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L'ostéopathie, un pas vers un cyclisme bio

L'ostéopathie, installée dans le sport de haut niveau depuis plusieurs années, contribue à son échelle à la prévention du dopage, en favorisant la récupération sans faire appel à la chimie.

L'ostéopathie, un pas vers un cyclisme bio
"L'arrivée d'ostéopathes dans notre équipe depuis quelques années s'est clairement inscrite dans notre effort pour promouvoir une pratique saine du cyclisme", affirme Eric Boyer, manageur de la formation Cofidis, engagée sur le Tour de France. "Ce sont des techniques manuelles, qui permettent d'intervenir sur les blocages musculaires, nerveux, tendineux, ligamentaires, en évitant la prise d'un médicament", explique-t-il. Rien de magique dans cette pratique parfois décriée, qui vise à rééquilibrer l'organisme de façon naturelle, mais simplement une philosophie des soins sportifs qui correspond à ce que recherchent les équipes.

"C'est important pour les coureurs d'avoir dans leur entourage des gens qui connaissent les dangers des médicaments pour la santé, des personnes averties, ça crée une culture différente", poursuit Boyer. Damien Dode, qui tient un cabinet dans la région de Grenoble, est l'un des deux ostéopathes employés par Cofidis pendant la saison: "Comme le masseur, nous entretenons une relation privilégiée avec les coureurs, témoigne-t-il. Sans trahir le secret professionnel, nous sommes souvent un relais des coureurs auprès de l'encadrement, ils nous disent des choses qu'ils ne disent pas à leurs directeurs sportifs."

"Pour travailler avec les coureurs, il faut connaître leur langage, leur vocabulaire", poursuit cet ancien coureur amateur, très sensible aussi à l'aspect psychologique de son travail: "On ne peut pas être efficace si on est parachuté dans un milieu qu'on ne connaît pas." Sur le Tour, l'ostéopathe intervient évidemment après les chutes ou les traumatismes, en coordination avec le médecin de l'équipe.
D'abord pour remettre en place et en action les articulations, mais aussi, dans les jours suivants, pour vérifier que la blessure n'a pas entraîné une mauvaise position du coureur sur sa selle pendant l'étape, ce qui se traduit inévitablement par l'apparition d'autres traumatismes.
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