Le rapport parlementaire sur les prix des médicaments, qui avait jeté un pavé dans la marre il y a quelques jours, alimente toujours le débat. Les commissions des secteurs sociaux et celle des finances de la Chambre des représentants prévoient d'approfondir les discussions autour du sujet demain après-midi. Les parlementaires s'apprêtent à décortiquer les principaux constats et recommandations.
Le rapport tant attendu a suscité de vives réactions notamment de la part des industriels qui n'apprécient pas les principales conclusions de la mission parlementaire. Le président de l'association marocaine de l'industrie pharmaceutique Ali Sedrati estime que le rapport est «subjectif et n'a pas pris en considération le secteur dans sa globalité. » L'AMIP compte s'adresser à l'opinion publique pour riposter. « Nous avons préparé un communiqué détaillé pour expliquer la situation du secteur. Autant nous remercions la mission de s'être intéressée au sujet autant nous émettons de sérieuses réserves car les comparaisons n'étaient pas équitables. C'est un rapport brutal qui nous porte préjudice. Il faut regarder le prix dans l'espace et dans le temps», tient à expliquer son président.
Les industriels, qui ont été pointés du doigt après l'annonce des conclusions du rapport, appellent à une réunion de tous les acteurs concernés autour de la même table pour discuter les éléments qui entravent le développement du secteur ou qui peuvent améliorer l'accès aux soins. Il faut dire que le rapport parlementaire a été on ne peut plus choquant notamment sur le plan des comparaisons de quelques produits tant au niveau national qu'international. Mais, il est à signaler que la cherté des prix a été déjà soulignée par le ministère de la Santé et par une étude stratégique dans le cadre du plan émergence avant même la publication du rapport du Parlement. Les premières tendances qui se dégagent de l'étude gouvernementale lancée il y a une année et réalisée par le cabinet américain Boston Consulting Group (BCG) à la demande du ministère de l'industrie et l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) font ressortir le même constat relatif aux prix des médicaments au Maroc.
Ainsi, une véritable stratégie en la matière s'impose.
Le département de Yasmina Baddou avait entamé il y a quelques mois des réunions avec les industriels pour la révision des prix à la baisse en encourageant notamment les génériques. Le ministère avait affiché l'intention de réduire les prix pour garantir un meilleur accès aux médicaments. On a noté un certain nombre de pays de référence dont le niveau socio-économique est semblable à notre pays. Mais, jusque-là aucune mesure concrète n'a été dévoilée. Les responsables ne nient pas la réalité des prix excessifs des médicaments au Maroc.
Lors de son audition par la Mission, Yasmina Baddou a, en effet, reconnu que les procédures de fixation des prix des médicaments au Maroc sont dépassées et qu'elles doivent être revues. Des mesures concrètes devront, ainsi, être adoptées pour améliorer l'accès des citoyens aux soins. Tous les acteurs du secteur sont concernés.
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- Les prix des médicaments au Maroc sont anormalement élevés, quel que soit le critère de comparaison choisi et la catégorie de médicament.
- La responsabilité principale incombe à une partie de l'industrie pharmaceutique ainsi qu'aux procédures définies par l'Administration pour la fixation des prix des médicaments et de leur remboursement par l'assurance-maladie
- Il est possible de baisser rapidement et de manière significative les prix des médicaments au Maroc et leur coût pour la collectivité nationale en appliquant un ensemble de mesures qui dépendent essentiellement des autorités publiques.
Le rapport tant attendu a suscité de vives réactions notamment de la part des industriels qui n'apprécient pas les principales conclusions de la mission parlementaire. Le président de l'association marocaine de l'industrie pharmaceutique Ali Sedrati estime que le rapport est «subjectif et n'a pas pris en considération le secteur dans sa globalité. » L'AMIP compte s'adresser à l'opinion publique pour riposter. « Nous avons préparé un communiqué détaillé pour expliquer la situation du secteur. Autant nous remercions la mission de s'être intéressée au sujet autant nous émettons de sérieuses réserves car les comparaisons n'étaient pas équitables. C'est un rapport brutal qui nous porte préjudice. Il faut regarder le prix dans l'espace et dans le temps», tient à expliquer son président.
Les industriels, qui ont été pointés du doigt après l'annonce des conclusions du rapport, appellent à une réunion de tous les acteurs concernés autour de la même table pour discuter les éléments qui entravent le développement du secteur ou qui peuvent améliorer l'accès aux soins. Il faut dire que le rapport parlementaire a été on ne peut plus choquant notamment sur le plan des comparaisons de quelques produits tant au niveau national qu'international. Mais, il est à signaler que la cherté des prix a été déjà soulignée par le ministère de la Santé et par une étude stratégique dans le cadre du plan émergence avant même la publication du rapport du Parlement. Les premières tendances qui se dégagent de l'étude gouvernementale lancée il y a une année et réalisée par le cabinet américain Boston Consulting Group (BCG) à la demande du ministère de l'industrie et l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) font ressortir le même constat relatif aux prix des médicaments au Maroc.
Ainsi, une véritable stratégie en la matière s'impose.
Le département de Yasmina Baddou avait entamé il y a quelques mois des réunions avec les industriels pour la révision des prix à la baisse en encourageant notamment les génériques. Le ministère avait affiché l'intention de réduire les prix pour garantir un meilleur accès aux médicaments. On a noté un certain nombre de pays de référence dont le niveau socio-économique est semblable à notre pays. Mais, jusque-là aucune mesure concrète n'a été dévoilée. Les responsables ne nient pas la réalité des prix excessifs des médicaments au Maroc.
Lors de son audition par la Mission, Yasmina Baddou a, en effet, reconnu que les procédures de fixation des prix des médicaments au Maroc sont dépassées et qu'elles doivent être revues. Des mesures concrètes devront, ainsi, être adoptées pour améliorer l'accès des citoyens aux soins. Tous les acteurs du secteur sont concernés.
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Principales conclusions du rapport
Les principales conclusions du rapport parlementaire peuvent être résumées en trois points :- Les prix des médicaments au Maroc sont anormalement élevés, quel que soit le critère de comparaison choisi et la catégorie de médicament.
- La responsabilité principale incombe à une partie de l'industrie pharmaceutique ainsi qu'aux procédures définies par l'Administration pour la fixation des prix des médicaments et de leur remboursement par l'assurance-maladie
- Il est possible de baisser rapidement et de manière significative les prix des médicaments au Maroc et leur coût pour la collectivité nationale en appliquant un ensemble de mesures qui dépendent essentiellement des autorités publiques.
