Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Création d'un laboratoire scientifique

Un accord de partenariat a été conclu récemment à Rabat entre l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) et l'Université Mohammed V- Agdal pour la création d'un Laboratoire Mixte International axé sur la biotechnologie microbienne et végétale.

Création d'un laboratoire scientifique
Signé par Hafid Boutaleb Joutei, président de l'Université Mohammed V de Rabat et Michel Laurent, directeur général de l'IRD, cet accord a pour but de fédérer les efforts entrepris par les équipes du Laboratoire de microbiologie et biologie moléculaire (LMBM - Faculté de Rabat) et le Laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennes de l'université Montpellier II (LSTM-France). La création de ce laboratoire de haut niveau participe à la volonté franco marocaine de constituer une véritable colonne vertébrale nord-sud pour la recherche scientifique axée sur les pôles Europe-Maghreb-Afrique de l'Ouest et en particulier sur les villes de Montpellier, Rabat et Dakar, appelés à être les piliers forts de cette stratégie de développement scientifique. Hafid Boutaleb Joutei a précisé à cette occasion, qu'une nouvelle page de coopération entre l'Institut français de recherche et le Laboratoire de microbiologie et biologie moléculaire de Rabat s'ouvre, ajoutant que cette coopération est cruciale au vu des multiples enjeux régionaux. Selon ses termes, elle représente un vecteur d'échanges et d'expertise entre les chercheurs scientifiques français et les pays africains émergents.

Pour sa part, le directeur général de l'Institut français de recherche, Michel Laurent, a indiqué que cet accord consacrait un partenariat de long terme entre les instituts de recherche scientifique du Maroc et de la France. Car, en effet, ce projet est l'aboutissement d'un certain nombre de mesures inscrites dans les priorités définies par l'Accord cadre intergouvernemental signé le 18 avril 2008 et plus largement dans la politique de coopération bilatérale maroco-française en matière scientifique et universitaire. «De plus, a ajouté Michel Laurent, les crises que nous connaissons actuellement soulignent l'importance et la globalité de certaines questions relatives à l'environnement, en particulier à la sécheresse et impliquent que nous mettions en commun nos compétences. Ce programme laborantin que nous avons initié pour 4 ans est un signal fort pour toute la communauté scientifique et primordial pour le Maroc, la France et le monde de la science». En effet, cet institut aura pour vocation de travailler sur un certain nombre de problématiques liées aux changements climatiques mondiaux et à leurs répercussions dans le domaine de l'agriculture et de la sécurité alimentaire cruciales pour la recherche scientifique national.

A cet égard et dans le contexte du développement durable de la région, il devra fédérer des thématiques de recherche sur le Maroc mais aussi tout le Maghreb, intensifier une recherche méditerranéenne commune, incluant les pays d'Europe du sud et d'Afrique du nord ainsi que favoriser les échanges et projets scientifiques Sud-Sud, notamment avec Dakar. Le laboratoire permettra aussi et surtout de catalyser un certain nombre de données sur les changements climatiques et leurs effets prévisibles sur l'agriculture et l'environnement en milieu méditerranéen et sub-sahélien. On y étudiera également la culture des légumineuses, les spécificités de leur exploitation et leur diversité pour évaluer leur résistance à la sécheresse dans le cadre le l'alimentation humaine et animale ainsi que pour la préservation des environnements menacés. La finalité sera de créer et de promouvoir des légumineuses protéagineuses d'origine méditerranéenne traditionnellement sous-exploitées. Des questions autour de la régénération des forêts (chênes, lièges, caroubier, acacia) seront soulevées.
Le laboratoire recevra, pour ce faire, un investissement de 100.000 euros au titre de l'année 2009 car, selon le directeur de l'IRD, cet institut est fortement porteur d'espoir et représente, à terme, un incubateur d'innovations.
--------------------------------------------------------------------

Les biotechnologies environnementales

La biotechnologie est une science née il y a dix mille ans lorsque l'homme a commencé à utiliser des microorganismes dans différents procédés de fabrication. Par exemple, les levures, qui sont des champignons unicellulaires, ont été utilisées dans la fabrication du pain. Aujourd'hui, on entend par biotechnologie toutes les utilisations industrielles d'organismes vivants. Il s'agit d'une science qui se situe au carrefour de la chimie, de la biologie et du génie génétique. C'est d'ailleurs grâce aux découvertes en génie génétique que les microorganismes ne font plus seulement leur travail habituel: ils sont maintenant modifiés génétiquement pour faire le travail que nous souhaitons les voir accomplir, comme dans le domaine de l'environnement.
En effet, certains produits ou composés chimiques se retrouvent au mauvais endroit et en trop grande quantité pour permettre au cycle naturel de se maintenir comme les composés toxiques dans l'air, des métaux lourds dans l'eau ou du pétrole dans la terre à jardin! Il faut donc décontaminer. Et on commence de plus en plus à croire que c'est peut-être la nature qui va sauver la nature! En effet, les biotechnologies environnementales, par l'utilisation de bactéries dévoreuses de contaminants, font naître de nouveaux espoirs.
Lisez nos e-Papers