Les habitués de ces salles se désolent que Casablanca a beaucoup, perdu. Avec la disparition de ces espaces, c'est l'âme même de la cité qui a été touchée. Une partie de son histoire s'est évaporée avec la destruction par les bulldozers. En effet, ces cinémas sont des témoins concrets de la mémoire collective. Dans le temps, un temps assez proche, la ville blanche comptait plus de 100 salles. A chaque quartier casablancais sa salle de cinéma, si ce n'est plus. Les cinémas étaient un phénomène en floraison à la veille des années 70. De Hay Mohammadi à Bourgogne, les projections programmées répondaient à tous les goûts. Ainsi, les Casablancais de Maarif se souviennent encore de ces quatre bijoux érigés en plein quartier Maarif. « Monte Carlo », « Rex », « Familia » et « Mondial ». Construites et ouvertes durant la même période, les quatre salles de Maarif se situaient dans la rue « Jura », nommée aujourd'hui Oussama Ben Zaid. Chacune des quatre pouvaient recevoir plus de 600 spectateurs (deux films étaient programmés).
Ces espaces faisaient salles combles avant de disparaître dans les années 80. Sur le plan urbanistique, l'architecture et les façades de ces cinémas n'avaient rien à envier aux autres bâtiments. Au temps du protectorat, des architectes français et même d'autres nationalités trouvaient à Casablanca la réponse à leur soif de création. En effet, connue par son toit ouvrant au moment de l'entracte, « Mondial » attirait ses habitués de tout Casablanca. Le cinéma « Saada » à Hay Mohammad n'était pas en reste. Il formait un espace à la fois de rencontre, de distraction et de découverte.
D'ailleurs, pour toute une génération cette salle est toujours présente pour rappeler un lieu mythique et historique. Et alors que les salles se multipliaient, à Derb Sultan ou encore au centre de la ville «Médina», l'on assistait à une nouvelle forme de concurrence du 7ème art. Certains désertaient leurs quartiers pour aller voir des films plus loin tandis que d'autres préféraient rester dans les environs. «Chaouia», «Bahia», «Shéhérazade», concurrençaient «Médina » sans pouvoir attirer autant de clients qu'elle. «L'Olympia », placée entre le centre ville et le Hay Mohammedi arrivait à attirer plus de clients que les autres salles des deux quartiers.
En effet, «L'Olympia », programmait les derniers films américains. Tenant absolument à suivre ces films hollywoodiens, les jeunes Casablancais venaient des quatre coins de la ville pour apprécier les récents longs et courts métrages américains. De fait, à toute zone sa fierté. Son cinéma. A Sidi Outmane son «Outmania », aux Roches-Noires se trovait «Roxy», puis «Beaulieu» à Ain Sebaa. Jusqu'aux années 90, Casablanca gardait encore certaines de ces nombreuses salles.
Les nouvelles vont face à d'autres problèmes relatifs à la conjoncture : l'Internet, la télévision avec ses câbles, les CD piratés… Tout un phénomène mais qui ne décourage pas les propriétaires des salles tel l'exemple de celles qui
se situent sur la Corniche qui ne désemplissent pas les week-end.
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Ces espaces faisaient salles combles avant de disparaître dans les années 80. Sur le plan urbanistique, l'architecture et les façades de ces cinémas n'avaient rien à envier aux autres bâtiments. Au temps du protectorat, des architectes français et même d'autres nationalités trouvaient à Casablanca la réponse à leur soif de création. En effet, connue par son toit ouvrant au moment de l'entracte, « Mondial » attirait ses habitués de tout Casablanca. Le cinéma « Saada » à Hay Mohammad n'était pas en reste. Il formait un espace à la fois de rencontre, de distraction et de découverte.
D'ailleurs, pour toute une génération cette salle est toujours présente pour rappeler un lieu mythique et historique. Et alors que les salles se multipliaient, à Derb Sultan ou encore au centre de la ville «Médina», l'on assistait à une nouvelle forme de concurrence du 7ème art. Certains désertaient leurs quartiers pour aller voir des films plus loin tandis que d'autres préféraient rester dans les environs. «Chaouia», «Bahia», «Shéhérazade», concurrençaient «Médina » sans pouvoir attirer autant de clients qu'elle. «L'Olympia », placée entre le centre ville et le Hay Mohammedi arrivait à attirer plus de clients que les autres salles des deux quartiers.
En effet, «L'Olympia », programmait les derniers films américains. Tenant absolument à suivre ces films hollywoodiens, les jeunes Casablancais venaient des quatre coins de la ville pour apprécier les récents longs et courts métrages américains. De fait, à toute zone sa fierté. Son cinéma. A Sidi Outmane son «Outmania », aux Roches-Noires se trovait «Roxy», puis «Beaulieu» à Ain Sebaa. Jusqu'aux années 90, Casablanca gardait encore certaines de ces nombreuses salles.
Les nouvelles vont face à d'autres problèmes relatifs à la conjoncture : l'Internet, la télévision avec ses câbles, les CD piratés… Tout un phénomène mais qui ne décourage pas les propriétaires des salles tel l'exemple de celles qui
se situent sur la Corniche qui ne désemplissent pas les week-end.
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