain et du développement rural est primordiale.
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Mais cela suffit-il pour retenir des tendances lourdes ? A partir d'un état des lieux, A. Herzenni décrit cette «asymétrie redoutable qu'affronte le Maroc: avec une forte concentration sur une portion congrue du territoire, d'une part, près de 70% de la population urbaine se trouvent dans les grandes villes et, d'autre part, l'hémorragie humaine des autres territoires, émigration interurbaine et exode rural» et regrette les limites de «la politique adoptée jusqu'ici, défensive - curative - qui tente de faire face aux besoins immenses en infrastructures urbaines, en lotissements et en logements grâce à des initiatives telles que la lutte contre l'habitat insalubre, en particulier le programme «Villes sans bidonvilles», la création de villes nouvelles, les incitations à la promotion de logements économiques et sociaux, les essais de développement de quelques pôles régionaux et les efforts de régulation de grande ampleur.
Cette logique curative, souligne-t-il, n'est pas au bout de ses peines. «L'urbanisation concentrée dans quelques pôles est plus alarmante qu'il n'y paraît. Ce serait une erreur de s'en tenir aux ‘'limites urbaines officielles isolément les unes des autres''. La croissance purement statistique serait alors perçue comme modérée. En fait, c'est la croissance en grappes de la grande ville, des villes d'accueil et de leurs périphéries encore considérées comme rurales qu'il faut prendre en compte. Etendre les périmètres urbains des métropoles, c'est se rendre à l'évidence comme en témoigne, par exemple, l'extension du périmètre urbain de Casablanca de 20.000 ha ainsi que l'extension du périmètre d'autres villes.
A court terme, on dépassera rapidement les 60% d'urbanisation actuels, les projections, tablant sur la stabilité de la population rurale en valeur absolue en dépit de l'exode rural, seront également dépassées. En 1994, la moitié de l'émigration interurbaine et de l'exode rural se concentrait dans les grandes villes, mais certainement plus aujourd'hui et demain selon les tendances en cours».
Quelle serait donc la réponse à apporter pour une maîtrise plus équilibrée du territoire ? Selon A. Herzenni, une «nécessité impérieuse à conduire un développement urbain et rural intégré: la concomitance du développement urbain et du développement rural est primordiale.
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