Tiraillée par deux évolutions divergentes, cette activité commence par voir presque tous ses indicateurs enclins à évoluer dans le rouge. Certes, au plan interne, les ventes de ciments restent, un tant soit peu, soutenues, consolidées en cela par les chantiers d'infrastructures et la poursuite du programme des villes nouvelles.
Cependant, cette dynamique aura été, dans un passé très récent, quelque peu contrariée. Enclenchée dès la seconde moitié de l'exercice écoulé, l'amorce de ce retournement de tendance en est révélée par le ralentissement des activités du BTP qui, conjugué au décalage de certains programmes d'équipements touristiques et aux intempéries consécutives aux fortes précipitations, aura eu des impacts négatifs sur la dynamique globale des chantiers de construction.
A cela, on en convient, la déprime financière internationale ne pouvait qu'enfoncer le clou. Au vrai, estiment bon nombre d'observateurs, le phénomène du «Wait and See» n'est pas à occulter dans l'évaluation des ventes du ciment. Les soubresauts qui affectent le contexte international, ont fini par saper le moral de certains gros investisseurs, et par ricochet, freiner l'élan des cimentiers. Au plan local, le spectre de la récession économique mondiale plane sur le secteur et le tableau n'est guère reluisant.
Contraintes de financement, assèchement des liquidités, tensions sur les trésoreries des entreprises opérant dans l' immobilier ….ce sont là autant d'écueils qui ont acculé bon nombre d'opérateurs à revoir leurs copies, à faire montre d'une plus grande prudence et à prise modérée des risques. Et pour preuves, certains programmes d'investissement, pour ne pas être reportés aux calendes grecques, sont, en tout cas, mis en stand-by. D'ailleurs, le segment du logement « haut standing » commence déjà à en ressentir l'effet avec le ralentissement du rythme de l'absorption de l'offre et des ventes qui se font de plus en plus rares. En outre, les investisseurs étrangers ont tendance à revoir leurs projets d'investissement, faute de liquidités (le recul des investissements directs étrangers dans le secteur en est la preuve), et les ménages semblent différer leurs achats de logement en attendant d'éventuelles baisses des prix : c'est le phénomène d'expectative qui s'installe. Toutes ces considérations ont conduit à estimer une hausse de 8,8%, en glissement annuel, de la valeur ajoutée du secteur pour le quatrième trimestre 2008, tandis qu'une progression de 7,5% est estimée pour le premier trimestre 2009.
Le secteur marquerait, ainsi, le taux le plus bas depuis le deuxième trimestre 2006, ce qui consoliderait du fait l'hypothèse du ralentissement de l'activité de la construction. Reste que pour le Centre marocain de conjoncture, cette contrainte d'ordre externe n'est «suffisante, à elle seule, pour se prononcer de manière catégorique sur le profil de l'activité durant 2009 », tant il est vrai qu'il ne faut pas perdre de vue les aspects «volontaristes» de la politique économique tels qu'ils ressortent de l'actuelle Loi de finances. Il est vrai que prise dans sa globalité, l'activité du BTP, connaîtrait un léger ralentissement après l'euphorie qu'a connue le secteur durant ces dernières années. Toutefois, il est à souligner l'importance des mesures programmées par le gouvernement en faveur du secteur afin de maintenir son dynamisme.
Il sera procédé ainsi à la régulation du marché immobilier et à l'augmentation des investissements publics à travers les grands chantiers. Il s'agit en premier lieu du programme de logements à faible coût, dont la valeur immobilière totale est plafonnée à 140.000 DH, destiné aux ménages à faibles revenus. Le deuxième chantier concerne la dynamisation des coopératives d'habitat qui devraient constituer un levier de production de logement surtout dans les banlieues des villes. Enfin, le dernier chantier concerne la mise à niveau urbaine des villes et l'édification d'un code de construction qui servira de référentiel en termes de réglementation pour tous les chantiers immobiliers.
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de marché serait de 330.000 unités, la résorption de 50% de ce déficit sur une période de 5 ans nécessite une production annuelle supplémentaire de l'ordre de 33.000 unités. Les ménages de la classe moyenne représentent, à
eux seuls, un marché potentiel de 114.000 logements par année.
Cependant, cette dynamique aura été, dans un passé très récent, quelque peu contrariée. Enclenchée dès la seconde moitié de l'exercice écoulé, l'amorce de ce retournement de tendance en est révélée par le ralentissement des activités du BTP qui, conjugué au décalage de certains programmes d'équipements touristiques et aux intempéries consécutives aux fortes précipitations, aura eu des impacts négatifs sur la dynamique globale des chantiers de construction.
A cela, on en convient, la déprime financière internationale ne pouvait qu'enfoncer le clou. Au vrai, estiment bon nombre d'observateurs, le phénomène du «Wait and See» n'est pas à occulter dans l'évaluation des ventes du ciment. Les soubresauts qui affectent le contexte international, ont fini par saper le moral de certains gros investisseurs, et par ricochet, freiner l'élan des cimentiers. Au plan local, le spectre de la récession économique mondiale plane sur le secteur et le tableau n'est guère reluisant.
Contraintes de financement, assèchement des liquidités, tensions sur les trésoreries des entreprises opérant dans l' immobilier ….ce sont là autant d'écueils qui ont acculé bon nombre d'opérateurs à revoir leurs copies, à faire montre d'une plus grande prudence et à prise modérée des risques. Et pour preuves, certains programmes d'investissement, pour ne pas être reportés aux calendes grecques, sont, en tout cas, mis en stand-by. D'ailleurs, le segment du logement « haut standing » commence déjà à en ressentir l'effet avec le ralentissement du rythme de l'absorption de l'offre et des ventes qui se font de plus en plus rares. En outre, les investisseurs étrangers ont tendance à revoir leurs projets d'investissement, faute de liquidités (le recul des investissements directs étrangers dans le secteur en est la preuve), et les ménages semblent différer leurs achats de logement en attendant d'éventuelles baisses des prix : c'est le phénomène d'expectative qui s'installe. Toutes ces considérations ont conduit à estimer une hausse de 8,8%, en glissement annuel, de la valeur ajoutée du secteur pour le quatrième trimestre 2008, tandis qu'une progression de 7,5% est estimée pour le premier trimestre 2009.
Le secteur marquerait, ainsi, le taux le plus bas depuis le deuxième trimestre 2006, ce qui consoliderait du fait l'hypothèse du ralentissement de l'activité de la construction. Reste que pour le Centre marocain de conjoncture, cette contrainte d'ordre externe n'est «suffisante, à elle seule, pour se prononcer de manière catégorique sur le profil de l'activité durant 2009 », tant il est vrai qu'il ne faut pas perdre de vue les aspects «volontaristes» de la politique économique tels qu'ils ressortent de l'actuelle Loi de finances. Il est vrai que prise dans sa globalité, l'activité du BTP, connaîtrait un léger ralentissement après l'euphorie qu'a connue le secteur durant ces dernières années. Toutefois, il est à souligner l'importance des mesures programmées par le gouvernement en faveur du secteur afin de maintenir son dynamisme.
Il sera procédé ainsi à la régulation du marché immobilier et à l'augmentation des investissements publics à travers les grands chantiers. Il s'agit en premier lieu du programme de logements à faible coût, dont la valeur immobilière totale est plafonnée à 140.000 DH, destiné aux ménages à faibles revenus. Le deuxième chantier concerne la dynamisation des coopératives d'habitat qui devraient constituer un levier de production de logement surtout dans les banlieues des villes. Enfin, le dernier chantier concerne la mise à niveau urbaine des villes et l'édification d'un code de construction qui servira de référentiel en termes de réglementation pour tous les chantiers immobiliers.
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Des besoins additionnels
En dépit des efforts menés autant par les pouvoirs publics que par le secteur privé, un important déficit en logement persiste. On estime que les besoins additionnels en logements à l'horizon 2012 pour la seule classe moyenne dus au surcroît démographique de cette catégorie de population à 405.000 unités, dont 260.000 pour la catégorie dont les revenus sont compris entre 6.000 et 15.000 DH. En terme annuel, ces mêmes besoins sont évalués à 81.000 unités. Il en résulte que le déficit en logement pour ce segmentde marché serait de 330.000 unités, la résorption de 50% de ce déficit sur une période de 5 ans nécessite une production annuelle supplémentaire de l'ordre de 33.000 unités. Les ménages de la classe moyenne représentent, à
eux seuls, un marché potentiel de 114.000 logements par année.
