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«La 9e réunion du bureau de la CONFEJES à Marrakech»

Dans un entretien accordé au Matin, Youssouf Fall, affirme que la CONFEJES œuvre pour le développement du sport du masse et d'élite dans les pays membres.

«La 9e  réunion du bureau de la CONFEJES à Marrakech»
Le Matin : Quels sont les critères que vous avez retenus pour octroyer des chèques aux porteurs de projets ?

Youssouf Fall :
Nous avons défini des critères de faisabilité technique et financière. Ces critères ont été communiqués à tous les membres de la CONFEJES. Et dans chaque pays, il y a une commission nationale qui veille à la sélection des dossiers et qui les envoie à la CONFEJES.
Chaque année, un comité international se réunit et décide d'affecter ces crédits aux jeunes parmi les plus méritants. Nous ne le faisant pas par quota pour chaque pays, mais nous examinons l'ensemble des dossiers des jeunes et les meilleurs dossiers sont sélectionnés et bénéficient d'une subvention de la CONFEJES.

Y a-t-il un suivi des dossiers pour savoir où va l'argent que vous accordez à ces jeunes ?

Comme je vous ai dit, il y a une commission nationale de suivi dans chaque pays. C'est à ce comité de se rendre auprès des entreprises et de vérifier si effectivement l'argent octroyé est utilisé à bon escient ou pas.
Il nous arrive, au cours des missions que nous réalisons, de nous rendre carrément aux entreprises pour voir si elles fonctionnent ou pas. Notre objectif est de faire en sorte que ces jeunes créent leurs propres entreprises parce que l'Etat ne peut plus recruter tout le monde.

L'une des actions de la CONFEJES est la promotion du sport pour les personnes handicapées. Comment se fait-il que ce sport soit absent dans les Jeux de la francophonie ?

Le handisport vient d'être intégré dans le programme général des Jeux de la francophonie qui auront lieu en 2013 à Nice en France. Nous avons donc rectifié le tir. De toute façon, les Jeux de la francophonie ne sont pas les Jeux olympiques, donc on ne peut pas prévoir toutes les disciplines sportives. On est obligé de faire des choix. D'autant plus que l'originalité des Jeux de la francophonie est la cohabitation entre des jeux sportifs et des concours culturels. Et ça vous ne le trouvez pas dans les autres compétitions.

Concrètement, quelles sont les actions menées par votre institution pour développer le sport dans les pays francophones ?

Nous intervenons dans le domaine du sport à plusieurs niveaux. D'abord en sport de masse. Nous avons des opérations de détection de jeunes talents. Nous intervenons aussi dans le sport pour handicapés. Nous avons organisé cette année un séminaire sur le sport pour handicapé à Rabat.
Mais nous intervenons aussi dans le sport d'élite. Nous avons créé 6 centres sportifs de haut niveau sur le sol africain, un centre de judo à Rabat à l'Institut Moulay Rachid, deux centres de lutte (un pour les femmes et un autre pour les hommes) à Tiésse au Sénégal.
Nous travaillons aussi avec la Fédération internationale de tennis et la Confédération africaine de la même discipline pour l'ouverture d'une académie de tennis à Dakar.
Nous octroyons également des bourses aux sportifs de haut niveau pour la préparation des grands événements sportifs comme les Jeux olympiques ou autres.

Quelles sont les sources de financement de la CONFEJES ?

Essentiellement, les fonds proviennent des pays membres plus, particulièrement des bailleurs qui sont la France, le Canada, la Suisse et la communauté française de Belgique. Les autres pays participent à hauteur de 1,7% du budget global. Nous avons un budget de fonctionnement de l'ordre de 200 millions de francs CFA et un budget programme de l'ordre de 1,2 milliard de francs CFA.

Quels sont les handicaps qui freinent le développement du sport francophone ?

Nous avons identifié un certain nombre de handicaps lors d'une conférence sur la performance sportive dans les pays francophones tenue récemment à Beyrouth au Liban. On cite, entre autres, le problème de la formation et de la qualification des cadres, celui de la détection des jeunes talents et leur suivi, le manque de compétition parce que les jeunes africains n'ont pas beaucoup de compétitions dans les jambes.

Pourquoi les pays francophones ne participent pas aux Jeux de la francophonie avec leurs meilleurs sportifs ?

Les Jeux de la francophonie sont encore trop jeunes. Pour l'instant, ces jeux privilégient des rencontres entre la jeunesse francophone et non pas les résultats sportifs. Nous ne recherchons pas l'excellence des résultats sportifs à tout prix. Notre objectif est de rassembler cette jeunesse francophone.
Peut-être que dans les prochaines années nous nous orienterons vers la recherche de la performance sportive ; et à ce moment-là, tous les pays viendront avec leurs meilleurs sportifs.

Quelles sont les actions prévues par le CONFEJES en 2010 ?

La CONFEJES tiendra sa 9e réunion de bureau à Marrakech le 11 et 12 mars 2010. Tout le bureau de la CONFEJES, ainsi que les ministres membres du bureau et leurs experts participeront à cette réunion. Je remercie le Maroc d'avoir accepté de l'accueillir.
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Mission de la CONFEJES

La CONFEJES exerce un leadership dans les domaines de la Jeunesse et des Sports en s'appuyant sur des valeurs fortes, une mission déterminée et des objectifs précis qui constituent le fondement de la culture de l'organisation. La raison d'être de la CONFEJES est de mobiliser les pays, les ressources et les énergies dans une perspective de concertation afin de promouvoir la participation et l'insertion des jeunes au sein de la société.
Les principaux objectifs de la CONFEJES :
conseiller et appuyer les pays membres en utilisant le savoir-faire accumulé au cours des ans et en puisant dans leur capacité de réflexion et de créativité ;
former les formateurs dont les pays ont besoin dans les domaines de la Jeunesse et des Sports ; encourager les initiatives d'insertion socio-économique proposées par les jeunes en participant au financement de projets de jeunes entrepreneurs ;
encourager le développement de la vie associative.
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