Des périodes où les ménages fuient le quotidien et s'habituent pour deux ou trois semaines à un nouveau mode de vie. Si les ménages qui sont socioprofessionnellement aisés ont plus de chance à profiter de cette période pas comme les autres, les possibilités des familles modestes sont réduites. Mais cela n'empêche que chaque catégorie trouve chaussure à son pied.
Entre séjour chez la famille, stations balnéaire ou départ à l'étranger, les vacanciers tentent tant bien que mal de profiter de cette période. Mais comment programment-ils leurs vacances? Comment changent-ils d'air et surtout à quel prix?
«Les vacances dépendent du budget épargné et du pouvoir d'achat des ménages», témoigne Hicham, fonctionnaire à la Trésorerie Générale. Et d'ajouter : «Cependant, il y en a pour tous les goûts, mais il faut dire que s'il est accessible pour certains, il ne l'est pas pour d'autres. En effet, l'idée majeure est celle que les vacances sont des échappatoires après une longue année de travail, mais il ne faut surtout pas prendre un crédit pour voyager».
La préférence de Hicham va pour la plage, en raison de la proximité et surtout du coût. Selon ses propos, le coût d'un congé de 15 jours entre les plages de Casablanca et El Jadida, en compagnie de sa femme, est estimé à 2.000 DH. «C'est deux fois mieux que de prendre un crédit pour voyager. Je me débrouille toujours pour minimiser les dépenses. L'essentiel est de passer les vacances loin de la maison», précise-t-il. Pour sa part, Jamal, enseignant, affirme ne jamais contracté de crédit auprès des banques pour passer ses vacances. «Je n'ai pas cette culture des voyages pendant les vacances. Mais, je voyage de plus en plus pour faire plaisir à mes enfants qui ont, à l'instar des autres étudiants marocains, de longues période de vacances. Cet été, nous allons soit chez mes parents à El Jadida pour profiter des plages, soit chez ma belle famille dans la région de Chtouka», assure Jamal.
Les vacances de Jamal, selon ses propos, sont toujours liées au retour de ses frères et sœurs de l'étranger. Il doit les attendre pour les passer en famille. En ce qui concerne le budget et les frais réservés aux voyages, il assure que: «Epargner pour voyager n'est pas mon point fort. Les aléas de la vie sont imprévisibles. Entre autres maladies, décès, cérémonies… les causes sont légion pour gâcher tout projet programmé», ajoute-t-il. Même son de cloche chez Aziz, fonctionnaire, qui assure que rare sont les salariés qui économisent pour voyager. «Epargner pour voyager ressemble à de la science fiction pour moi. Vu les responsabilités énormes à honorer, les vacances s'inscrivent chez moi dans la liste d'attente. Et c'est toujours à la dernière minute que je prends ma décision», souligne-t-il. Et d'enchaîner: «Heureusement, mes parents habitent à Fès, chose qui m'évite de dépenser une bonne fortune. En plus, cette année, le mois de Ramadan arrivera lors de la troisième semaine du mois d'août, ce qui signifie une rentrée précoce et moins de dépenses que d'habitude».
Côté jeunesse, les choses sont différentes et les vacances sont synonyme d'évasion. Zaki et Salah, lycéens, affirment que les vacances pour eux veulent dire déserter la maison et le quartier. «Se détacher de sa famille pendant deux ou trois semaines. Du camping à la plage ou au pied d'une montagne, des ballades et des soirées nocturnes entre potes», témoigne Salah. «C'est le système de la cotisation qui l'emporte. Chacun apporte une somme d'argent, selon ses moyens. L'essentiel pour nous est d'être ensemble et passer de bons moments. La période passée dépend de la somme d'argent collectée. Quant nous n'avons plus que l'argent du transport, nous rentrons».
Avec l'arrivée des moyens de transport low cost et les packages de vacances bien étudiés, passer ses vacances à l'étranger n'est plus l'apanage des seuls personnes aisées financièrement. Les offres sont également diversifiées afin de répondre aux demandes de ceux qui peuvent se payer ce petit cadeau, qui n'est désormais plus un luxe. Célibataires, couples ou en familles, la quête est pareille. « Je pars en Espagne chaque été. Mes deux filles qui poursuivent leurs études supérieures en France, me rejoignent à Marbella», précise, pour sa part, Moubarak, avocat. Et de poursuivre : « La notion des vacances chez nous a évolué. Les voyages sont de plus en plus inscrits dans les rituels des Marocains. A cet effet, tout au long de l'année, j'essaye d'épargner une bonne somme d'argent pour un éventuel voyage».
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Entre séjour chez la famille, stations balnéaire ou départ à l'étranger, les vacanciers tentent tant bien que mal de profiter de cette période. Mais comment programment-ils leurs vacances? Comment changent-ils d'air et surtout à quel prix?
«Les vacances dépendent du budget épargné et du pouvoir d'achat des ménages», témoigne Hicham, fonctionnaire à la Trésorerie Générale. Et d'ajouter : «Cependant, il y en a pour tous les goûts, mais il faut dire que s'il est accessible pour certains, il ne l'est pas pour d'autres. En effet, l'idée majeure est celle que les vacances sont des échappatoires après une longue année de travail, mais il ne faut surtout pas prendre un crédit pour voyager».
La préférence de Hicham va pour la plage, en raison de la proximité et surtout du coût. Selon ses propos, le coût d'un congé de 15 jours entre les plages de Casablanca et El Jadida, en compagnie de sa femme, est estimé à 2.000 DH. «C'est deux fois mieux que de prendre un crédit pour voyager. Je me débrouille toujours pour minimiser les dépenses. L'essentiel est de passer les vacances loin de la maison», précise-t-il. Pour sa part, Jamal, enseignant, affirme ne jamais contracté de crédit auprès des banques pour passer ses vacances. «Je n'ai pas cette culture des voyages pendant les vacances. Mais, je voyage de plus en plus pour faire plaisir à mes enfants qui ont, à l'instar des autres étudiants marocains, de longues période de vacances. Cet été, nous allons soit chez mes parents à El Jadida pour profiter des plages, soit chez ma belle famille dans la région de Chtouka», assure Jamal.
Les vacances de Jamal, selon ses propos, sont toujours liées au retour de ses frères et sœurs de l'étranger. Il doit les attendre pour les passer en famille. En ce qui concerne le budget et les frais réservés aux voyages, il assure que: «Epargner pour voyager n'est pas mon point fort. Les aléas de la vie sont imprévisibles. Entre autres maladies, décès, cérémonies… les causes sont légion pour gâcher tout projet programmé», ajoute-t-il. Même son de cloche chez Aziz, fonctionnaire, qui assure que rare sont les salariés qui économisent pour voyager. «Epargner pour voyager ressemble à de la science fiction pour moi. Vu les responsabilités énormes à honorer, les vacances s'inscrivent chez moi dans la liste d'attente. Et c'est toujours à la dernière minute que je prends ma décision», souligne-t-il. Et d'enchaîner: «Heureusement, mes parents habitent à Fès, chose qui m'évite de dépenser une bonne fortune. En plus, cette année, le mois de Ramadan arrivera lors de la troisième semaine du mois d'août, ce qui signifie une rentrée précoce et moins de dépenses que d'habitude».
Côté jeunesse, les choses sont différentes et les vacances sont synonyme d'évasion. Zaki et Salah, lycéens, affirment que les vacances pour eux veulent dire déserter la maison et le quartier. «Se détacher de sa famille pendant deux ou trois semaines. Du camping à la plage ou au pied d'une montagne, des ballades et des soirées nocturnes entre potes», témoigne Salah. «C'est le système de la cotisation qui l'emporte. Chacun apporte une somme d'argent, selon ses moyens. L'essentiel pour nous est d'être ensemble et passer de bons moments. La période passée dépend de la somme d'argent collectée. Quant nous n'avons plus que l'argent du transport, nous rentrons».
Avec l'arrivée des moyens de transport low cost et les packages de vacances bien étudiés, passer ses vacances à l'étranger n'est plus l'apanage des seuls personnes aisées financièrement. Les offres sont également diversifiées afin de répondre aux demandes de ceux qui peuvent se payer ce petit cadeau, qui n'est désormais plus un luxe. Célibataires, couples ou en familles, la quête est pareille. « Je pars en Espagne chaque été. Mes deux filles qui poursuivent leurs études supérieures en France, me rejoignent à Marbella», précise, pour sa part, Moubarak, avocat. Et de poursuivre : « La notion des vacances chez nous a évolué. Les voyages sont de plus en plus inscrits dans les rituels des Marocains. A cet effet, tout au long de l'année, j'essaye d'épargner une bonne somme d'argent pour un éventuel voyage».
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