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Un investissement de démarrage de près de 10 milliards de centimes

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La deuxième tranche du projet du Moyen Sebou et d'Inaouen aval est en cours de démarrage. Le coup d'envoi sera donné le 11 novembre par la Direction régionale de l'agriculture de Fès-Boulemane en présence des représentants de l'Agence française de développement, bailleurs de fonds. Ce projet de l'irrigation de goute à goute de 5.000 ha et d'un investissement de démarrage de près de 10 milliards de centimes, est le prolongement d'un grand projet d'irrigation réalisé entre 1996 et 2001 par le ministère de l'Agriculture, avec un cofinancement de l'Agence française de développement (AFD) couvrant 5.189 ha du périmètre irrigué du Moyen-Sebou.

Il a pour objectif d'aménager les terrasses formées par les méandres des oueds afin de donner accès à l'eau à l'ensemble des agriculteurs qui s'y trouvent. Mais l'originalité du projet consiste de réaliser le transfert de la maintenance et de la gestion des ouvrages hydrauliques aux usagers. Une mission qui est assurée par 12 associations des usagers de l'eau qui s'est étalée entre 1998 et 2000.
Le ministère de l'Agriculture a assuré de son côté un appui conséquent, en détachant depuis 1996 du personnel à plein temps auprès de ces associations, elles-mêmes structurées en deux fédérations puis en une union de fédérations pour gérer de manière collective des infrastructures lourdes desservant l'ensemble des agriculteurs du périmètre.

La tâche n'était pas facile. Les agriculteurs étaient traditionnellement structurés par oulja, ils ont été confrontés a posteriori à la nécessité de s'organiser en associations d'usagers d'eau puis en fédérations. Mais au-delà des différentes contraintes rencontrées par les agriculteurs usagers de l'eau, ce projet a changé le visage des vallées du Moyen Sebou et d'Inaouen aval qui présentent une très grande diversité dans la région de Fès Boulemane. Il a permis l'amélioration de la production et ce faisant les revenus des agriculteurs. Ce projet « Moyen-Sebou première tranche » a surtout permis de passer à un système moderne et centralisé d'irrigation, à partir de stations de pompage et de canaux portés. Au total, 5.189 ha ont été aménagés, et sont aujourd'hui exploités par les agriculteurs regroupés en Associations d'usagers de l'eau agricole (AUEA).

A noter que le ministère de l'Agriculture a lancé fin 2005 la « Stratégie 2020 pour le développement rural ». Parmi les axes majeurs de cette stratégie figurent la modernisation de l'agriculture marocaine et le renforcement de sa compétitivité. Un des outils de ce renforcement est l'extension des périmètres irrigués en aval des retenues de barrages déjà aménagés, notamment dans le bassin du Sebou. A rappeler que le bassin-versant du fleuve Sebou englobe les villes de Fès et de Meknès. Couvrant seulement 6 % du territoire du Royaume, il regroupe 5,6 millions d'habitants, soit 19 % de la population nationale. Cette forte densité se traduit aussi par une industrialisation importante.

Le Sebou reste aujourd'hui le seul bassin excédentaire du Royaume en ressources en eau, avec entre 0,5 et 2 milliards de mètres cubes. Il est doté de 28 % du potentiel national en eaux de surface, et de 20 % du potentiel en eaux souterraines. La zone du Moyen-Sebou est située en bordure du fleuve, sur une centaine de kilomètres en aval de Fès. Les terres inscrites dans les méandres du fleuve (les ouljas) y font l'objet depuis des siècles d'une irrigation traditionnelle à partir de norias.

Les périmètres irrigués

Le bassin du Sebou bénéficie aujourd'hui de 10 grands barrages et de 44 barrages collinaires permettant de stocker 5,9 milliards de m3 et de régulariser 3 milliards de m3. La zone du Moyen-Sebou se trouve en aval du complexe de barrages Idriss 1er/Sidi Allal El Fassi.

Les besoins en eau des périmètres irrigués du Moyen-Sebou à l'horizon 2020 ont été estimés par le Plan national de l'Eau à 146 millions de mètres cubes, ce qui reste compatible avec les apports annuels moyens au complexe Idriss 1er/Sidi Allal El Fassi, de l'ordre de 1,1 milliard de m3 (SCET-Maroc, 2005).
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