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Sidi Moumen mène la guerre contre les bidonvilles

Si l'année 1930 a vu l'apparition du premier noyau de bidonvilles à Sidi Moumen, celle de 2012 verra, possiblement, la démolition de la dernière baraque de ce regroupement d'habitat insalubre.

Sidi Moumen mène la guerre contre les bidonvilles
En effet, le défi est lancé. Et ce n'est, certes pas, l'accompagnement financier qui fera défaut. Le projet de relogement des 23 mille baraques qui existent au niveau de la préfecture de Sidi Moumen va coûter le montant de 2 milliards de DH. Ainsi et pour rendre plus fiable cette stratégie d'éradication, une rencontre de discussion et de mise au point de certains problèmes posés s'est tenu jeudi dans le complexe social de l'INDH à Sidi Moumen. Les résultats tangibles de ces opérations se font sentir dans plusieurs zones. En fait, ce sont 6 373 bénéficiaires, rien qu'à Douar Sekouila. Ces familles ont profité, jusqu'à maintenant de plus de 2 959 lots et unités avec un état d'avancement de 55 %. Quant aux baraques démolies, elles sont au nombre de 3 311. Les familles ont entamé leur installation à Salam 1 et Salam 2, quartiers résidentiels qui ont coûté plus de 700 millions de DH. Formant le noyau de Sidi Moumen Lakdim, le regroupement d'Al Oujedi est transporté à Al Mountazah, il comporte 220 logements dont le taux de réalisation a déjà atteint le stade de 100%.

En vue d'encourager ces opérations de mise à niveau et d'accompagnement social, les différents quartiers ciblés contiennent des locaux réservés aux nombreuses activités commerciales. Ces fonds commerciaux ont constitué pour la totalité des bénéficiaires une source de financement pour la construction de leurs maisons. Ce sont 98 % des cas dans l'arrondissement de Sidi Moumen qui ont opté pour cette solution. Dans ce même ordre d'idées, un budget de l'ordre de 35,24 millions de DH, financera la réalisation d'Al Amane dans sa première tranche, alors que la deuxième et la troisième tranches coûteront plus de 70 millions de DH. Cette zone abritera les actuels occupants de Thomas et une partie de Sekouila. S'étendant à la restructuration de Sidi Moumen Lakdim, cette opération de liquidation d'habitat insalubre va concerner 4159 ménages, dont l'état d'avancement est de 20 %.
Ces projets de résorption publics seront accompagnés d'autres privés financés et réalisés par des partenaires privés. Avec un montant non défini, ces derniers vont reloger 13 801 ménages. Situés à Elhaj El ghazi, Skakri, le reliquat de Peugeot et une partie d'Aarib.

Rappelons que 550 mille baraques à Douar Sekouila refusent de discuter ou d'accepter les solutions proposées par les responsables de l'opération. Ce détail constitue le centre d'intérêt pour l'unité de la gestion sociale. Ce comité s'intéresse, également au problème des familles dites « composées», c'est à- dire celles qui contiennent plus d'un foyer. Dans cette perspective, la contrainte de l'équipement en eau et en électricité demeure le plus susceptible de susciter un nouveau handicap pour l'opération, sans oublier celui du transport puisque cette autre ville qu'a créée le relogement des habitants de Sidi Moumen se situe à quelques kilomètres du centre de la métropole. D'ores et déjà, ces obstacles revendiquent plus de souplesse et de suivi. Ces constructions de R+2 ne doivent, en aucun cas créer de nouvelles formes d'anarchie et d'exclusion.
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Réalisations et interventions

Dans un objectif national et sous les instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Idmaj Sakan s' occupe depuis 2006 avec les autres partenaires à résoudre les problèmes des bidonvilles de la région du Grand Casablanca "en respectant le bien-être des populations relogées". Sur les 98 000 ménages habitant dans des bidonvilles, plus de 23 000 ont été résorbés par Idmaj Sakan, Al Omrane et les promoteurs privés. Les opérations relatives à 24.000 ménages sont en cours de réalisation. Rappelons que les difficultés de lutter contre les bidonvilles sont liées à la rareté et la cherté du foncier, à la taille et à la nature complexe des bidonvilles, aux contraintes urbanistiques, à l'absence des synergies entre les intervenants... Créée en 2005, Idmaj Sakane est chargée de veiller à la réalisation du programme de lutte contre les bidonvilles au niveau de la région du Grand Casablanca. Elle intervient directement en amont du processus par des enquêtes sociales qui définissent de manière précise le mode d'intervention à adopter. En seconde phase, la société délègue totalement ou en partie la réalisation des travaux aux opérateurs publics ou privés.
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