Elle, qui a été reçue en février dernier par les Hauts responsables palestiniens lors de sa visite à Ramallah. Elle avait alors représenté S.M. le Roi Mohammed VI à la cérémonie de commémoration du 40ème jour du décès du poète palestinien, Mahmoud Darwich. Mais, la maladie a eu raison d'elle. Touria Jabrane est aujourd'hui hospitalisée à l'hôpital Cheikh Zayed de Rabat.
Pour le commun des mortels, Touria Jabrane Kryatif est et reste une femme de caractère qui ne manque ni de courage, ni de convictions. Si, en intégrant le ministère de la Culture, elle est restée dans un milieu qu'elle connaissait bien, elle a donné un tour plutôt inattendu à une carrière rondement menée.
Préoccupée en priorité par la sauvegarde du patrimoine national, elle est parvenue à considérer la vie culturelle comme une affaire publique. Sous son impulsion, la culture concerne ainsi l'ensemble des activités de la société. Des activités culturelles connaissent une vertigineuse expansion favorisée par les nouvelles technologies de la communication. Aussi, Touria Jabrane a fortement contribué à l'amélioration de la situation morale et matérielle des artistes et autres intellectuels et écrivains. Ces derniers sont d'ailleurs régulièrement reçus en haute sphère et souvent pris en charge quand ils sont dans le besoin.
Figure emblématique du théâtre national avec une carrière professionnelle de près de 35 ans, Touria Jabrane a eu son premier contact avec les planches en 1972 au sein de la troupe «Maâmora», en compagnie du Grand Tayeb Saddiki. Dans les années 80, elle dirigera avec son mari Abdelouahed Ouzri la troupe «Masrah Alyaoum» (Théâtre d'Aujourd'hui). Un théâtre engagé et des pièces d'avant-garde égaillaient alors les foyers de presque toutes les familles marocaines. Touria Jabrane a également brillé par la mise en scène de poèmes remarquables comme «Le soleil se meurt» de Abdellatif Laâbi. Nommée ministre de la Culture dans le gouvernement de Abbas El Fassi, elle déclarait à un hebdomadaire de la place: «Aujourd'hui, je considère que je suis sur une autre scène pour jouer un rôle encore plus important : assurer le développement de la culture et de l'art au Maroc». Toutefois, sa mission n'a pas été de tout confort. Ce qui lui a valu moult critiques, élevées par certains jaloux qui sont allés jusqu'à l'attaquer dans sa propre vie privée. L'on se souvient qu'au Brésil, la nomination en 2007 du musicien Gilberto Jil à la tête du ministère de la Culture n'a jamais suscité un tel débat dans la presse de ce pays. Gilberto Gil, critiqué pour avoir cumulé les fonctions de chanteur et de ministre, a dit que ces «critiques ne le gênaient pas beaucoup» car il y avait une «synergie» entre les deux fonctions.
Pour Touria Jabrane, comme pour le musicien brésilien démissionnaire en 2008, la culture n'est pas seulement une espèce d'ignorance distinguant ceux qui s'appliquent à l'étude, mais elle est la raison de nos actes, la substance de nos gestes et le sens de nos choix de vie. La culture consiste à se mettre à niveau avec les éléments spirituels : on naît inculte et analphabète. Se cultiver, c'est se civiliser, polir ses mœurs, acquérir le sens des valeurs spirituelles, faire fructifier ses talents et réaliser les virtualités de son esprit. C'est aussi vivre dans la société de ses écrivains, de ses savants, de ses philosophes et de ses artistes. Se cultiver, c'est connaître les arts, les sciences et les techniques d'une civilisation, suivre les évolutions des événements de l'actualité dans la vicissitude continuelle des hommes et des choses. C'est enfin, se mêler au monde et y jouer un rôle actif et utile. La culture est à la fois la création en soi d'une certaine qualité d'esprit et d'âme, l'acquisition d'un savoir et la discipline d'une activité intellectuelle. Elle consiste en assimilation plus ou moins parfaite des valeurs intellectuelles de la civilisation.
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Pour le commun des mortels, Touria Jabrane Kryatif est et reste une femme de caractère qui ne manque ni de courage, ni de convictions. Si, en intégrant le ministère de la Culture, elle est restée dans un milieu qu'elle connaissait bien, elle a donné un tour plutôt inattendu à une carrière rondement menée.
Préoccupée en priorité par la sauvegarde du patrimoine national, elle est parvenue à considérer la vie culturelle comme une affaire publique. Sous son impulsion, la culture concerne ainsi l'ensemble des activités de la société. Des activités culturelles connaissent une vertigineuse expansion favorisée par les nouvelles technologies de la communication. Aussi, Touria Jabrane a fortement contribué à l'amélioration de la situation morale et matérielle des artistes et autres intellectuels et écrivains. Ces derniers sont d'ailleurs régulièrement reçus en haute sphère et souvent pris en charge quand ils sont dans le besoin.
Figure emblématique du théâtre national avec une carrière professionnelle de près de 35 ans, Touria Jabrane a eu son premier contact avec les planches en 1972 au sein de la troupe «Maâmora», en compagnie du Grand Tayeb Saddiki. Dans les années 80, elle dirigera avec son mari Abdelouahed Ouzri la troupe «Masrah Alyaoum» (Théâtre d'Aujourd'hui). Un théâtre engagé et des pièces d'avant-garde égaillaient alors les foyers de presque toutes les familles marocaines. Touria Jabrane a également brillé par la mise en scène de poèmes remarquables comme «Le soleil se meurt» de Abdellatif Laâbi. Nommée ministre de la Culture dans le gouvernement de Abbas El Fassi, elle déclarait à un hebdomadaire de la place: «Aujourd'hui, je considère que je suis sur une autre scène pour jouer un rôle encore plus important : assurer le développement de la culture et de l'art au Maroc». Toutefois, sa mission n'a pas été de tout confort. Ce qui lui a valu moult critiques, élevées par certains jaloux qui sont allés jusqu'à l'attaquer dans sa propre vie privée. L'on se souvient qu'au Brésil, la nomination en 2007 du musicien Gilberto Jil à la tête du ministère de la Culture n'a jamais suscité un tel débat dans la presse de ce pays. Gilberto Gil, critiqué pour avoir cumulé les fonctions de chanteur et de ministre, a dit que ces «critiques ne le gênaient pas beaucoup» car il y avait une «synergie» entre les deux fonctions.
Pour Touria Jabrane, comme pour le musicien brésilien démissionnaire en 2008, la culture n'est pas seulement une espèce d'ignorance distinguant ceux qui s'appliquent à l'étude, mais elle est la raison de nos actes, la substance de nos gestes et le sens de nos choix de vie. La culture consiste à se mettre à niveau avec les éléments spirituels : on naît inculte et analphabète. Se cultiver, c'est se civiliser, polir ses mœurs, acquérir le sens des valeurs spirituelles, faire fructifier ses talents et réaliser les virtualités de son esprit. C'est aussi vivre dans la société de ses écrivains, de ses savants, de ses philosophes et de ses artistes. Se cultiver, c'est connaître les arts, les sciences et les techniques d'une civilisation, suivre les évolutions des événements de l'actualité dans la vicissitude continuelle des hommes et des choses. C'est enfin, se mêler au monde et y jouer un rôle actif et utile. La culture est à la fois la création en soi d'une certaine qualité d'esprit et d'âme, l'acquisition d'un savoir et la discipline d'une activité intellectuelle. Elle consiste en assimilation plus ou moins parfaite des valeurs intellectuelles de la civilisation.
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