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Le déficit budgétaire serait proche de 2,5%

En matière de finances publiques, les résultats de l'exécution au terme du 1er semestre de la loi de finances 2009 sont favorables.

Le déficit budgétaire serait proche de 2,5%
En effet, les recettes fiscales, bien qu'en baisse comparativement à l'année passée, s'inscrivent globalement en ligne avec les prévisions initiales. Il en est de même de l'exécution des dépenses caractérisée à la fois par une contraction des charges de la compensation suite à la baisse des cours des matières premières et par l'amélioration du rythme d'exécution des dépenses d'investissement. Suite à ces évolutions, selon la Direction du Trésor, les prévisions pour l'exercice en cours tablent sur un déficit proche de 2,5% du PIB contre une prévision initiale de 2,9%. L'excédent budgétaire reste éphémère et ne cesse de se rétrécir au fil des mois.

Il est probable que ce solde positif se transforme rapidement en déficit, en l'absence des stimulants pour les recettes budgétaires. En 2009, l'effondrement de la demande étrangère et le ralentissement de l'activité économique non agricole, au niveau interne, seront de nature à contrarier l'évolution des recettes budgétaires. Les excédents budgétaires enregistrés en 2007 et 2008 seront transformés en déficit en 2009. Au terme du 1er semestre 2009, les recettes fiscales ont reculé de 10,9 MMDH au lieu d'une progression de 21,8 MMDH réalisée une année auparavant. En enregistrant une baisse de 7,9 MMDH, les impôts directs représentent l'essentiel du recul des recettes fiscales.

Ainsi, les recettes tirées de l'IS ont marqué un repli de 4,2 MMDH sous l'effet de la réduction des taux, des versements exceptionnels effectués en 2008 et de l'impact de la conjoncture. Parallèlement, les recettes issues de l'IR ont reculé de 3,7 MMDH en relation essentiellement avec le réaménagement aussi bien du barème de l'IR. Par rapport aux prévisions de la loi de finances, l'évolution des recettes fiscales au terme du 1er semestre 2009 fait apparaître des taux de réalisation satisfaisants. Ainsi, les recettes tirées de l'IS ont totalisé 26,7 MMDH, soit un taux de réalisation de 62,6%. Quant aux recettes tirées de l'IR, elles se sont établies à 13,4 MM. DH, soit 46,3% des prévisions de la loi de finances. Concernant les impôts indirects, les recettes ont également enregistré une baisse globale de 1,2 MMDH. Cette évolution recouvre une légère augmentation des TIC de 325 MDH et un recul aussi bien de la TVA à l'importation (1,4 MMDH) et, dans une moindre mesure, de la TVA intérieure (151 MDH).

Compte non tenu des versements de l'OCP en 2008 (près de 1,1 MMDH) et de l'accroissement des remboursements accordés en 2009, cette dernière aurait enregistré des évolutions positives. De leur côté, les droits de douane ont marqué une baisse de 1,2 MMDH par rapport à leur niveau à fin juin 2008.
Cette baisse est attribuable, à la fois, à la diminution enregistrée au niveau des importations des produits taxables et à l'accélération du rythme du démantèlement tarifaire. Au niveau des droits d'enregistrement et timbre, les recettes ont affiché une baisse de 9,7% par rapport au 1er semestre 2008 en raison de la stagnation des transactions immobilières. Parallèlement à ces évolutions et compte tenu de la sensible contraction de 75,6% des charges de compensation, les dépenses ordinaires ont baissé de plus de 7,1 MMDH au lieu d'une hausse de 12,3 MMDH un an auparavant.
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Charges de compensation

La baisse des charges de la compensation est due à la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux La charge de 3,8 MMDH enregistrée recouvre 2,5 MMDH au titre des produits de base et 1,3 MMDH au titre des produits pétroliers. Quant aux paiements effectués à ce titre, ils ont atteint 5,8 MMDH et correspondent, à hauteur de 4,5 MMDH, à l'apurement des arriérés de 2008. Les autres catégories de dépenses ont marqué une augmentation de 4,7 MM.DH recouvrant une augmentation de 5 MMDH des dépenses au titre des biens et services et une baisse des intérêts de la dette de 327 MDH attribuable à la diminution de 442 M.DH des intérêts de la dette intérieure conjuguée à une hausse de 115 MDH de ceux de la dette extérieure.

Les dépenses d'investissement ont affiché une augmentation de 4,9 MMDH ou 21,3% par rapport à la même période de l'année précédente pour s'établir à 27,7 MMDH, soit 72,3% du montant inscrit à la loi de finances 2009. Au cours des quatre premiers mois, les dépenses budgétaires ont quasiment stagné et leur évolution s'est limitée à 1% au cours des quatre premiers mois de l'année 2009. Les dépenses de compensation ont contribué négativement à cette évolution, soit -14 points. Ces types de dépenses se sont allégés de 81%, à la suite de la chute des prix des matières premières sur le marché international. En revanche, les dépenses de personnel et d'investissement ont contribué de 3,6 et 5,8 points respectivement à la croissance des charges globales. L'effort de l'investissement budgétaire s'est maintenu et les dépenses y afférentes ont enregistré une progression de 20,3%.
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