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Les conclusions du CDVM mettent hors de cause CFG Group, accusé à tort dans l'affaire des ventes à découvert

«Le CDVM considère que la baisse du 15 au 17 septembre 2008 ne résulte pas d'une tentative de manipulation du marché, ni d'une pratique généralisée de vente à découvert». C'est en ces termes qu'un communiqué, rendu public, est venu ainsi infirmer les affirmations contenues dans des articles de presse au sujet d'actions boursières menées par CFG Group à cette date.

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Le même CDVM, soucieux de les démentir avec précision, estime que «les contrôles effectués sur des centaines de transactions ou d'ordres n'ont permis de détecter aucun ordre fictif». Le même communiqué souligne que «suite à la vérification de tous les ordres annulés pendant ces séances et à l'examen de tous les ordres importants par leur volume et de tous les ordres à des cours éloignés de la fourchette («ordres hors seuils»), il apparaît qu'aucun de ces ordres n'a pu être l'outil d'une manipulation de cours». Enfin, ajoutent les responsables du CDVM, «au vu du nombre très limité de cas avérés de ventes à découvert et du faible pourcentage qu'ils représentent dans les volumes traités, il apparaît que ces opérations n'ont pas influé sur le cours des valeurs cotées». Au vu de telles dispositions, rendues publiques par le CDVM, les opérateurs financiers qui se sont sentis peu ou prou mis en cause dans ce que certains appellent la «dégringolade» des 15, 16 et 17 septembre, peuvent en effet se sentir à l'évidence hors de cause.

Parmi eux, notamment, CFG Group qui peut y trouver justification à revendiquer son innocence et son attachement à la rigueur et à l'éthique, contrairement à ce que nous avions cru et publié dans les deux éditions datées du 23 septembre 2008 de notre journal. L'argumentaire équilibré du CDVM lève en somme tous les soupçons qui pesaient sur CFG Group et ses collaborateurs. Cependant, et pour ce qui concerne les autres aspects de ces trois journées, autres que les ventes à découvert constatées tout de même en nombre très limité par le CDVM, celui ci explique l'ampleur de la baisse par «l'arrêt de certains programmes de rachat qui ont atteint le seuil bas de la fourchette autorisée»; par «les OPCVM actions (qui) ont dû faire face depuis le mois d'août à des rachats supérieurs aux souscriptions» ; par les «investisseurs étrangers (qui) ont cédé leurs positions ». Le CDVM relève également la «pollution» du carnet d'ordres, et de nombreuses annulations d'ordres.

Ainsi, l'analyse à laquelle s'est livré le CDVM ne laisse aucun doute sur le climat de panique de ces trois jours, marqués par une perte historique de capitalisation boursière estimée à plusieurs dizaines de milliards de dirhams. En tout état de cause, nous prenons acte des conclusions du rapport du CDVM qui récuse toute « tentative de manipulation de marché (…) ou une pratique généralisée de vente à découvert », ce qui blanchit en effet CFG Group, accusé à tort de s'y être livré. C'est peu dire que suite à la publication de notre article, la tournure prise par cette affaire et surtout les préjudices causés à CFG Group, nous désolent et nous conduisent à présenter nos excuses à cette institution et à ses collaborateurs. Il est vrai aussi, qu'indépendamment des résultats de l'enquête du CDVM, de telles accusations auraient dû exiger des preuves formelles.

La quête d'informations exclusives conduit les organes de presse, et le notre n'y a pas échappé, à essayer de les recueillir auprès de toutes les sources possibles, croisées et même contradictoires. Au risque d'être victime de désinformation voire même de manipulations, comme aussi de faire le jeu des uns contre les autres. Car nous n'échappons jamais définitivement à de tels risques et aux enjeux qu'ils représentent et notre bonne foi aura été en somme malmenée et abusée. Nous nous réjouissons qu'en même temps qu'il rende ses conclusions, le CDVM ait, également, pris certaines décisions majeures : il s'agit de l'interdiction des ventes à découvert qui doit être plus explicite dans la réglementation. Des comptes des brokers étrangers qui doivent être établis de manière à permettre la traçabilité complète des transactions jusqu'au client final, sans possibilité de globalisation.

Il indique, par ailleurs, que «la diffusion d'informations sur la situation du marché, notamment à travers des diffuseurs professionnels, doit être encadrée à travers le contrôle de la capacité des diffuseurs et de l'information diffusée, etc.

économie, page 4
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