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La révision revêt un caractère urgent

La révision de la loi organique régissant la Loi de finances, voire sa refonte, demeure tributaire d'une révision en profondeur des règlements internes des deux Chambres du Parlement, a souligné jeudi à Marrakech, le président de la Chambre des conseillers, Maâti Benkaddour.

La révision revêt un caractère urgent
Cette révision est tributaire également d'une refonte des pratiques parlementaires, afin qu'elles soient en mesure de réaliser la complémentarité entre les deux Chambres et de lancer de nouvelles bases pour une action parlementaire plus efficiente, a ajouté M. Benkaddour à l'ouverture des travaux du 10e colloque international sur «La constitution financière, gouvernance et nouvelle gestion publique au Maghreb». Et de poursuivre que l'objectif est notamment de dynamiser le rôle des commissions, de leurs présidents et leurs rapporteurs, et de recourir de façon méthodique à l'appui de la Cour des Comptes pour recueillir l'information nécessaire, notant que les discussions portent, entre autres, sur l'organisation d'un débat d'orientation budgétaire, l'adoption de la technique du questionnaire budgétaire et la dynamisation des auditions durant toute l'année.

M. Benkaddour a également souligné la nécessité de faire du débat sur la loi organique régissant la Loi de finances «une étape hautement démocratique, caractérisée par la crédibilité, la transparence et l'ouverture», faisant savoir que cet objectif ne peut être atteint qu'en élargissant le droit des parlementaires de proposer des amendements sans pour autant, porter atteinte à l'équilibre proposé par le gouvernement et en mettant en place un planning pour informer le Parlement et lui permettre d'évaluer, dans la transparence, l'exécution de l'autorisation du Parlement. «La révision de la loi organique régissant la Loi de finances revêt un caractère urgent», a-t-il poursuivi, rappelant que la déclaration du gouvernement, présentée par le Premier ministre devant le Parlement, l'a déjà intégrée parmi les grands chantiers à réaliser lors du mandat législatif actuel.

«Nous devons élaborer un texte de loi qui soit conforme aux normes et standards internationaux qui intègre les impératifs d'une nouvelle gouvernance nationale et régionale, qui permet une meilleur visibilité pour les parties concernées, et qui renforce le rôle du Parlement en matière d'élaboration, d'autorisation et d'exécution des lois de finances, sans qu'il y ait confusion entre les pouvoirs ou empiètement sur les compétences de chacun d'eux», a dit M. Benkaddour.
Mohamed Barakat, président du Centre international des Etudes stratégiques et de gouvernance globale (GGC), également coordonnateur scientifique de ce colloque, a, quant à lui, mis en avant l'importance de cette rencontre, qui a-t-il dit, intervient pour approfondir les débats sur des questions pertinentes intéressant les finances et la gouvernance.

Les autres interventions ont, d'autre part, porté sur le rôle de la gouvernance et de la bonne gestion de la chose financière, ainsi que sur l'impératif du renforcement des compétences humaines, en vue de l'accompagnement des développements juridiques et des changements que connaissent les systèmes financiers dans les pays du Maghreb arabe. Initié jusqu'au 24 janvier dans la cité ocre, par la Revue marocaine d'audit et de développement (REMA), en partenariat notamment, avec la Chambre des conseillers et le Centre international des études stratégiques et de gouvernance globale (GGC) relevant de l'Université Mohammed V-Souissi, ce colloque réunit un parterre d'experts et de chercheurs venus de France, des USA, d'Allemagne, de Tunisie, d'Algérie, de Mali, du Congo, de Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, des Iles Comores, du Bénin et du Maroc.

Au menu de cette rencontre figurent des ateliers traitant des «modèles et expériences étrangers de réforme budgétaire et de loi organique», de «l'état des lieux et pratiques de la réforme budgétaire et de la gouvernance financière dans les pays du Maghreb» et de «l'apport de la réforme budgétaire et de la gouvernance financière au développement humain durable dans les pays du Maghreb».
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