En affichant sa bonne entente avec Vladimir Poutine, le premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko, une des favorites à la présidentielle de janvier, a voulu montrer qu'elle pouvait coopérer avec les Russes et mettre fin aux conflits gaziers qui exaspèrent l'Europe.
Lors d'une rencontre jeudi dernier à Yalta (sud de l'Ukraine), le chef du gouvernement russe s'est dit prêt à revoir les contrats gaziers bilatéraux au bénéfice de l'Ukraine et n'a pas hésité à faire l'éloge de son homologue. Quelques jours plus tôt, M. Poutine avait été beaucoup plus offensif, agitant le spectre d'une nouvelle interruption des livraisons de gaz russe à l'Europe si l'Ukraine, frappée de plein fouet par la crise, ne s'acquittait pas de sa propre facture gazière. "Timochenko veut montrer qu'elle est capable de trouver des accords même avec un interlocuteur aussi difficile que Poutine", commente le politologue Viktor Nebojenko, directeur du centre d'opinion Baromètre ukrainien.
Un message rassurant pour les Européens qui ont subi en janvier une longue interruption des livraisons russes au beau milieu de l'hiver, en raison d'un conflit gazier entre Kiev et Moscou.
Cette entente mutuelle est d'autant plus spectaculaire que Mme Timochenko, égérie de la Révolution orange pro-occidentale de 2004, a longtemps été perçue comme un des principaux ennemis du Kremlin.
Elle arriva au pouvoir avec le président Viktor Iouchtchenko, figure de proue de la révolution, au grand dam de la Russie et de son président d'alors, Vladimir Poutine, qui soutenait ouvertement le camp adversaire du pro-russe Viktor Ianoukovitch. M. Ianoukovitch figure en tête des sondages avec 28-41% des intentions de vote, suivi de Mme Timochenko (20-25%).
Si Mme Timochenko a su changer son image à Moscou, ce qui lui vaut d'être accusée par ses détracteurs d'accords secrets avec le Kremlin, il est trop tôt pour dire que Moscou a décidé de miser sur elle dans la campagne. Populaire surtout dans l'ouest nationaliste,
Mme Timochenko pourrait aussi utiliser le soutien de Moscou pour obtenir quelque voix "dans l'est et le sud du pays où 80% de la population aime Poutine".
Mais un soutien trop ouvert de la Russie peut jouer un mauvais tour à Mme
Timochenko, prévient M. Nebojenko.
"Rappelez-vous l'histoire de Ianoukovitch!", dont la "victoire" à la présidentielle de 2004 avait été annulée pour fraudes par la justice.
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«Au 21e siècle, notre pays a besoin d'une modernisation de fond en comble. Ce sera une première dans notre histoire, qui sera fondée sur les valeurs et les institutions de la démocratie», avait-il déclaré dans un discours à la Nation. La Russie a été empêchée de lutter efficacement contre la crise économique en raison de sa dépendance à l'exportation de matières premières, dont les cours se sont effondrés, avait-il ajouté.
Lors d'une rencontre jeudi dernier à Yalta (sud de l'Ukraine), le chef du gouvernement russe s'est dit prêt à revoir les contrats gaziers bilatéraux au bénéfice de l'Ukraine et n'a pas hésité à faire l'éloge de son homologue. Quelques jours plus tôt, M. Poutine avait été beaucoup plus offensif, agitant le spectre d'une nouvelle interruption des livraisons de gaz russe à l'Europe si l'Ukraine, frappée de plein fouet par la crise, ne s'acquittait pas de sa propre facture gazière. "Timochenko veut montrer qu'elle est capable de trouver des accords même avec un interlocuteur aussi difficile que Poutine", commente le politologue Viktor Nebojenko, directeur du centre d'opinion Baromètre ukrainien.
Un message rassurant pour les Européens qui ont subi en janvier une longue interruption des livraisons russes au beau milieu de l'hiver, en raison d'un conflit gazier entre Kiev et Moscou.
Cette entente mutuelle est d'autant plus spectaculaire que Mme Timochenko, égérie de la Révolution orange pro-occidentale de 2004, a longtemps été perçue comme un des principaux ennemis du Kremlin.
Elle arriva au pouvoir avec le président Viktor Iouchtchenko, figure de proue de la révolution, au grand dam de la Russie et de son président d'alors, Vladimir Poutine, qui soutenait ouvertement le camp adversaire du pro-russe Viktor Ianoukovitch. M. Ianoukovitch figure en tête des sondages avec 28-41% des intentions de vote, suivi de Mme Timochenko (20-25%).
Si Mme Timochenko a su changer son image à Moscou, ce qui lui vaut d'être accusée par ses détracteurs d'accords secrets avec le Kremlin, il est trop tôt pour dire que Moscou a décidé de miser sur elle dans la campagne. Populaire surtout dans l'ouest nationaliste,
Mme Timochenko pourrait aussi utiliser le soutien de Moscou pour obtenir quelque voix "dans l'est et le sud du pays où 80% de la population aime Poutine".
Mais un soutien trop ouvert de la Russie peut jouer un mauvais tour à Mme
Timochenko, prévient M. Nebojenko.
"Rappelez-vous l'histoire de Ianoukovitch!", dont la "victoire" à la présidentielle de 2004 avait été annulée pour fraudes par la justice.
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Poutine soutient l'appel de Medvedev
Le premier ministre russe Vladimir Poutine a exprimé son soutien samedi à l'appel du président Dmitri Medvedev à une modernisation de l'économie, estimant qu'il «reflétait» le désir de toute la société. «Je suis sûr que cet appel reflète l'envie de toute la société russe», a dit M. Poutine lors d'un discours au congrès annuel de son parti, Russie unie, à Saint-Pétersbourg. Dmitri Medvedev avait prôné une modernisation en profondeur de la Russie, sur des bases démocratiques, tout en mettant en garde contre toute tentative de «déstabiliser» le pays.«Au 21e siècle, notre pays a besoin d'une modernisation de fond en comble. Ce sera une première dans notre histoire, qui sera fondée sur les valeurs et les institutions de la démocratie», avait-il déclaré dans un discours à la Nation. La Russie a été empêchée de lutter efficacement contre la crise économique en raison de sa dépendance à l'exportation de matières premières, dont les cours se sont effondrés, avait-il ajouté.
