Même si le taux de réussite des pirates somaliens commence à décroître avec l'envoi des missions militaires navales de l'Otan et de l'UE dans le golfe d'Aden, celles-ci ne constituent pas la solution à long terme, estime le centre de réflexion londonien dans un rapport publié mercredi. "Il est très difficile de traiter un problème relatif à l'ordre public dans un pays qui est dans un état d'anarchie", avance l'auteur du rapport, Roger Middleton. "Ce n'est qu'en s'attaquant aux causes fondamentales, notamment aux problèmes internes du pays, qu'on mettra un terme à la piraterie." Depuis le début de l'année 2009, 79 bateaux ont été attaqués au large des côtes somaliennes, et 19 équipages ont été pris en otages, selon le rapport.
Le taux de succès dans ces attaques est cependant tombé de 1 sur 3 à 1 sur 4 avec l'envoi des missions navales occidentales, remarque Roger Middleton. Les marines d'au moins 17 Etats participent aujourd'hui à ces missions, qui pourchassent les pirates jusque dans les eaux territoriales somaliennes. Mais la difficulté désormais est de poursuivre en justice ou d'extrader les pirates capturés, constate l'auteur du rapport. Pour ce faire, il n'existe aucune "solution facile", concède-t-il, car il se peut parfois que les dirigeants des pays où les pirates prolifèrent soient complices des pirates et car le système judiciaire sclérosé de ces Etats est un obstacle. De plus, les pays qui capturent des pirates doivent être à même d'obtenir des Etats auxquels ils les remettront pour être traduits en justice, des garanties que leurs droits élémentaires seront respectés. Sur ce registre, onze pirates somaliens présumés, interceptés au large du Kenya par la marine française, ont été remis mercredi aux autorités kényanes après l'arrivée à Mombasa (sud-est) de la frégate française Nivôse.
Les pirates présumés ont ensuite été emmenés sous haute sécurité au commissariat de police du port de Mombasa où ils ont été incarcérés. Ils devraient être présentés à la justice pour être inculpés jeudi, selon la police. Leur procès interviendra prochainement. Le chef adjoint du commissariat de police du port de Mombasa, Benjamin Rotich, a précisé à la presse que les suspects seront inculpés pour une attaque présumée sur un bâtiment de commerce, le Safmarine Asia, battant pavillon du Liberia. Pour sa part, l'Union européenne a appelé mercredi les navires qui ont l'intention de transiter par le golfe d'Aden à bien s'enregistrer auprès de la force navale européenne anti-piraterie Atalanta pour profiter de sa protection contre les attaques de pirates.
"Nous conseillons à chaque navire marchand qui veut transiter par le golfe d'Aden de s'enregistrer à l'avance sur le site internet du centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique, mschoa.eu, créé en décembre au début de l'opération Eunavfor Atalanta", a indiqué un responsable européen à Bruxelles. "Quand le bateau est inscrit, il est prouvé que nous pouvons le suivre et que les attaques sont moins importantes", a-t-il ajouté, soulignant qu'Atalanta organisait notamment des "convois" pour traverser le golfe. "Mais beaucoup de navires ne s'inscrivent pas et c'est un problème", a-t-il encore souligné. "Un navire qui n'est pas inscrit est plus susceptible d'être attaqué. Ce n'est pas seulement une question d'inscription, après il faut également suivre les indications de Eunavfor, d'utiliser les plages horaires des convois, de rester proches des bateaux des convois", a précisé un autre responsable européen.
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Le taux de succès dans ces attaques est cependant tombé de 1 sur 3 à 1 sur 4 avec l'envoi des missions navales occidentales, remarque Roger Middleton. Les marines d'au moins 17 Etats participent aujourd'hui à ces missions, qui pourchassent les pirates jusque dans les eaux territoriales somaliennes. Mais la difficulté désormais est de poursuivre en justice ou d'extrader les pirates capturés, constate l'auteur du rapport. Pour ce faire, il n'existe aucune "solution facile", concède-t-il, car il se peut parfois que les dirigeants des pays où les pirates prolifèrent soient complices des pirates et car le système judiciaire sclérosé de ces Etats est un obstacle. De plus, les pays qui capturent des pirates doivent être à même d'obtenir des Etats auxquels ils les remettront pour être traduits en justice, des garanties que leurs droits élémentaires seront respectés. Sur ce registre, onze pirates somaliens présumés, interceptés au large du Kenya par la marine française, ont été remis mercredi aux autorités kényanes après l'arrivée à Mombasa (sud-est) de la frégate française Nivôse.
Les pirates présumés ont ensuite été emmenés sous haute sécurité au commissariat de police du port de Mombasa où ils ont été incarcérés. Ils devraient être présentés à la justice pour être inculpés jeudi, selon la police. Leur procès interviendra prochainement. Le chef adjoint du commissariat de police du port de Mombasa, Benjamin Rotich, a précisé à la presse que les suspects seront inculpés pour une attaque présumée sur un bâtiment de commerce, le Safmarine Asia, battant pavillon du Liberia. Pour sa part, l'Union européenne a appelé mercredi les navires qui ont l'intention de transiter par le golfe d'Aden à bien s'enregistrer auprès de la force navale européenne anti-piraterie Atalanta pour profiter de sa protection contre les attaques de pirates.
"Nous conseillons à chaque navire marchand qui veut transiter par le golfe d'Aden de s'enregistrer à l'avance sur le site internet du centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique, mschoa.eu, créé en décembre au début de l'opération Eunavfor Atalanta", a indiqué un responsable européen à Bruxelles. "Quand le bateau est inscrit, il est prouvé que nous pouvons le suivre et que les attaques sont moins importantes", a-t-il ajouté, soulignant qu'Atalanta organisait notamment des "convois" pour traverser le golfe. "Mais beaucoup de navires ne s'inscrivent pas et c'est un problème", a-t-il encore souligné. "Un navire qui n'est pas inscrit est plus susceptible d'être attaqué. Ce n'est pas seulement une question d'inscription, après il faut également suivre les indications de Eunavfor, d'utiliser les plages horaires des convois, de rester proches des bateaux des convois", a précisé un autre responsable européen.
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