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«Le projet de Loi de finances ne comporte pas des contradictions»

C'est pour la troisième année consécutive que l'istiqlalien Mohamed Cheikh Amar tient les commandes de la Commission des finances et du développement économique.

«Le projet de Loi de finances ne comporte pas des contradictions»
LE MATIN : Comment évaluez-vous les discussions autour du projet de Loi de finances au sein de la Commission que vous présidez notamment après les différentes réactions critiquant ce débat ?

Mohamed Cheikh Amar :
Il s'agit d'un débat on ne peut plus normal. Il existe une certaine ambiguïté en ce qui concerne la loi qui organise le travail de la Commission des finances et du développement économique. Certains sont pour l'élargissement du débat à tous les domaines dont les objectifs de la loi, alors que d'autres exigent que les discussions soient limitées au projet de loi.

Les parlementaires épinglent le ministre de l'Economie et des Finances pour son optimisme en cette période de crise ainsi que les contradictions qui existent dans le texte. Qu'en pensez-vous ?

Je ne crois pas que le projet de Loi de finances 2010 comporte des contradictions. Le discours du ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, est complet et exhaustif.
Jusque-là, les données présentées ne font ressortir aucune contradiction.
En ce qui concerne l'impact de la crise sur l'économie marocaine, nous connaissons, tous, les mesures qui ont été mises en place pour en atténuer l'effet. Je pense que l'optimisme de S. Mezouar est légitime et n'est pas exagéré.
Notre pays n'a pas vécu la crise de la même manière que les pays européens.

Le taux de croissance prévu est pointé du doigt par plusieurs députés. Croyez-vous qu'il est réaliste ?

Oui, je crois que le taux de croissance affiché est logique notamment si le Maroc enregistre une bonne saison agricole en 2010.
Certes, certains critiquent le fait que le Maroc compte beaucoup sur l'agriculture. Mais il est primordial de recourir à ce secteur dans cette conjoncture pour réaliser un taux de croissance élevé.
Heureusement que l'on a cette option, tout en essayant de diversifier notre économie nationale. La diversification s'impose.

L'absentéisme est un fléau qui affecte également la Commission des finances à tel point que l'année dernière, le projet de Loi de finances a failli être bloqué à cause de ce phénomène. Que faites-vous pour mobiliser les députés de votre commission et éviter, ainsi, l'absentéisme ?

En tant que président de la Commission des finances et du développement économique, je programme les séances et j'avise les députés pour garantir le respect du temps. Au cours de ces deux dernières années, on note une hausse significative de la présence. Mais il faut reconnaître que parfois l'absentéisme refait surface.
Au sein du ''groupe de l'Unité et de l'égalitarisme'' et de la Commission des finances et du développement économique, nous essayons de mobiliser et sensibiliser les députés pour que leur présence soit forte. Cette responsabilité est d'autant plus grande lors de l'examen et de la discussion de la Loi de finances qui s'avère de la plus haute importance pour le pays. Tout le monde est appelé à être présent sans interruption jusqu'à l'entérinement de ce texte.

L'utilisation de l'article 51 par le ministre de l'Economie et des Finances soulève des critiques acerbes de la part de bon nombre de groupes parlementaires, notamment ceux de l'opposition. Qu'en pensez-vous ?

L'article 51 est un mécanisme utilisé par le ministre de l'Economie et des Finances pour la préservation des équilibres financiers. En effet, cet article stipule que les propositions et les amendements formulés par les parlementaires ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la Loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique. Nous espérons que le ministre ne l'utilisera pas beaucoup. Mais en même temps, il est clair que face au nombre élevé des amendements, le ministre se trouve dans l'obligation de recourir à cet article.
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Débats sectoriels

Les débats sectoriels autour de la Loi de finances ont démarré depuis le mardi 3 novembre.
Les ministres doivent être présents en commission ‘'munis de leur budget'' pour discuter les projets réalisés et ceux à venir.
Le département de la Jeunesse et des Sports et celui chargé de la Modernisations des secteurs publics ont été les premiers à ouvrir le bal suivis du Département de la Défense, de la Cour des comptes, du ministère du Développement social, celui chargé des Relations avec le Parlement...
Il est à noter que chaque ministre doit remettre à la présidence de la commission, trois jours avant la réunion de la commission concernée et en nombre correspondant à celui des représentants qu'elle comprend, un dossier comportant les documents et les textes expliquant les dispositions et les articles du budget.
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