Ce marché du quartier Lalla Zahra rafle le trophée de l'insalubrité. Une situation née de l'anarchie qui a rendu l'environnement invivable. Le marché Bir Brahim présente des risques réels pour la santé des clients, des commerçants et du voisinage. Ainsi, certains jdidis n'hésitent pas à qualifier ce lieu comme étant le royaume de la saleté! Car il constitue une véritable plaie hideuse défigurant le visage de la ville. Il est vraiment insalubre comme si la saleté, le désordre et l'anarchie, où baigne ce marché, se sont donnés le mot pour se réunir en cet endroit. La bonne odeur des fruits et légumes qui se dégageait des lieux, autrefois, est remplacée par une odeur nauséabonde qui donne envie de vomir.
Même le regard des citoyens n'est pas épargné par des saletés qui jonchent les trottoirs et la chaussée ainsi que ces eaux noirâtres qui stagnent en permanence.
La contagion semble avoir touché les espaces limitrophes occupés par les tenants du commerce informel qui est en train, lui aussi, de défigurer le décor. Les trottoirs sont squattés par des marchands qui exposent leurs produits à même le sol, dans des cageots, des sachets et autres. Les conditions de vie et de commerce sont inacceptables.
En effet, il faut s'armer de courage pour aller au marché de Bir Brahim, à moins de faire un détour pour ne pas respirer un air pollué. Les passants éprouvent toutes les peines du monde pour passer devant le marché. Oranges pourries, cartons déchirés, sachets usagés et toutes sortes de détritus jonchent les artères principales du marché Bir Brahim. Les déchets solides baignent souvent dans l'urine. Il est difficile de respirer profondément. Baignant dans l'urine, un énorme tas d'immondices coupe le souffle des passants. L'odeur est si forte que la plupart de ces derniers se bouchent les narines. D'autres encore courent pour traverser rapidement les lieux pour ne pas suffoquer ou tomber en syncope. Les motocyclistes et les automobilistes n'échappent pas à cette odeur nauséabonde.
Leurs visages prennent une expression dégoûtée et, par réflexe, ils essaient de se boucher les narines. Les marchands ambulants et les poissonniers cohabitent avec les tas d'immondices. Conscients des risques de maladies auxquels ils s'exposent, ils soutiennent n'avoir pas le choix. «Nous avons l'obligation de travailler pour nourrir notre famille», affirment-ils.
Cette situation ne semble pas trop préoccuper tous les riverains et tous les vendeurs. Une jeune fille, à peine la quinzaine, un seau rempli d'ordures qu'elle porte sur la tête, vient déverser sans souci le contenu, en soulevant une nuée de mouches. Deux minutes après, c'est une autre femme, plus âgée, qui pose un geste similaire en vidant aussi la charge de sa poubelle, suivie d'un vendeur de poulets ayant un gros seau rempli d'ordures qu'il n'hésite pas à jeter dans ce gros tas, avant de cracher et de poursuivre tranquillement son chemin.
Cependant, il faut avouer que beaucoup d'autres riverains et vendeurs n'hésitent pas à manifester leur mécontentement. «Cela fait plusieurs années que nous vivons dans cette situation. Nous sommes des pères de famille qui ont des responsabilités. Chose qui nous contraint à rester ici. Mais si d'autres possibilités s'offraient à nous, nous n'allions pas rester là à respirer cette pourriture qui peut nous rendre malade», s'indigne un commerçant qui portait un turban blanc couvrant sa bouche et son nez. C'est le même cri de désespoir chez hadj : «Nous sommes obligés de vivre ce calvaire. Il nous est difficile de travailler. A cause de l'odeur nauséabonde qui se dégage de ces ordures, les clients ne veulent pas s'arrêter devant nos étales», fait-il remarquer. Pour les riverains, cette situation est déplorable.
Khadija, la trentaine, n'arrive pas à croire qu'une ville balnéaire comme El Jadida puisse présenter un visage aussi hideux aux étrangers qui vivent parmi nous. «Ce n'est pas normal. Un étranger qui vient chez-nous ne nous respectera pas à cause de cela», martèle-t-elle. Visiblement très affectée par l'état des lieux, la jeune dame lance dans un mouvement de tête : «Le conseil municipal et les autorités ont intérêt à agir le plus rapidement possible». Chez certains vendeurs, on s'interroge même si ces autorités existent. A en croire certains d'entre eux, «elles sont au courant de la situation, mais n'ont jamais réagi. Pire encore, nous sommes chaque jour exposés aux dangers, à savoir la saleté, le commerce informel et les actes de brigandage». En effet, la situation du marché est telle que l'informel a pris le dessus. Les trottoirs et parfois même les chaussées sont occupés par des vendeurs qui se sont sédentarisés et ont désormais pignon sur rue. Les commerces établis n'arrivent pas à écouler leurs marchandises et de là à couvrir leurs charges. Certains ont fermé boutique et d'autres ont aménagé un espace devant leur magasin dont les rideaux sont fermés à moitié. Pis encore, de nombreux délinquants se regroupent, ici et là, pour s'adonner à la consommation d'alcool et de différentes drogues. Dans leur état second, ils peuvent parfois agresser les passants, les insulter, se dénuder ou tenter un vol... Tout ce décor augmente le degré d'insalubrité et d'insécurité du marché de Bir Brahim, deuxième en importance après le marché Allal El Kasmi.
Pareille situation ne peut passer sans susciter des plaintes de la part aussi bien des vendeurs et acheteurs que de la société civile, en général. C'est pour ces raisons que l'association Nouvel Air (ANA-Maroc) a décidé d'agir pour faire changer cette situation insupportable et rendre un semblant de dignité au marché Bir Brahim. Et ce, en mettant à disposition des citoyens d'El Jadida et particulièrement des commerçants et des habitants des quartiers voisins une pétition (signée aujourd'hui par 200 personnes) pour dénoncer et lutter contre cette situation invivable portant atteinte à la dignité et à l'honneur de la ville. Par cet appel, ANA-Maroc souhaite qu'une campagne de remise en état, de nettoyage complet, soit instaurée, selon le souhait des citoyens, mais aussi selon le respect des décisions et des lois de la protection de l'environnement et de la santé publique. Aussi pour mettre un terme à l'accumulation des immondices dans les lieux de négoce, tel que le marché de Bir Brahim, la municipalité d'El Jadida et la province ont-t-elles initié un vaste programme d'assainissement. Qui mettra de l'ordre dans ce grand “souk” et rendra à Batna sa propreté et son charme ?
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Même le regard des citoyens n'est pas épargné par des saletés qui jonchent les trottoirs et la chaussée ainsi que ces eaux noirâtres qui stagnent en permanence.
La contagion semble avoir touché les espaces limitrophes occupés par les tenants du commerce informel qui est en train, lui aussi, de défigurer le décor. Les trottoirs sont squattés par des marchands qui exposent leurs produits à même le sol, dans des cageots, des sachets et autres. Les conditions de vie et de commerce sont inacceptables.
En effet, il faut s'armer de courage pour aller au marché de Bir Brahim, à moins de faire un détour pour ne pas respirer un air pollué. Les passants éprouvent toutes les peines du monde pour passer devant le marché. Oranges pourries, cartons déchirés, sachets usagés et toutes sortes de détritus jonchent les artères principales du marché Bir Brahim. Les déchets solides baignent souvent dans l'urine. Il est difficile de respirer profondément. Baignant dans l'urine, un énorme tas d'immondices coupe le souffle des passants. L'odeur est si forte que la plupart de ces derniers se bouchent les narines. D'autres encore courent pour traverser rapidement les lieux pour ne pas suffoquer ou tomber en syncope. Les motocyclistes et les automobilistes n'échappent pas à cette odeur nauséabonde.
Leurs visages prennent une expression dégoûtée et, par réflexe, ils essaient de se boucher les narines. Les marchands ambulants et les poissonniers cohabitent avec les tas d'immondices. Conscients des risques de maladies auxquels ils s'exposent, ils soutiennent n'avoir pas le choix. «Nous avons l'obligation de travailler pour nourrir notre famille», affirment-ils.
Cette situation ne semble pas trop préoccuper tous les riverains et tous les vendeurs. Une jeune fille, à peine la quinzaine, un seau rempli d'ordures qu'elle porte sur la tête, vient déverser sans souci le contenu, en soulevant une nuée de mouches. Deux minutes après, c'est une autre femme, plus âgée, qui pose un geste similaire en vidant aussi la charge de sa poubelle, suivie d'un vendeur de poulets ayant un gros seau rempli d'ordures qu'il n'hésite pas à jeter dans ce gros tas, avant de cracher et de poursuivre tranquillement son chemin.
Cependant, il faut avouer que beaucoup d'autres riverains et vendeurs n'hésitent pas à manifester leur mécontentement. «Cela fait plusieurs années que nous vivons dans cette situation. Nous sommes des pères de famille qui ont des responsabilités. Chose qui nous contraint à rester ici. Mais si d'autres possibilités s'offraient à nous, nous n'allions pas rester là à respirer cette pourriture qui peut nous rendre malade», s'indigne un commerçant qui portait un turban blanc couvrant sa bouche et son nez. C'est le même cri de désespoir chez hadj : «Nous sommes obligés de vivre ce calvaire. Il nous est difficile de travailler. A cause de l'odeur nauséabonde qui se dégage de ces ordures, les clients ne veulent pas s'arrêter devant nos étales», fait-il remarquer. Pour les riverains, cette situation est déplorable.
Khadija, la trentaine, n'arrive pas à croire qu'une ville balnéaire comme El Jadida puisse présenter un visage aussi hideux aux étrangers qui vivent parmi nous. «Ce n'est pas normal. Un étranger qui vient chez-nous ne nous respectera pas à cause de cela», martèle-t-elle. Visiblement très affectée par l'état des lieux, la jeune dame lance dans un mouvement de tête : «Le conseil municipal et les autorités ont intérêt à agir le plus rapidement possible». Chez certains vendeurs, on s'interroge même si ces autorités existent. A en croire certains d'entre eux, «elles sont au courant de la situation, mais n'ont jamais réagi. Pire encore, nous sommes chaque jour exposés aux dangers, à savoir la saleté, le commerce informel et les actes de brigandage». En effet, la situation du marché est telle que l'informel a pris le dessus. Les trottoirs et parfois même les chaussées sont occupés par des vendeurs qui se sont sédentarisés et ont désormais pignon sur rue. Les commerces établis n'arrivent pas à écouler leurs marchandises et de là à couvrir leurs charges. Certains ont fermé boutique et d'autres ont aménagé un espace devant leur magasin dont les rideaux sont fermés à moitié. Pis encore, de nombreux délinquants se regroupent, ici et là, pour s'adonner à la consommation d'alcool et de différentes drogues. Dans leur état second, ils peuvent parfois agresser les passants, les insulter, se dénuder ou tenter un vol... Tout ce décor augmente le degré d'insalubrité et d'insécurité du marché de Bir Brahim, deuxième en importance après le marché Allal El Kasmi.
Pareille situation ne peut passer sans susciter des plaintes de la part aussi bien des vendeurs et acheteurs que de la société civile, en général. C'est pour ces raisons que l'association Nouvel Air (ANA-Maroc) a décidé d'agir pour faire changer cette situation insupportable et rendre un semblant de dignité au marché Bir Brahim. Et ce, en mettant à disposition des citoyens d'El Jadida et particulièrement des commerçants et des habitants des quartiers voisins une pétition (signée aujourd'hui par 200 personnes) pour dénoncer et lutter contre cette situation invivable portant atteinte à la dignité et à l'honneur de la ville. Par cet appel, ANA-Maroc souhaite qu'une campagne de remise en état, de nettoyage complet, soit instaurée, selon le souhait des citoyens, mais aussi selon le respect des décisions et des lois de la protection de l'environnement et de la santé publique. Aussi pour mettre un terme à l'accumulation des immondices dans les lieux de négoce, tel que le marché de Bir Brahim, la municipalité d'El Jadida et la province ont-t-elles initié un vaste programme d'assainissement. Qui mettra de l'ordre dans ce grand “souk” et rendra à Batna sa propreté et son charme ?
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