Comment définirait-on la relation mère-fille, (surtout quand il s'agit d'adolescentes) ?
C'est une relation pour le moins délicate avec des aspects spéciaux. Elle est d'autant plus sensible qu'elle concerne le plus souvent une fille à la recherche d'identité, car elle vit dans une période un tant soit peu vulnérable. Aussi, cette relation n'est-elle pas superficielle. Car sans elle, la vie de l'adolescente sera certainement troublée. Quant à la mère, elle ne peut pas se passer de son désir de protéger sa fille. Les protagonistes de ce duel sont, d'un côté, un être stable et adulte (la mère) et de l'autre, un petit être rebelle, agité et assoiffé de liberté et de découvertes (l'adolescente). Conséquemment, cela donne lieu à des sentiments divergents et à des comportements d'opposition et c'est très naturel. La jeune fillette veut exprimer à tout prix, ses idées, car elle ne se sent plus «enfant» et veut que tout son entourage connaisse l'adulte qui est en train de naître en elle. De même, il serait bon à savoir que cette relation, à la fois importante et sensible, n'est facile ni pour la mère ni pour l'adolescente.
Comment faire face à ce constat ?
Puisque c'est la mère qui guide le jeu et est la pièce maitresse de cette machine, elle doit faire preuve d'ouverture d'esprit, de patience et de flexibilité. Il faut également que celle-ci sache choisir les bonnes stratégies. Après tout, personne n'est censé connaître sa fille mieux qu'une mère. D'où l'importance d'établir un long effort de communication permanente et réciproque. L'astuce la plus judicieuse c'est justement de laisser la fille se protéger elle-même en lui offrant de l'amour et de la tendresse. Par ailleurs, il ne faut absolument pas exclure le père de ce duo. Car celui-ci doit, quant à lui, jouer l'arbitre neutre et doit surtout, devenir le meilleur ami de sa fille. Il ne faut pas oublier que l'absence du père trouble grandement le déroulement psychologique de la jeune fille surtout si elle est adolescente, vu la sensibilité de son âge.
Que faut-il conseiller à ces mères qui veulent contrôler le devenir de leurs filles ?
Dans ce genre de relation, il faut savoir que l'éducation à la confiance (étant un principe de base) doit être inculquée depuis la naissance des filles, comme des garçons d'ailleurs. De même, l'éducation à la responsabilité n'est pas à exclure. Ces deux principes essentiels ne peuvent pas être inculqués sans communication permanente et constructive. Mais le tout reste une question d'habitude. Dans ce cas là, si le lien est déjà établi entre la mère et la fille, le père ne peut que jouer son rôle d'arbitre neutre.
Qu'en est-il de ces filles qui se seraient déjà adonnées à tous les types de dérapages ?
Les dérapages sont très fréquents lors de l'adolescence. Surtout lorsque la fille est mal accompagnée. Il faut se méfier des mauvaises fréquentations. D'où l'importance d'éduquer ses enfants aux bons principes de la vie en établissant un dialogue permanent. En outre, la mère doit intervenir intelligemment. Autrement, l'histoire risque d'être insurmontable, voire insupportable. Donc, il faut gérer la situation avec beaucoup de patience, et il suffit le plus souvent de choisir les bonnes tactiques. De même, il ne faut surtout pas oublier qu'il n'est jamais trop tard pour établir un lien de confiance avec sa propre fille. Et il faut oublier l'attitude sévère, car celle-ci ne permet pas à l'adolescente de grandir sainement.
Dr Bouchaïb Karoumi, Pédopsychiatre
C'est une relation pour le moins délicate avec des aspects spéciaux. Elle est d'autant plus sensible qu'elle concerne le plus souvent une fille à la recherche d'identité, car elle vit dans une période un tant soit peu vulnérable. Aussi, cette relation n'est-elle pas superficielle. Car sans elle, la vie de l'adolescente sera certainement troublée. Quant à la mère, elle ne peut pas se passer de son désir de protéger sa fille. Les protagonistes de ce duel sont, d'un côté, un être stable et adulte (la mère) et de l'autre, un petit être rebelle, agité et assoiffé de liberté et de découvertes (l'adolescente). Conséquemment, cela donne lieu à des sentiments divergents et à des comportements d'opposition et c'est très naturel. La jeune fillette veut exprimer à tout prix, ses idées, car elle ne se sent plus «enfant» et veut que tout son entourage connaisse l'adulte qui est en train de naître en elle. De même, il serait bon à savoir que cette relation, à la fois importante et sensible, n'est facile ni pour la mère ni pour l'adolescente.
Comment faire face à ce constat ?
Puisque c'est la mère qui guide le jeu et est la pièce maitresse de cette machine, elle doit faire preuve d'ouverture d'esprit, de patience et de flexibilité. Il faut également que celle-ci sache choisir les bonnes stratégies. Après tout, personne n'est censé connaître sa fille mieux qu'une mère. D'où l'importance d'établir un long effort de communication permanente et réciproque. L'astuce la plus judicieuse c'est justement de laisser la fille se protéger elle-même en lui offrant de l'amour et de la tendresse. Par ailleurs, il ne faut absolument pas exclure le père de ce duo. Car celui-ci doit, quant à lui, jouer l'arbitre neutre et doit surtout, devenir le meilleur ami de sa fille. Il ne faut pas oublier que l'absence du père trouble grandement le déroulement psychologique de la jeune fille surtout si elle est adolescente, vu la sensibilité de son âge.
Que faut-il conseiller à ces mères qui veulent contrôler le devenir de leurs filles ?
Dans ce genre de relation, il faut savoir que l'éducation à la confiance (étant un principe de base) doit être inculquée depuis la naissance des filles, comme des garçons d'ailleurs. De même, l'éducation à la responsabilité n'est pas à exclure. Ces deux principes essentiels ne peuvent pas être inculqués sans communication permanente et constructive. Mais le tout reste une question d'habitude. Dans ce cas là, si le lien est déjà établi entre la mère et la fille, le père ne peut que jouer son rôle d'arbitre neutre.
Qu'en est-il de ces filles qui se seraient déjà adonnées à tous les types de dérapages ?
Les dérapages sont très fréquents lors de l'adolescence. Surtout lorsque la fille est mal accompagnée. Il faut se méfier des mauvaises fréquentations. D'où l'importance d'éduquer ses enfants aux bons principes de la vie en établissant un dialogue permanent. En outre, la mère doit intervenir intelligemment. Autrement, l'histoire risque d'être insurmontable, voire insupportable. Donc, il faut gérer la situation avec beaucoup de patience, et il suffit le plus souvent de choisir les bonnes tactiques. De même, il ne faut surtout pas oublier qu'il n'est jamais trop tard pour établir un lien de confiance avec sa propre fille. Et il faut oublier l'attitude sévère, car celle-ci ne permet pas à l'adolescente de grandir sainement.
Dr Bouchaïb Karoumi, Pédopsychiatre
