Comment définir le cancer du col de l'utérus ?
Le cancer du col de l'utérus est le deuxième des cancers de la femme. Sa découverte peut être fortuite, soit au décours d'un examen clinique, soit au vu des résultats d'un frottis cervical. Les autres signes révélateurs sont des saignements spontanés ou après rapports, une pyrométrie, plus rarement des signes d'extension ganglionnaire ou urinaire. A l'échelle mondiale, des femmes meurent chaque jour d'un cancer du col utérin. Autrement dit, il s'agit d'un véritable problème de santé publique.
Chaque diagnostic de cancer invasif repose la question de l'efficacité du dépistage des lésions précancéreuses. Les progrès réalisés dans le traitement et la prise en charge du cancer sont bien réels, mais le véritable objectif prioritaire est la prévention Il est maintenant admis qu'une infection persistante par des papillomavirus (HPV) à tropisme ano-génitaux dits à haut risque oncogène, est la cause nécessaire au développement du cancer du col de l'utérus.
Cependant, bien que de nombreuses femmes soient infectées par un HPV, la plupart n'auront pas de cancer, un certain nombre de cofacteurs étant nécessaires. Ils peuvent être directement liés aux virus eux-mêmes de l'individu infecté (efficacité de la réponse immunitaire) ou à des facteurs exogènes comme le nombre élevé de partenaires sexuels, l'âge précoce des premiers rapports, le nombre élevé d'accouchements et l'âge précoce de la première grossesse, etc.
Comment pourrait-on éviter ce cancer ?
Nous pouvons diminuer l'incidence du cancer du col par une action de dépistage préventif des lésions précancéreuses et leur traitement. Ce dépistage est basé sur la pratique du frottis cervical. Il est préconisé de le réaliser chez les femmes entre 20 et 70 ans, ayant des rapports depuis au moins un an. Il pourra être fait tous les trois ans après deux frottis annuels normaux. En cas de frottis anormal, on réalisera des biopsies du col sous colposcopie (examen à la loupe binoculaire avec coloration du col) et éventuellement un typage viral. Ceci permettra de décider de la stratégie de traitement afin d'éviter l'aggravation progressive de la lésion vers le cancer invasif.
Quelle est l'importance du dépistage précoce ?
C'est dire toute l'importance du dépistage précoce. En effet, le traitement d'une lésion précancéreuse sera beaucoup moins agressif pour la patiente et pour sa fécondité ultérieure (de plus en plus de femmes jeunes sont touchées) que la destruction de la zone lésée par laser, electrocoagulation , etc. Toute lésion diagnostiquée et traitée nécessitera la poursuite d'une surveillance régulière par frottis et/ou colposcopie afin de diagnostiquer une rechute éventuelle.
En cas de cancer invasif par contre, le traitement sera beaucoup plus lourd, associant une chirurgie lourde (hystérectomie et curage ganglionnaire, radiothérapie et chimiothérapie) avec un pourcentage de décès encore plus important.
Quels sont les risques d'un cancer du col utérin plutôt bénin, mais négligé ?
Le pronostic des cancers du col est lié à de multiples facteurs plus ou moins intriqués les uns aux autres, par exemple la taille de la tumeur, qui elle-même conditionne la survenue des métastases ganglionnaires. Or le taux de survie à 5 ans est de 80% sans ganglion atteint et de 50% quand plus de deux ganglions sont envahis.
Dr Danièle Mestassi, gynécologue
Le cancer du col de l'utérus est le deuxième des cancers de la femme. Sa découverte peut être fortuite, soit au décours d'un examen clinique, soit au vu des résultats d'un frottis cervical. Les autres signes révélateurs sont des saignements spontanés ou après rapports, une pyrométrie, plus rarement des signes d'extension ganglionnaire ou urinaire. A l'échelle mondiale, des femmes meurent chaque jour d'un cancer du col utérin. Autrement dit, il s'agit d'un véritable problème de santé publique.
Chaque diagnostic de cancer invasif repose la question de l'efficacité du dépistage des lésions précancéreuses. Les progrès réalisés dans le traitement et la prise en charge du cancer sont bien réels, mais le véritable objectif prioritaire est la prévention Il est maintenant admis qu'une infection persistante par des papillomavirus (HPV) à tropisme ano-génitaux dits à haut risque oncogène, est la cause nécessaire au développement du cancer du col de l'utérus.
Cependant, bien que de nombreuses femmes soient infectées par un HPV, la plupart n'auront pas de cancer, un certain nombre de cofacteurs étant nécessaires. Ils peuvent être directement liés aux virus eux-mêmes de l'individu infecté (efficacité de la réponse immunitaire) ou à des facteurs exogènes comme le nombre élevé de partenaires sexuels, l'âge précoce des premiers rapports, le nombre élevé d'accouchements et l'âge précoce de la première grossesse, etc.
Comment pourrait-on éviter ce cancer ?
Nous pouvons diminuer l'incidence du cancer du col par une action de dépistage préventif des lésions précancéreuses et leur traitement. Ce dépistage est basé sur la pratique du frottis cervical. Il est préconisé de le réaliser chez les femmes entre 20 et 70 ans, ayant des rapports depuis au moins un an. Il pourra être fait tous les trois ans après deux frottis annuels normaux. En cas de frottis anormal, on réalisera des biopsies du col sous colposcopie (examen à la loupe binoculaire avec coloration du col) et éventuellement un typage viral. Ceci permettra de décider de la stratégie de traitement afin d'éviter l'aggravation progressive de la lésion vers le cancer invasif.
Quelle est l'importance du dépistage précoce ?
C'est dire toute l'importance du dépistage précoce. En effet, le traitement d'une lésion précancéreuse sera beaucoup moins agressif pour la patiente et pour sa fécondité ultérieure (de plus en plus de femmes jeunes sont touchées) que la destruction de la zone lésée par laser, electrocoagulation , etc. Toute lésion diagnostiquée et traitée nécessitera la poursuite d'une surveillance régulière par frottis et/ou colposcopie afin de diagnostiquer une rechute éventuelle.
En cas de cancer invasif par contre, le traitement sera beaucoup plus lourd, associant une chirurgie lourde (hystérectomie et curage ganglionnaire, radiothérapie et chimiothérapie) avec un pourcentage de décès encore plus important.
Quels sont les risques d'un cancer du col utérin plutôt bénin, mais négligé ?
Le pronostic des cancers du col est lié à de multiples facteurs plus ou moins intriqués les uns aux autres, par exemple la taille de la tumeur, qui elle-même conditionne la survenue des métastases ganglionnaires. Or le taux de survie à 5 ans est de 80% sans ganglion atteint et de 50% quand plus de deux ganglions sont envahis.
Dr Danièle Mestassi, gynécologue