Si l'Aïd est une aubaine très attendue par les éleveurs, elle est cependant synonyme pour bien d'autres métiers de congé forcé. En effet, les bouchers, les poissonniers et même les vendeurs de légumes se voient en cette période contraints de fermer leurs boutiques quelques jours voire quelques semaines en attendant la reprise de la demande des consommateurs. «Chaque année, notre activité est suspendue pendant deux ou trois semaines à l'occasion de l'Aïd Al Kébir. Tous les ménages se font des petits stocks de viande… mis à part quelques clients qui, pour des raisons de santé, s'approvisionnent en viande bovine. D'une manière générale, l'activité des bouchers baissent de régime durant cette période qui permet à ces derniers de procéder à des travaux de rénovation dans leurs boucheries», affirme ce boucher casablancais.
Mais si la fête du sacrifice est synonyme de vacances forcées pour certaines activités commerciales, elle est plutôt la seule vraie période de vacances pour d'autres métiers.
Dans les différents quartiers commerçants de la métropole notamment «Derb Omar», «garage Allal», «Benjdia», la quasi-totalité des commerces est fermée. Une fermeture qui devrait se prolonger encore quelques jours. Et pour cause : la majorité des employés et autres journaliers sont originaires de patelins très éloignés. Pour ces derniers, l'Aïd est une occasion tant attendue pour retrouver la famille et les proches dans leurs villes natales après plusieurs mois d'absence et de dur labeur. Dans certains cas, la fête du sacrifice est même l'équivalent d'un congé annuel. C'est pour cette raison que l'Aïd Al Adha est une fête très attendue de part ses connotations religieuses mais également sociales.
Lahcen est originaire de Tata, une ville du Sud du Maroc située à 289 Km au Sud ouest d'Agadir. Pour la première fois de sa vie, Lahcen a célébré l'Aïd à la métropole ce qui lui a épargné un aller et retour périlleux entre Casablanca et Tata. En effet, il vient de s'installer définitivement avec sa petite famille à Casablanca. «Cela fait plus de dix ans que j'ai quitté mon village natal pour m'installer à la métropole à la recherche d'un boulot laissant derrière moi une mère, une épouse et un enfant. Et durant toute cette période, je n'ai jamais fêté l'Aïd loin de ma famille. En dépit des conditions du voyage souvent très difficiles, j'attendais avec impatience cette fête. Car ceux qui rataient cette occasion devaient attendre plusieurs mois avant de revoir leurs familles», affirme Lahcen. Et d'ajouter : «S'il est plus facile de passer «Aïd al Fitr» loin de la famille, il est hors de question de ne pas faire le déplacement à Tata durant la fête du sacrifice. Le séjour durait une dizaine de jours avant de prendre le chemin du retour. Les préparatifs pour le prochain Aïd commençaient dès mon retour. J'essayais de faire des économies durant toute l'année pour acheter le mouton mais également faire des cadeaux à ma famille». Ainsi, le fait de passer les vacances de la fête du sacrifice est en quelque sorte sacré pour bien des personnes. Les épiciers et autres détaillants ne dérogent pas à la règle et ferment également leurs boutiques avant l'Aïd. Ceux qui restent sont, tout comme Lahcen, installés avec leurs familles à Casablanca. C'est le cas d'Al Arbi qui est propriétaire d'une "superette".
Originaire du Souss, il vit à la métropole depuis une vingtaine d'années. Il a rouvert sa boutique deux jours après la fête. «J'ai barricadé la porte de mon commerce en laissant juste un petite fenêtre sous forme d'un guichet car je suis seul actuellement. Les personnes qui travaillent avec moi sont rentées chez elles à l'occasion d'Al Aïd Al Adha.
C'est d'ailleurs l'unique occasion pour les employés de revoir leurs familles durant toute l'année», explique Al Arbi qui faisait aussi l'aller et le retour dans le passé avant de devenir propriétaire de son propre magasin.
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Mais si la fête du sacrifice est synonyme de vacances forcées pour certaines activités commerciales, elle est plutôt la seule vraie période de vacances pour d'autres métiers.
Dans les différents quartiers commerçants de la métropole notamment «Derb Omar», «garage Allal», «Benjdia», la quasi-totalité des commerces est fermée. Une fermeture qui devrait se prolonger encore quelques jours. Et pour cause : la majorité des employés et autres journaliers sont originaires de patelins très éloignés. Pour ces derniers, l'Aïd est une occasion tant attendue pour retrouver la famille et les proches dans leurs villes natales après plusieurs mois d'absence et de dur labeur. Dans certains cas, la fête du sacrifice est même l'équivalent d'un congé annuel. C'est pour cette raison que l'Aïd Al Adha est une fête très attendue de part ses connotations religieuses mais également sociales.
Lahcen est originaire de Tata, une ville du Sud du Maroc située à 289 Km au Sud ouest d'Agadir. Pour la première fois de sa vie, Lahcen a célébré l'Aïd à la métropole ce qui lui a épargné un aller et retour périlleux entre Casablanca et Tata. En effet, il vient de s'installer définitivement avec sa petite famille à Casablanca. «Cela fait plus de dix ans que j'ai quitté mon village natal pour m'installer à la métropole à la recherche d'un boulot laissant derrière moi une mère, une épouse et un enfant. Et durant toute cette période, je n'ai jamais fêté l'Aïd loin de ma famille. En dépit des conditions du voyage souvent très difficiles, j'attendais avec impatience cette fête. Car ceux qui rataient cette occasion devaient attendre plusieurs mois avant de revoir leurs familles», affirme Lahcen. Et d'ajouter : «S'il est plus facile de passer «Aïd al Fitr» loin de la famille, il est hors de question de ne pas faire le déplacement à Tata durant la fête du sacrifice. Le séjour durait une dizaine de jours avant de prendre le chemin du retour. Les préparatifs pour le prochain Aïd commençaient dès mon retour. J'essayais de faire des économies durant toute l'année pour acheter le mouton mais également faire des cadeaux à ma famille». Ainsi, le fait de passer les vacances de la fête du sacrifice est en quelque sorte sacré pour bien des personnes. Les épiciers et autres détaillants ne dérogent pas à la règle et ferment également leurs boutiques avant l'Aïd. Ceux qui restent sont, tout comme Lahcen, installés avec leurs familles à Casablanca. C'est le cas d'Al Arbi qui est propriétaire d'une "superette".
Originaire du Souss, il vit à la métropole depuis une vingtaine d'années. Il a rouvert sa boutique deux jours après la fête. «J'ai barricadé la porte de mon commerce en laissant juste un petite fenêtre sous forme d'un guichet car je suis seul actuellement. Les personnes qui travaillent avec moi sont rentées chez elles à l'occasion d'Al Aïd Al Adha.
C'est d'ailleurs l'unique occasion pour les employés de revoir leurs familles durant toute l'année», explique Al Arbi qui faisait aussi l'aller et le retour dans le passé avant de devenir propriétaire de son propre magasin.
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