L'enfant a alors une tendance à être très impulsif, parfois agressif. Mais, surtout, il a une capacité de concentration anormalement faible. Contrairement à ce que l'on peut penser, cette pathologie n'est pas une nouvelle découverte. Elle a été décrite cliniquement dès le début du XXe siècle, mais ce trouble, a probablement, toujours existé. Il se rencontre partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. C'est une maladie de plus en plus médiatisée, mais encore mal reconnue au Maroc. Pour preuve, il existe encore très peu de centres spécialisés dans le traitement et l'accueil de ces enfants. On estime aujourd'hui que l'hyperactivité affecte entre 3 et 6 % des enfants d'âge scolaire avec une prépondérance chez les garçons, les filles souffrant de TDAH sont plus difficiles à diagnostiquer.
Causes et facteurs de risque
En général, les capacités de concentration de ces enfants évoluent après 5 ans et une amélioration notable du comportement apparaît vers 8 ans. Toutefois, il peut subsister un certain nombre de problèmes comportementaux et de difficultés de perception. Tendance à la distraction, agressivité et immaturité affective peuvent persister. L'hérédité semble être un facteur déterminant et on retrouve souvent, dans les antécédents familiaux de l'enfant hyperactif, un parent ayant présenté les mêmes symptômes. A cela s'ajoute, un certain nombre de causes fondées sur des antécédents de complications pré ou périnatales, ou de lésions, d'infections ou d'intoxications au cours de la première enfance. Pour beaucoup de spécialistes, les anciens prématurés, surtout de poids de naissance inférieur à 1500 g (toxémie, malnutrition in utero, alcoolisme ou syndrome foeto-alcolique, anoxie néonatale, ictère nucléaire...) seraient très souvent à la source de cette anomalie. Le tabagisme de la mère, les conditions socio-économiques défavorables, les anomalies audiovisuelles, la phénylcétonurie, l'autisme, l'intoxication par le plomb (saturnisme), l'épilepsie temporale ont été également incriminés. Les traitements par les antidépresseurs tricycliques pourraient jouer un rôle favorisant chez certains enfants présentant un trouble neurochimique héréditaire. Les troubles de la glycémie ont été incriminés sans preuve. Le manque de vitamine B également. Une insuffisance du métabolisme des catécholamines a été évoquée. Un retard dans la maturation cérébrale dû à un ou plusieurs facteurs nocifs est également soupçonné.
Signes alarmants Les trois principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent chez l'enfant avec une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou à une activité particulière. L'enfant est facilement distrait. Cependant, s'il porte un grand intérêt pour une activité, il contrôle mieux son attention. Mais aussi avec des erreurs de distraction dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités, une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches, une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu, une impression que l'enfant ne nous écoute pas lorsqu'on s'adresse à lui. L'enfant trouvera également du mal à retenir les consignes, à s'organiser. Il aura tendance à perdre fréquemment des objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.). D'autres signes plus alarmants peuvent prévenir les parents de l'hyperactivité de leur enfant. Ainsi un hyperactif aura tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise. En classe ou ailleurs, il ne pourra jamais rester assis. Grimper partout, courir dans tous les sens et parler sans arrêt sont les syndromes les plus flagrants. Quant à l'impulsivité, elle peut être dépistée aussi aisément, puisque l'enfant aura tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées. Il imposera sa présence, et fera irruption dans les conversations ou les jeux, il n'attendra jamais son tour. Son caractère sera imprévisible et changeant avec de fréquentes sautes d'humeur. Au final, cela donnera un enfant très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui peut générer de l'isolement, d'où les autistes hyperactifs.
Existe-t-il des traitements efficaces ?
Il n'existe pas de traitement curatif. L'objectif de l'intervention est d'atténuer les conséquences du TDAH chez l'enfant ou l'adulte, c'est-à-dire ses difficultés scolaires ou professionnelles, ses souffrances liées au rejet qu'il subit souvent, sa faible estime de soi, etc. Créer un contexte qui permettra à la personne atteinte du TDAH de vivre des expériences positives fait donc partie de l'approche préconisée par les médecins, les psycho-éducateurs et les orthopédagogues. Les parents jouent un rôle crucial. En effet, bien que de nombreux professionnels accompagnent l'enfant et la famille, « les parents demeurent les "thérapeutes" les plus importants pour ces enfants», affirment les spécialistes. Il n'est pas facile d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter de troubles divers en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent, le diagnostic reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son milieu de vie. Le médecin s'intéresse d'abord à son développement psychomoteur.
La consultation se fait en présence des parents qui seront invités à dresser un historique du développement de l'enfant. Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent aussi être utiles afin d'évaluer le quotient intellectuel et le potentiel d'apprentissage scolaire de l'enfant. Ce dernier est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.
Les parents, assistés par le médecin et d'autres professionnels, doivent aussi se pencher sur ces questions : en classe, l'enfant vit-il un problème d'attention ou d'intérêt ? S'agit-il d'un manque de motivation qui se manifeste uniquement durant certaines activités ? S'agit-il d'un enfant agité ou hyperactif ?
Certains stimulants sont prescrits pour le TDAH, et paradoxalement, ces stimulants légers du système nerveux central apaisent l'enfant, améliorent sa concentration mentale et lui permettent de vivre davantage d'expériences positives. On observe souvent une amélioration des résultats scolaires. Les relations sont aussi plus harmonieuses avec les parents et les amis. Chez certains enfants, les effets sont spectaculaires. En général, on ne prescrit pas de stimulants avant l'âge scolaire. Il arrive néanmoins qu'on l'envisage chez des enfants plus jeunes.
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Normalement, le professionnel devrait prendre le temps pour reconstituer notre histoire personnelle, de faire un examen neuropsychologique à l'aide de questionnaires ou de tests psychologiques, de vérifier nos antécédents médicaux (accidents à la tête, maladies, etc.) et nos habitudes de vie. Le médecin devrait également faire un examen neurologique sommaire. Enfin, le professionnel devrait essayer d'éliminer toutes les autres causes possibles à la difficulté d'attention, de façon à poser le bon diagnostic et surtout apporter le soulagement approprié à notre état. Il est enfin important que nous puissions poser des questions au professionnel sur notre difficulté et que celui-ci puisse y répondre. Le climat de confiance entre le medecin et le patient est essentiel dans le traitement du déficit d'attention. Il faudra peut-être oser nous adresser à plusieurs professionnels tant que nous ne trouvons pas quelqu'un qui puisse nous rassurer et nous éclairer.
Causes et facteurs de risque
En général, les capacités de concentration de ces enfants évoluent après 5 ans et une amélioration notable du comportement apparaît vers 8 ans. Toutefois, il peut subsister un certain nombre de problèmes comportementaux et de difficultés de perception. Tendance à la distraction, agressivité et immaturité affective peuvent persister. L'hérédité semble être un facteur déterminant et on retrouve souvent, dans les antécédents familiaux de l'enfant hyperactif, un parent ayant présenté les mêmes symptômes. A cela s'ajoute, un certain nombre de causes fondées sur des antécédents de complications pré ou périnatales, ou de lésions, d'infections ou d'intoxications au cours de la première enfance. Pour beaucoup de spécialistes, les anciens prématurés, surtout de poids de naissance inférieur à 1500 g (toxémie, malnutrition in utero, alcoolisme ou syndrome foeto-alcolique, anoxie néonatale, ictère nucléaire...) seraient très souvent à la source de cette anomalie. Le tabagisme de la mère, les conditions socio-économiques défavorables, les anomalies audiovisuelles, la phénylcétonurie, l'autisme, l'intoxication par le plomb (saturnisme), l'épilepsie temporale ont été également incriminés. Les traitements par les antidépresseurs tricycliques pourraient jouer un rôle favorisant chez certains enfants présentant un trouble neurochimique héréditaire. Les troubles de la glycémie ont été incriminés sans preuve. Le manque de vitamine B également. Une insuffisance du métabolisme des catécholamines a été évoquée. Un retard dans la maturation cérébrale dû à un ou plusieurs facteurs nocifs est également soupçonné.
Signes alarmants Les trois principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent chez l'enfant avec une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou à une activité particulière. L'enfant est facilement distrait. Cependant, s'il porte un grand intérêt pour une activité, il contrôle mieux son attention. Mais aussi avec des erreurs de distraction dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités, une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches, une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu, une impression que l'enfant ne nous écoute pas lorsqu'on s'adresse à lui. L'enfant trouvera également du mal à retenir les consignes, à s'organiser. Il aura tendance à perdre fréquemment des objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.). D'autres signes plus alarmants peuvent prévenir les parents de l'hyperactivité de leur enfant. Ainsi un hyperactif aura tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise. En classe ou ailleurs, il ne pourra jamais rester assis. Grimper partout, courir dans tous les sens et parler sans arrêt sont les syndromes les plus flagrants. Quant à l'impulsivité, elle peut être dépistée aussi aisément, puisque l'enfant aura tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées. Il imposera sa présence, et fera irruption dans les conversations ou les jeux, il n'attendra jamais son tour. Son caractère sera imprévisible et changeant avec de fréquentes sautes d'humeur. Au final, cela donnera un enfant très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui peut générer de l'isolement, d'où les autistes hyperactifs.
Existe-t-il des traitements efficaces ?
Il n'existe pas de traitement curatif. L'objectif de l'intervention est d'atténuer les conséquences du TDAH chez l'enfant ou l'adulte, c'est-à-dire ses difficultés scolaires ou professionnelles, ses souffrances liées au rejet qu'il subit souvent, sa faible estime de soi, etc. Créer un contexte qui permettra à la personne atteinte du TDAH de vivre des expériences positives fait donc partie de l'approche préconisée par les médecins, les psycho-éducateurs et les orthopédagogues. Les parents jouent un rôle crucial. En effet, bien que de nombreux professionnels accompagnent l'enfant et la famille, « les parents demeurent les "thérapeutes" les plus importants pour ces enfants», affirment les spécialistes. Il n'est pas facile d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter de troubles divers en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent, le diagnostic reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son milieu de vie. Le médecin s'intéresse d'abord à son développement psychomoteur.
La consultation se fait en présence des parents qui seront invités à dresser un historique du développement de l'enfant. Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent aussi être utiles afin d'évaluer le quotient intellectuel et le potentiel d'apprentissage scolaire de l'enfant. Ce dernier est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.
Les parents, assistés par le médecin et d'autres professionnels, doivent aussi se pencher sur ces questions : en classe, l'enfant vit-il un problème d'attention ou d'intérêt ? S'agit-il d'un manque de motivation qui se manifeste uniquement durant certaines activités ? S'agit-il d'un enfant agité ou hyperactif ?
Certains stimulants sont prescrits pour le TDAH, et paradoxalement, ces stimulants légers du système nerveux central apaisent l'enfant, améliorent sa concentration mentale et lui permettent de vivre davantage d'expériences positives. On observe souvent une amélioration des résultats scolaires. Les relations sont aussi plus harmonieuses avec les parents et les amis. Chez certains enfants, les effets sont spectaculaires. En général, on ne prescrit pas de stimulants avant l'âge scolaire. Il arrive néanmoins qu'on l'envisage chez des enfants plus jeunes.
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Adultes hyperactifs, osez demander de l'aide!
Lorsque nous reconnaissons notre souffrance ou notre difficulté, il n'est pas sans intérêt de pouvoir nous confier à une personne neutre qui peut nous aider à prendre du recul. Consulter notre médecin de famille, un psychologue, un travailleur social est un excellent moyen pour départager ce que nous vivons. Le professionnel devra prendre le temps de nous écouter, de poser des questions, de vérifier notre état de santé, de nous suggérer des examens supplémentaires au besoin, afin de bien cerner notre difficulté. Le déficit d'attention commence à être reconnu comme un trouble de santé mentale distinct chez les adultes, et peu de professionnels sont à jour dans leurs connaissances à ce sujet.Normalement, le professionnel devrait prendre le temps pour reconstituer notre histoire personnelle, de faire un examen neuropsychologique à l'aide de questionnaires ou de tests psychologiques, de vérifier nos antécédents médicaux (accidents à la tête, maladies, etc.) et nos habitudes de vie. Le médecin devrait également faire un examen neurologique sommaire. Enfin, le professionnel devrait essayer d'éliminer toutes les autres causes possibles à la difficulté d'attention, de façon à poser le bon diagnostic et surtout apporter le soulagement approprié à notre état. Il est enfin important que nous puissions poser des questions au professionnel sur notre difficulté et que celui-ci puisse y répondre. Le climat de confiance entre le medecin et le patient est essentiel dans le traitement du déficit d'attention. Il faudra peut-être oser nous adresser à plusieurs professionnels tant que nous ne trouvons pas quelqu'un qui puisse nous rassurer et nous éclairer.