Afin d'affiner sa mesure de l'inflation, le HCP vient de lancer l'Indice des prix à la consommation (IPC), lequel devrait se substituer à l'Indice du coût de la vie (ICV). Il faut dire que la qualité des indices des prix aura, dans un passé récent, fait l'objet de controverses. Dans plusieurs pays, des débats méthodologiques portent sur l'existence de biais dans la mesure de l'indice des prix. Ces biais aboutiraient à une surestimation ou à une sous-estimation de l'inflation par les statisticiens. Comme l'a rappelé le CMC dans une de ses publications, «un grand nombre de consommateurs ou d'associations de consommateurs suspectent l'indice des prix de sous-estimer le coût de la vie». Les biais en cause ont principalement trait soit à des effets de substitution, soit à des effets qualité.
Les effets de substitution renvoient au fait que les ménages ont tendance à déformer leur structure de consommation vers les produits dont les prix sont plus bas. Ce problème de calcul de l'indice peut se situer à plusieurs niveaux. Tout d'abord au niveau détaillé de l'agrégation des relevés individuels (tel produit, d'une marque donnée, dans une épicerie ou une superette de telle quartier, de telle ville), comme il n'existe pas de pondération à ce niveau de détail on utilise pour certains calculs la moyenne arithmétique des rapports de prix. Ensuite, au niveau intermédiaire de l'agrégation pour obtenir les indices par postes et au niveau ultime de l'agrégation des indices par postes pour obtenir l'indice des prix, si la structure de consommation utilisée dans le calcul de l'indice est trop ancienne, alors la proportion des produits dont la croissance des prix est faible risque d'être sous-estimée.
Les débats méthodologiques portaient sur l'existence d'un biais dans le sens d'une surestimation de l'inflation. Par contraste, alors que la méthodologie de la collecte et du calcul ainsi que le champ de l'indice n'ont que peu varié dans les années récentes, les dernières controverses portent sur l'hypothèse que l'indice des prix sous-estimerait l'inflation. De fait, l'IPC, peaufiné par le HCP, se veut plus approprié, voire empirique. En effet, ce nouvel indice comporte un panier composé de 478 articles (contre 385 articles pour l'ICV), des variétés de 1067 produits (contre 768 pour l'ICV) et surtout il a l'avantage de prendre en compte des habitudes de consommation de l'ensemble des ménages urbains tandis que l'ancien indice ne prenait en considération que la classe moyenne du milieu urbain.
En outre, l'IPC est caractérisé par une couverture géographique élargie à 17 villes, comparativement à 11 villes pour l'ICV. Notons par ailleurs que les variations au mois le mois étant difficiles à analyser, en raison de leur caractère souvent erratique, de nombreuses banques centrales et instituts de conjoncture utilisent des indicateurs d'inflation sous-jacente, avec l'idée que ces indicateurs permettent de mieux appréhender la dynamique de l'évolution des prix. Bank Al-Maghrib produit depuis quelques
mois un indicateur d'inflation sous-jaccente.
En conséquence, privilégier un indicateur d'inflation sous-jacente construit en éliminant certains postes sectoriels n'a de sens que si les chocs de prix relatifs n'ont qu'un impact transitoire sur le niveau général des prix.
Les effets de substitution renvoient au fait que les ménages ont tendance à déformer leur structure de consommation vers les produits dont les prix sont plus bas. Ce problème de calcul de l'indice peut se situer à plusieurs niveaux. Tout d'abord au niveau détaillé de l'agrégation des relevés individuels (tel produit, d'une marque donnée, dans une épicerie ou une superette de telle quartier, de telle ville), comme il n'existe pas de pondération à ce niveau de détail on utilise pour certains calculs la moyenne arithmétique des rapports de prix. Ensuite, au niveau intermédiaire de l'agrégation pour obtenir les indices par postes et au niveau ultime de l'agrégation des indices par postes pour obtenir l'indice des prix, si la structure de consommation utilisée dans le calcul de l'indice est trop ancienne, alors la proportion des produits dont la croissance des prix est faible risque d'être sous-estimée.
Les débats méthodologiques portaient sur l'existence d'un biais dans le sens d'une surestimation de l'inflation. Par contraste, alors que la méthodologie de la collecte et du calcul ainsi que le champ de l'indice n'ont que peu varié dans les années récentes, les dernières controverses portent sur l'hypothèse que l'indice des prix sous-estimerait l'inflation. De fait, l'IPC, peaufiné par le HCP, se veut plus approprié, voire empirique. En effet, ce nouvel indice comporte un panier composé de 478 articles (contre 385 articles pour l'ICV), des variétés de 1067 produits (contre 768 pour l'ICV) et surtout il a l'avantage de prendre en compte des habitudes de consommation de l'ensemble des ménages urbains tandis que l'ancien indice ne prenait en considération que la classe moyenne du milieu urbain.
En outre, l'IPC est caractérisé par une couverture géographique élargie à 17 villes, comparativement à 11 villes pour l'ICV. Notons par ailleurs que les variations au mois le mois étant difficiles à analyser, en raison de leur caractère souvent erratique, de nombreuses banques centrales et instituts de conjoncture utilisent des indicateurs d'inflation sous-jacente, avec l'idée que ces indicateurs permettent de mieux appréhender la dynamique de l'évolution des prix. Bank Al-Maghrib produit depuis quelques
mois un indicateur d'inflation sous-jaccente.
Divers indicateurs
Dans des pays comme la France ou l'Espagne, divers indicateurs d'inflation sous-jacente, plus sophistiqués, existent. Des méthodes statistiques de différentes natures ont également été utilisées pour construire des indicateurs d'inflation sous-jacente: par exemple l'inflation tronquée élimine à chaque date les postes qui connaissent les variations les plus amples. Selon que l'on considère l'un ou l'autre indicateur, l'appréciation des tensions inflationnistes peut différer assez sensiblement. Aucun des indicateurs d'inflation sous-jacente, quelle que soit l'approche retenue, n'est exempt de problèmes d'interprétation.En conséquence, privilégier un indicateur d'inflation sous-jacente construit en éliminant certains postes sectoriels n'a de sens que si les chocs de prix relatifs n'ont qu'un impact transitoire sur le niveau général des prix.
