Une place et un statut légitimés par un long combat contre la marginalisation et le rejet. Les «chikhates», chanteuses et danseuses populaires, ont alimenté des polémiques et suscité compassion et antipathie, admiration et dédain, ravissement et dénigrement. Après une lutte acharnée contre les préjugés d'une société schizophrène qui les combat ouvertement, mais s'extasie secrètement, sur elles, ces femmes, en avance sur leur temps, ont réussi à s'affirmer et à imposer leur art et leur savoir-faire. Signe de cette reconnaissance, les programmes qui leur sont consacrés, la littérature qui leur est dédiée et l'effort de documentation et d'archivage qui est fait en la faveur de leurs œuvres en vue de sauvegarder un patrimoine des plus précieux. Dans quelques jours, un autre hommage leur sera rendu par l'Institut français de Casablanca, lors d'une manifestation baptisée « l'appel de l'aïta ». Le samedi 19 et dimanche 20 décembre seront placés sous le signe de l'art de l'Aïta qui sera présenté sous toutes ses coutures.
La fabrique culturelle des abattoirs accueillera des spectacles traditionnels mais aussi contemporains, une table ronde et des documentaires. Le samedi les amateurs de danse et d'expression corporelle auront rendez-vous avec un spectacle chorégraphique intitulé «Madame Plaza». Il est signée Bouchra Ouizguen, de la compagnie Anania, et met en scène l'art et la vie des chikhates. «Madame Plaza», qui sera présentée en avant-première à Casablanca, a déjà eu bonne presse en France. Quant aux puristes, qui ne jurent que par les chikhates au sens traditionnel du terme, ils seront ravis d'assister à la soirée animée par Khadija Margoum et sa troupe. Cette artiste a commencé très jeune avec la diva d'El Aïta, Chikha Aïda, puis travaillé avec Chikha El Hammounia avant d'intégrer la formation de la célèbre Chikha Fatna Bent EL Hocine et Oulad Ben Aguida. Par la suite, elle a constitué sa propre troupe, composée de 3 chanteuses avec taârija et 5 musiciens (2 bendirs, 1 derbouka, un alto, et un orgue électrique). Le programme du dimanche, démarrera, avec la projection de deux documentaires ; « Le blues des chikhates » de Ali Essafi et « Aïta », d'Izza Genini. Le premier documentaire nous propose le parcours de trois femmes fondatrices à leur manière, trois artistes conscientes de la portée de leur art. Le second documentaire est interprété par des chikhats.
Il s'arrête sur l'art de l'Aïta, ce cri qui devient chant, qui devient appel et au dépassement de soi. La Aïta est aussi cri d'amour et d'espérance. L'occasion de revoir et de réentendre Fatna Bent El Hocine, une des Chikhats les plus célèbres de son temps.
Ces projections seront suives d'une table ronde qui aura pour thématique «L'aïta hier, aujourd'hui et demain ». Des spécialistes du genre prendront la parole; Ghita El Khayat et Hassan Nejmi, écrivains, Ali Essafi, documentariste, Fanny Soum-Pouyalet, anthropologue et Fadela El Gadi styliste. Ce débat sera modéré par Jamal Boushaba. Amateurs de l'Aïta, il s'agit là d'un rendez-vous à ne pas rater sous aucun prétexte.
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La fabrique culturelle des abattoirs accueillera des spectacles traditionnels mais aussi contemporains, une table ronde et des documentaires. Le samedi les amateurs de danse et d'expression corporelle auront rendez-vous avec un spectacle chorégraphique intitulé «Madame Plaza». Il est signée Bouchra Ouizguen, de la compagnie Anania, et met en scène l'art et la vie des chikhates. «Madame Plaza», qui sera présentée en avant-première à Casablanca, a déjà eu bonne presse en France. Quant aux puristes, qui ne jurent que par les chikhates au sens traditionnel du terme, ils seront ravis d'assister à la soirée animée par Khadija Margoum et sa troupe. Cette artiste a commencé très jeune avec la diva d'El Aïta, Chikha Aïda, puis travaillé avec Chikha El Hammounia avant d'intégrer la formation de la célèbre Chikha Fatna Bent EL Hocine et Oulad Ben Aguida. Par la suite, elle a constitué sa propre troupe, composée de 3 chanteuses avec taârija et 5 musiciens (2 bendirs, 1 derbouka, un alto, et un orgue électrique). Le programme du dimanche, démarrera, avec la projection de deux documentaires ; « Le blues des chikhates » de Ali Essafi et « Aïta », d'Izza Genini. Le premier documentaire nous propose le parcours de trois femmes fondatrices à leur manière, trois artistes conscientes de la portée de leur art. Le second documentaire est interprété par des chikhats.
Il s'arrête sur l'art de l'Aïta, ce cri qui devient chant, qui devient appel et au dépassement de soi. La Aïta est aussi cri d'amour et d'espérance. L'occasion de revoir et de réentendre Fatna Bent El Hocine, une des Chikhats les plus célèbres de son temps.
Ces projections seront suives d'une table ronde qui aura pour thématique «L'aïta hier, aujourd'hui et demain ». Des spécialistes du genre prendront la parole; Ghita El Khayat et Hassan Nejmi, écrivains, Ali Essafi, documentariste, Fanny Soum-Pouyalet, anthropologue et Fadela El Gadi styliste. Ce débat sera modéré par Jamal Boushaba. Amateurs de l'Aïta, il s'agit là d'un rendez-vous à ne pas rater sous aucun prétexte.
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