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La mémoire du monde arabe

Le projet de "la mémoire du monde arabe ", lancé en 2007 à l'initiative de l'Egypte, est un outil important devant aider à la réduction du fossé numérique entre pays arabes et pays développés, a indiqué, vendredi à Fès, Ahmed Guitaae, secrétaire général du ministère de la Culture.

La mémoire du monde arabe
Intervenant à l'ouverture de la 4e réunion du projet de "la mémoire du monde arabe", Guitaae a noté que les pays arabes doivent procéder dans ce cadre non seulement par nostalgie à leur passé, mais également dans le but de tirer profit des possibilités technologiques offertes en vue de réduire le fossé numérique qui les sépare des pays développés. Il a en outre estimé que ce projet va aider à faire mieux connaître la contribution du monde arabe au progrès mondial en présentant des preuves irréfutables tirées du patrimoine arabe, relevant que la réunion de Fès va permettre sans doute de renforcer les acquis du monde arabe dans la valorisation de son patrimoine.

De son côté, Abdulaziz Othman Altwaijri, directeur général de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), a indiqué, dans une allocution, lue en son nom, que la mémoire arabe fait face à de nombreux défis qui menacent l'identité culturelle arabe, notamment en Palestine et en Irak. Pour faire face à cette situation, l'ISESCO, a-t-il dit, apporte son soutien aux pays membres pour développer des projets visant l'utilisation des nouvelles technologies pour la conservation du patrimoine, la mise en place de banques de données et la formation du personnel. Il a par ailleurs annoncé la prochaine création d'une commission chargée du patrimoine islamique, dont l'action devra renforcer le travail accompli dans le cadre du projet de "la mémoire du monde arabe", par le Centre égyptien de documentation du patrimoine culturel et naturel (CULTNAT).

Pour sa part, Aziz Chafchaouni, président de la Fondation Al Andalus, a fait savoir que les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) constituent une nouvelle passerelle des héritages culturels entre l'Orient et l'Occident, notant que c'est dans ce cadre que s'inscrit le travail de son association et du centre égyptien chargé de l'exécution du projet de la mémoire du Monde arabe. Créée en 1999, la Fondation Al Andalus a à son actif plusieurs réalisations dont des fonds manuscrits de la bibliothèque Qarawiyine de Fès, de la bibliothèque Jami'ibn Yussuf de Marrakech et de la bibliothèque de Jami'Al Kabir de Meknès. La première séance de cette réunion, organisée par le ministère de la Culture, le CULTNAT et la Fondation Al Andalus, a également été l'occasion pour apprécier les efforts accomplis au Maroc en matière de numérisation du patrimoine culturel et les étapes franchies dans le cadre de la réalisation du projet de la mémoire du monde arabe.
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Historique

L'idée de fonder l'Isesco avait germé dans l'esprit des dirigeants, des leaders et des pionniers de la renaissance dès l'aube du réveil du monde islamique. Ce fut également un espoir qui berça les réformateurs, les innovateurs et les partisans de l'unité, de l'intégration et de l'action planifiée au service des intérêts de la Oumma, depuis le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle. C'était aussi l'un des objectifs de la solidarité islamique, depuis l'époque où celle-ci n'était qu'un vœu jusqu'à ce qu'elle ait commencé à être fortement revendiquée, sous sa forme contemporaine, dès les années 60.
Cette idée s'est donc développée et a été réalisé grâce à une recommandation de la 9e conférence islamique des ministres des Affaires étrangères (Dakar, Sénégal, 24-28 avril 1978), figurant dans la résolution 9/9-Cult, dans le cadre des recommandations portant sur la 1re Conférence mondiale sur l'enseignement islamique.
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