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Khaled, le roi du raï

Un sourire large, un regard charmeur, un air amusant et amusé, un physique imposant et une voix expressive qui change de tons selon les humeurs et les états d'âme de ce grand homme de la chanson maghrébine.

Khaled, le roi du raï
On parle de Hadj Brahim Khaled connu sous le nom de Cheb Khaled qui est devenu la star étrangère la plus en vue sur les scènes marocaines. Après sa brillante performance aux côtés de Hamid El Kasri au festival d'Essaouira, le voici de retour pour une série de concerts au Maroc. Cheb Khaled enflammera la scène du festival du raï d'Oujda, prévu du 23 au 25 juillet, avant de rejoindre les invités du festival de Goulmim qui, lui, se tiendra du 21 au 25 juillet. Deux rendez-vous sont donc à noter par les grands amateurs du raï en général et par les férus du chant de Khaled en particulier. Inspiré de grands chanteurs oranais tels que Blaoui El Houari, Cheik el Khaldi, Mostefa Ben Brahim ou encore Ahmed Wahby, Khaled est l'une des figures emblématiques de la musique algérienne et maghrébine. L'auteur légendaire de Didi, premier titre en arabe à entrer dans le Top 50, est tout simplement le roi d'un genre écouté par des milliers de mélomanes à travers le globe : le raï. Ce style que Khaled a sorti de l'anonymat et a fait briller de mille feux depuis 1985, la date de sortie de son premier opus «Kutche».

Ses titres «La camel » ou « Chebba » deviennent rapidement des références pour les jeunes maghrébins. Viennent ensuite «Didi», «Wahrane», «Bakhta », « Aicha », « Sahra», «Ouelli l darek », « mauvais sang »…une panoplie de chansons qui racontent chacune une histoire différente. Elles révèlent les péripéties de la vie. Certaines divulguent les secrets de l'amour, la nostalgie au pays, l'amour de sa famille, l'addiction aux boissons spiritueuses tandis que d'autres reflètent la douleur d'un homme déchiré par l'injustice du destin ou la dureté de la vie. Quel que soit le sujet traité par Cheb Khaled, il reste unique dans son style riche et sans cesse innovant. Car ce qui fait le succès de Cheb Khaled, ce sera cette volonté de mélanger les genres musicaux et de créer continuellement. Entre le reggae, le funk, le raï ou encore le rock, toutes les tendances y sont et toutes les âmes sont touchées. Le succès ne connaît alors pas de limites et Khaled règne en maître de la scène jusqu'à nos jours.

Au fil de son long parcours, il multiplie les triomphes. S'il y a un succès à marquer en lettres d'or, c'est bien celui de « 1, 2, 3 soleils » le spectacle Live distribué dans les quatre coins de la planète et où Cheb Khaled a brillé avec les autres maîtres du Raï, Rachid Taha et Faudel. Cheb Khaled a prouvé et prouve encore que la musique ne connaît pas de frontières. Sa voix résonne à l'autre bout de la planète grâce à ses nombreux duos avec des artistes de différentes nationalités. En France, il se fait déjà remarquer en 1996 en chantant «une poupée qui fait non» avec Mylène Farmer. Le duo devient une habitude chez Cheb Khaled. En 2006, il chante en duo à San Fransico avec Carlos Santana le titre « Love to the people ». Il récidive avec des interprètes de la chanson orientale dont Amr Diab et Diana Haddad....puis des français dont Melissa pour le titre « Benti », Magic Système pour « Même pas fatigué», une indienne pour «Lharba wine »… On le découvre également aux côtés de l'artiste iranien Cameron Cartio pour interpréter le tube de l'été « Henna ». Latino, indien, turc ou arabe... Khaled s'essaie à toutes les langues qui traduiront sa passion et son talent grandissant. Une chose est sûre, avec toutes les notes, toutes les langues et tous les mots, Khaled trouvera toujours des millions de mélomanes pour l'écouter et des fans pour l'aimer.
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Liberté, un retour aux sources

Ne connaissant pas de repos, Khaled enchaîne avec un nouvel album « Liberté ». Sa chanson phare portant le même titre est déjà fredonnée non-stop par des centaines de mélomanes et passe en boucle dans les radions marocaines et étrangères. «Liberté » sera sans le tube de cet l'été. Les fins connaisseurs sauront qu'avec ce nouvel album, Khaled signe un retour aux sources de son art. Il réhabilite les «mawals» souvent délaissés pour des raisons de standardisation occidentale. Il pioche dans ses souvenirs pour nous offrir une collection de chansons classiques et modernes à la fois. Il s'agit en fait d'un album enregistré en live qu'il a concocté et interprété par les musiciens qui le suivent en tournée. «Liberté» sonne comme une rédemption. Khaled reprend l'accordéon de ses débuts, en le mariant avec des instruments traditionnels dont le oud et le ney et en montrant encore son amour pour la musique égyptienne qui est omniprésente via un orchestre de cordes qui irradie l'album. Place donc aux mélodies enjouées, tonitruantes et accrocheuses.
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