Heureusement cette fois-ci tout est faux, la scène n'est qu'un entraînement dans la campagne anglaise. Pourtant les marchands de fruits hurlent en pachto, et des soldats gallois épuisés emportent une victime, dont le sang coule sur le sol du marché aux fortes odeurs, parmi la paille, la boue et des déjections de volaille.
L'armée britannique a dépensé 14 millions de livres (16 millions d'euros) pour créer le village de "Sindh Kalay", sur le modèle de ceux de la province d'Helmand, au sud de l'Afghanistan. Ce village doit préparer les soldats à ce qui les attend quand ils partiront pour une mission de six mois affronter les talibans. "Cela ne sert à rien d'investir pour quelque chose comme ça à moins que ça soit vraiment réaliste", souligne le colonel Richard Westley, qui dirige les sessions d'entraînement.
"La musique, la mosquée, les poulets à vos pieds. Tout cela pourrait être le marché de Sangin ou Gereshk. On est en alerte. On est en Afghanistan". "Il y a un type avec un turban noir qui s'arrête brutalement sur une moto.
On se demande qui c'est. On peut voir la peur sur le visage de ce soldat de 18 ans", explique-t-il. Des figurants assis qui préparent le thé, font cuire du pain, et fument des pipes à eau sont de vrais Afghans, des expatriés recrutés pour vivre jusqu'à deux mois comme des villageois pachtounes dans la campagne du Norfolk, dans l'est de l'Angleterre. Le camp d'entraînement de Stanford a permis dans les années 1980 aux militaires de se familiariser avec un village d'Irlande du Nord, transformé en une localité bosniaque, puis kosovare, au gré des différents terrains d'opération de l'armée britannique. Mais le village afghan recréé a nécessité beaucoup plus d'efforts. "L'important pour les Afghans qui sont ici est de savoir que des vies afghanes peuvent être sauvées si les soldats britanniques connaissent la culture afghane, le mode de vie et la religion", explique à l'AFP Fazel Beria, chargé du recrutement. Dans l'une des enceintes, des soldats recherchent des équipements pour fabriquer des bombes artisanales. Ils trouvent un engin explosif et appellent une équipe de spécialistes. Ailleurs, un jeune officier est assis sur un tapis, avec des anciens qui tiennent un "choura", un concile.
Avec l'aide d'un interprète, il écoute patiemment les plaintes sur un puits endommagé, puis explique qu'il ne peut pas octroyer la somme de 500 dollars nécessaire sans remplir les procédures, et que les talibans doivent être expulsés du village. "Faut-il enlever ses chaussures? Est-ce qu'on doit manger la nourriture offerte? Il ne faut pas que les officiers soient malades pendant quatre jours après...", observe un vétéran de l'Afghanistan. Dans le bazar, même les sacs en plastique viennent d'Afghanistan. "Nous avons fait des efforts phénoménaux pour que cela soit aussi réaliste que possible", observe Simon Lloyd, un responsable des camps d'entraînement. "Nous essayons de supprimer le choc à l'arrivée dans le théâtre d'opération, pour que quand ils arrivent en Afghanistan, ils réalisent qu'ils ont déjà eu cette expérience, pour qu'ils puissent se concentrer sur les résultats de la patrouille". Et quand un kamikaze se fait "exploser", "c'est pour tester les soldats, pour voir comment ils réagissent, si le commandant garde le contrôle, s'il va s'occuper des victimes", note Simon Lloyd. Même les Afghans blessés sont joués par de vrais amputés. "On n'abandonne pas les habitants. Il faut qu'on s'en occupe aussi, c'est le sens de cette guerre, de faire en sorte que leur sécurité soit renforcée", souligne-t-il.
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Cette aide, qui sera versée au Fonds d'affectation spéciale pour l'ordre public en Afghanistan (LOTFA) du Programme des Nations unies pour le développement, aidera à payer les salaires des agents de la police nationale afghane dans la province de Kandahar, précise le communiqué. Le chef de la diplomatie canadienne a déclaré que lors de sa dernière visite à Kandahar, en mars dernier, il lui "est apparu évident que l'Afghanistan avait besoin d'un soutien continu afin de constituer une force policière professionnelle qui, en collaboration avec l'Armée nationale Afghane, assumera progressivement, à la place de ses partenaires internationaux, la responsabilité de la sécurité dans ce pays".
L'armée britannique a dépensé 14 millions de livres (16 millions d'euros) pour créer le village de "Sindh Kalay", sur le modèle de ceux de la province d'Helmand, au sud de l'Afghanistan. Ce village doit préparer les soldats à ce qui les attend quand ils partiront pour une mission de six mois affronter les talibans. "Cela ne sert à rien d'investir pour quelque chose comme ça à moins que ça soit vraiment réaliste", souligne le colonel Richard Westley, qui dirige les sessions d'entraînement.
"La musique, la mosquée, les poulets à vos pieds. Tout cela pourrait être le marché de Sangin ou Gereshk. On est en alerte. On est en Afghanistan". "Il y a un type avec un turban noir qui s'arrête brutalement sur une moto.
On se demande qui c'est. On peut voir la peur sur le visage de ce soldat de 18 ans", explique-t-il. Des figurants assis qui préparent le thé, font cuire du pain, et fument des pipes à eau sont de vrais Afghans, des expatriés recrutés pour vivre jusqu'à deux mois comme des villageois pachtounes dans la campagne du Norfolk, dans l'est de l'Angleterre. Le camp d'entraînement de Stanford a permis dans les années 1980 aux militaires de se familiariser avec un village d'Irlande du Nord, transformé en une localité bosniaque, puis kosovare, au gré des différents terrains d'opération de l'armée britannique. Mais le village afghan recréé a nécessité beaucoup plus d'efforts. "L'important pour les Afghans qui sont ici est de savoir que des vies afghanes peuvent être sauvées si les soldats britanniques connaissent la culture afghane, le mode de vie et la religion", explique à l'AFP Fazel Beria, chargé du recrutement. Dans l'une des enceintes, des soldats recherchent des équipements pour fabriquer des bombes artisanales. Ils trouvent un engin explosif et appellent une équipe de spécialistes. Ailleurs, un jeune officier est assis sur un tapis, avec des anciens qui tiennent un "choura", un concile.
Avec l'aide d'un interprète, il écoute patiemment les plaintes sur un puits endommagé, puis explique qu'il ne peut pas octroyer la somme de 500 dollars nécessaire sans remplir les procédures, et que les talibans doivent être expulsés du village. "Faut-il enlever ses chaussures? Est-ce qu'on doit manger la nourriture offerte? Il ne faut pas que les officiers soient malades pendant quatre jours après...", observe un vétéran de l'Afghanistan. Dans le bazar, même les sacs en plastique viennent d'Afghanistan. "Nous avons fait des efforts phénoménaux pour que cela soit aussi réaliste que possible", observe Simon Lloyd, un responsable des camps d'entraînement. "Nous essayons de supprimer le choc à l'arrivée dans le théâtre d'opération, pour que quand ils arrivent en Afghanistan, ils réalisent qu'ils ont déjà eu cette expérience, pour qu'ils puissent se concentrer sur les résultats de la patrouille". Et quand un kamikaze se fait "exploser", "c'est pour tester les soldats, pour voir comment ils réagissent, si le commandant garde le contrôle, s'il va s'occuper des victimes", note Simon Lloyd. Même les Afghans blessés sont joués par de vrais amputés. "On n'abandonne pas les habitants. Il faut qu'on s'en occupe aussi, c'est le sens de cette guerre, de faire en sorte que leur sécurité soit renforcée", souligne-t-il.
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Aide canadienne
Le Canada a annoncé vendredi l'octroi à l'Afghanistan d'une aide supplémentaire de 12 millions de dollars pour payer les salaires de la police afghane. Dans un communiqué rendu public vendredi à Ottawa, le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a affirmé que cette contribution témoigne de la volonté soutenue de son pays "d'aider les Afghans à renforcer la sécurité et à rebâtir leur pays sur les bases d'une société stable, démocratique et autosuffisante". Le Conseil international de coordination de la police, qui est présidé par le ministre de l'Intérieur de l'Afghanistan, Mohamad Hanif Atmar, a récemment approuvé une augmentation du nombre de policiers à l'échelle du pays, comprenant au moins 1.000 nouvelles recrues dans la province de Kandahar, au sud de l'Afghanistan, à l'approche des élections qui auront lieu en Afghanistan en août, indique le communiqué.Cette aide, qui sera versée au Fonds d'affectation spéciale pour l'ordre public en Afghanistan (LOTFA) du Programme des Nations unies pour le développement, aidera à payer les salaires des agents de la police nationale afghane dans la province de Kandahar, précise le communiqué. Le chef de la diplomatie canadienne a déclaré que lors de sa dernière visite à Kandahar, en mars dernier, il lui "est apparu évident que l'Afghanistan avait besoin d'un soutien continu afin de constituer une force policière professionnelle qui, en collaboration avec l'Armée nationale Afghane, assumera progressivement, à la place de ses partenaires internationaux, la responsabilité de la sécurité dans ce pays".
