Le grand public ainsi qu'autres amateurs avertis pourront découvrir les nouveaux travaux de cet artiste à la réputation internationale. Si vous vous attendiez à une œuvre flamboyante, grouillante de formes et de couleurs, détrompez-vous car Ghazali opère ailleurs pour provoquer la grâce de son travail plastique. Ce qui rend d'ailleurs si particulières les peintures de ce grand artiste, c'est justement leur minimalisme apparent. «Apparent» car on y plongeant le regard plus profondément, on remarque aussitôt toute la splendeur et la richesse de cet univers dressé en mur. Patinées par le temps, façonnées par le cours de la vie, les toiles de Ghazali racontent silencieusement le passé, leur passé complexe traversé par les épreuves les plus marquantes. Le cumul de matières et d'effets bien agencés par l'artiste donne l'impression d'être le témoin du vieillissement d'une toile alourdie par de multiples expériences vécues à fond. C'est l'âge de raison d'une œuvre que l'artiste ne cesse de développer, d'exalter et surtout d'enrichir par de nouvelles idées. D'ailleurs dans ses nouveaux travaux, on remarque l'absence des calligraphies qui ont fait son succès aux pays du Moyen-Orient. Son œuvre n'est-elle pas en perpétuelle évolution ? Avec grand courage, Ghazali ose renouveler, changer d'éléments, remettre en question ses procédés et parfois même son identité plastique.
On devine alors toute la volonté, toute la flamme qui anime ce pinceau ambitieux en quête de renouvellement. «Ce peintre renouvelle son œuvre, la décharge de ce qui pourrait constituer un élément de séduction pour coller à l'essentiel. Rares sont les peintres qui changent une palette, une facture ou une façon de faire, favorablement reçu par les commentateurs et les collectionneurs. C'est là la marque d'un engagement sincère et d'une volonté de ne pas se reposer sur ses lauriers», décrit ainsi Aziz Daki, critique d'art. En abordant le travail de Ghazali, il faut toujours garder à l'esprit qu'au-delà des apparences, ses toiles regorgent de secrets, de confidences. Pour les saisir, on doit bien ouvrir l'oeil et l'esprit. C'est une sorte de défi que le peintre nous lance avec nonchalance, une invitation à la découverte. Aller au plus profond de la toile pour déceler son essence, son âme, ce qui fait sa valeur artistique et créative. En plus des multiples couches de peinture qui donnent à la toile son visage sillonné par le temps et ses ravages, l'œuvre de Ghazali est habitée par des présences graphiques. Discrètes certes, mais bien évidentes, ces formes s'érigent comme des repères et des rappels. Le passage de Ghazali par une école de graphisme a bien laissé des traces sur son travail.
Cercle, carré ou autre forme se faufilent à travers les blessures et autres fissures de la surface pour dynamiser l'ensemble, accentuer les effets de matières et surtout pour révéler la profondeur d'une œuvre construite en niveaux. La matière ou plutôt les matières qui composent le travail de Ghazali n'ont en fait rien de sobre, à part peut-être leur palette de couleurs. La démarche esthétique de ce peintre exceptionnel consiste à révéler toute la richesse et l'exubérance de la peinture par une superposition bien consommée de la matière. C'est un archéologue de la surface blanche qui aime à en révéler tous les secrets. «Je m'arrache les cheveux pour avoir cette matière, obtenir cet effet », explique Ghazali. Animé par une paradoxale envie de construire et de «détruire», Ghazali réussit à délivrer la toile de sa condition limitée à coups de pinceau. Reliefs, crevasses, ratures, gommages, grattages, blessures ouvertes… cette dernière se transforme en un être ayant vécu et profondément des expériences marquantes. Elle porte en elle et sur elle les traces de toutes ses blessures et toutes ses épreuves que Ghazali lui impose avant de voir le jour. Un regard attentionné pourra ainsi y lire un récit fragmenté certes, mais lié par une seule constante : le talent incontestable de Hakim Ghazali. Une exposition qui mérite le détour !
-----------------------------------------------------------------------
On devine alors toute la volonté, toute la flamme qui anime ce pinceau ambitieux en quête de renouvellement. «Ce peintre renouvelle son œuvre, la décharge de ce qui pourrait constituer un élément de séduction pour coller à l'essentiel. Rares sont les peintres qui changent une palette, une facture ou une façon de faire, favorablement reçu par les commentateurs et les collectionneurs. C'est là la marque d'un engagement sincère et d'une volonté de ne pas se reposer sur ses lauriers», décrit ainsi Aziz Daki, critique d'art. En abordant le travail de Ghazali, il faut toujours garder à l'esprit qu'au-delà des apparences, ses toiles regorgent de secrets, de confidences. Pour les saisir, on doit bien ouvrir l'oeil et l'esprit. C'est une sorte de défi que le peintre nous lance avec nonchalance, une invitation à la découverte. Aller au plus profond de la toile pour déceler son essence, son âme, ce qui fait sa valeur artistique et créative. En plus des multiples couches de peinture qui donnent à la toile son visage sillonné par le temps et ses ravages, l'œuvre de Ghazali est habitée par des présences graphiques. Discrètes certes, mais bien évidentes, ces formes s'érigent comme des repères et des rappels. Le passage de Ghazali par une école de graphisme a bien laissé des traces sur son travail.
Cercle, carré ou autre forme se faufilent à travers les blessures et autres fissures de la surface pour dynamiser l'ensemble, accentuer les effets de matières et surtout pour révéler la profondeur d'une œuvre construite en niveaux. La matière ou plutôt les matières qui composent le travail de Ghazali n'ont en fait rien de sobre, à part peut-être leur palette de couleurs. La démarche esthétique de ce peintre exceptionnel consiste à révéler toute la richesse et l'exubérance de la peinture par une superposition bien consommée de la matière. C'est un archéologue de la surface blanche qui aime à en révéler tous les secrets. «Je m'arrache les cheveux pour avoir cette matière, obtenir cet effet », explique Ghazali. Animé par une paradoxale envie de construire et de «détruire», Ghazali réussit à délivrer la toile de sa condition limitée à coups de pinceau. Reliefs, crevasses, ratures, gommages, grattages, blessures ouvertes… cette dernière se transforme en un être ayant vécu et profondément des expériences marquantes. Elle porte en elle et sur elle les traces de toutes ses blessures et toutes ses épreuves que Ghazali lui impose avant de voir le jour. Un regard attentionné pourra ainsi y lire un récit fragmenté certes, mais lié par une seule constante : le talent incontestable de Hakim Ghazali. Une exposition qui mérite le détour !
-----------------------------------------------------------------------
