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Les marchés mondiaux gagnés par les craintes

Dans le sillage de New York lundi soir, les bourses mondiales évoluaient dans le rouge mardi, les places financières asiatiques dévissant même lourdement sur fond de craintes pour le secteur financier et de rumeurs de nationalisations de certains géants américains.

Les marchés mondiaux gagnés par les craintes
Peu avant 09h00 GMT, le Footsie cédait 0,62% à Londres, le CAC 40 perdait 1,50% à Paris et le Dax abandonnait 1,16% à Francfort, après avoir clôturé la veille sous la barre des 4.000 points pour la première fois depuis plus de quatre ans. "Les nouvelles macroéconomiques ainsi que les incertitudes bancaires ont eu raison des marchés boursiers", commentait Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management, évoquant un possible renforcement de l'Etat américain dans le capital des banques. En Asie, la débâcle a été encore plus sévère. A Hong Kong, l'indice Hang Seng a cédé 2,86% à la clôture, à Shanghai l'indice composite chinois a perdu 4,56% et à Tokyo, deuxième place financière mondiale, le Nikkei a terminé la séance en baisse de 1,46%, proche de son plus bas niveau en 26 ans.

"Les intervenants sur le marché sont prêts à voir le Nikkei chuter sous les 7.000 points", ce qui ne s'est pas produit en clôture depuis 1982, a même commenté Tsuyoshi Kawata, stratège chez Nikko Cordial, cité par Dow Jones Newswires. Le plongeon des places financières asiatiques a suivi celui de Wall Street lundi soir, où la perspective d'aides massives des Etats aux banques n'a pas calmé la nervosité des investisseurs. Dow Jones a ainsi fini la première séance de la semaine par une chute de 3,41%, terminant à son plus bas niveau de clôture depuis près de douze ans, et le Nasdaq a cédé 3,71%. Le gouvernement américain a annoncé lundi les nouvelles modalités de recapitalisation des banques par l'Etat, qui ouvrent la porte à une éventuelle nationalisation, puisque le Trésor américain pourra convertir sa participation en actions communes, avec droit de vote. Ces modalités seront applicables dès aujourd'hui si le privé ne peut pas répondre aux besoins en capital. Les rumeurs de nationalisation se sont multipliées tout au long de la semaine dernière à propos de Citigroup et de Bank of America, toutes deux recapitalisées à hauteur de 45 milliards de dollars chacune ces derniers mois. Selon certains, jusqu'à 40% du capital de Citigroup pourrait tomber dans le giron de l'Etat fédéral.

Les marchés asiatiques ont également été plombés mardi par une information de la chaîne de télévision CNBC selon laquelle l'assureur américain AIG, déjà renfloué à hauteur de 150 milliards de dollars par l'Etat fédéral, qui détient désormais 80% de son capital, serait en discussions avec Washington pour obtenir des fonds supplémentaires. Ces fonds, dont le montant n'a pas été dévoilé, permettraient à l'ex-numéro un mondial de l'assurance de continuer à opérer normalement après la publication lundi prochain de ses résultats annuels, censés être les plus mauvais jamais publiés par une entreprise américaine. Selon CNBC, AIG devrait publier une perte avoisinant les 60 milliards de dollars. En Allemagne, les caisses d'épargne allemandes envisageraient désormais de créer une "bad bank" pour décharger les banques publiques régionales, dont elles sont actionnaires, de leurs actifs à risque, selon le Financial Times Deutschland.
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L'immobilier touché

Hors du secteur bancaire, l'immobilier est également largement touché. Ainsi, en France, les mises en chantier de logements ont reculé de 20,2% entre novembre 2008 et janvier 2009, comparé à la même période un an plus tôt, et les ventes de logements neufs ont chuté de 37,6% au cours de l'année 2008 par rapport à 2007, selon des chiffres du ministère de l'Ecologie mardi. Autre mauvaise nouvelle en France: le moral des ménages français s'est encore dégradé légèrement en février, l'indicateur qui le mesure, en recul d'un point, s'établissant à -43 en données corrigées des variations saisonnières.
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