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Perpétuité pour un ancien soldat américain en Irak

Un ancien soldat américain, âgé de 24 ans, a été condamné vendredi aux Etats-Unis à la prison à vie pour le meurtre d'une famille irakienne, qui avait soulevé une vive émotion en 2006 dans le monde arabe. Le juge fédéral du Kentucky (centre-est) Thomas Russell a condamné Steven D. Green à cinq peines de prison à vie consécutives sans aucune possibilité de libération conditionnelle. Il a évoqué un crime "inimaginable, injustifié et inexcusable". L'ancien soldat passera ainsi sa vie en prison pour avoir été le meneur d'une équipée particulièrement meurtrière au sud de Bagdad, en mars 2006.

Perpétuité pour un ancien soldat américain en Irak
Alors que trois autres soldats américains violaient tour à tour une jeune fille de 14 ans, M. Green avait emmené ses parents et sa sœur de six ans dans une chambre voisine où il les avait abattus. Il avait ensuite violé à son tour l'adolescente, Abeer al-Janabi, et l'avait tuée.

Les soldats, qui s'étaient déguisés afin d'approcher sans difficulté la maison de la jeune fille qu'ils avaient repérée peu avant, avaient ensuite mis le feu à la maison et aux corps.

Steven D. Green, qui a été jugé par un tribunal civil après avoir été renvoyé de l'armée pour "troubles de la personnalité" avant que cette affaire ne soit découverte, a pris la parole vendredi au cours de l'audience.

Il a reconnu des actes "vraiment destructeurs" mais a ajouté : "vous pouvez décider que je suis un psychopathe ou un prédateur sexuel mais si je n'étais jamais allé en Irak, je n'aurais jamais été rattrapé par ce genre de chose", a-t-il déclaré. "Vous ne savez toujours pas ce qui s'est passé, vous n'y étiez pas", a-t-il déclaré en se tournant vers l'accusation. Un jury l'avait déclaré coupable en mai des 17 chefs d'accusation qui pesaient contre lui, dont viol, meurtre et obstruction à la justice. Des habitants de Mahmoudiyah, la ville où le drame s'était déroulé, avaient alors réclamé la peine de mort contre M. Green. "Nous attendons de la justice américaine qu'elle prenne la bonne décision en infligeant la punition la plus forte à ce criminel", avait déclaré à l'AFP une parente de la famille. Après le verdict de culpabilité, le jury n'était pas parvenu à l'unanimité pour le condamner à la peine capitale.Pendant les audiences, la procureure Marisa Ford avait expliqué que le contexte de la guerre en Irak ne pouvait en aucun cas servir d'excuse à l'expédition meurtrière. M. Green, avait-elle estimé, a "agi en toute connaissance de cause". "C'était un crime prémédité, exécuté de sang froid", avait-elle assuré.

"Tout était planifié". A l'inverse, l'avocat de M. Green, Scott Wendelsdorf, avait plaidé la clémence en invoquant le traumatisme de la guerre qui avait "brisé" l'ancien soldat. Reconnu victime de stress post-traumatique trois mois avant le crime, il avait plusieurs fois dit à un officier qu'il voulait "tuer tous les Irakiens". "Folie, folie, c'est le seul mot possible", avait affirmé son avocat. "Steven Green est responsable (du viol et des meurtres) mais les Etats-Unis ont échoué avec Steven Green", avait-il estimé. Trois autres soldats ont déjà été condamnés par une cour martiale à la prison à vie dans la même affaire et un quatrième, qui montait la garde, à deux ans et trois mois de prison.
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Transparence de la Maison-Blanche

Les Américains peuvent dorénavant prendre connaissance de la liste des visiteurs de la Maison-Blanche, le président Barack Obama rompant avec une politique de l'administration Bush dénoncée par ses détracteurs comme une obstruction à la liberté d'information.

Cette nouvelle politique, inédite selon la Maison-Blanche, souffrira cependant d'exceptions : certaines visites resteront secrètes au nom de la sécurité nationale par exemple. Il s'agit de la réponse de l'administration Obama à l'action intentée par une organisation citoyenne qui réclamait la publication de telles données. La Maison-Blanche a mis pour la première fois en ligne une liste indiquant les noms des visiteurs, qui venaient voir à la Maison- Blanche, à quelle date, à quelle heure et pourquoi.

Elle procèdera ainsi tous les mois en publiant les informations sur les visites qui auront eu lieu entre 90 et 120 jours plus tôt. "Pour la première fois dans l'histoire et de manière continue, on rendra accessibles au public les informations sur les visiteurs reçus à la Maison-Blanche", a dit M. Obama dans un communiqué. M. Obama entend ainsi tenir la promesse consistant à "faire de cette administration la plus ouverte et la plus transparente de l'histoire, non seulement en ouvrant à davantage d'Américains les portes de la Maison-Blanche, mais en faisant la lumière sur la manière dont on conduit les affaires à l'intérieur".

"Les Américains ont le droit de savoir qui on écoute dans le processusd'élaboration politique", a-t-il dit.
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