La nouvelle est tombée comme la foudre ; quoique l'on s'y attende un peu. Car le président mythique du Wydad luttait depuis longtemps contre la maladie. Mais ces derniers temps, il n'en pouvait plus ! Ses forces qui avaient fait de lui un homme d'exception commençaient à le trahir. Il fut hospitalisé, il y a juste trois ou quatre jours, dans un état désespéré. On croyait que l'homme, grâce aux prières des millions de ses fans, de ses sympathisants et de ses connaissances, allait s'en sortir ; mais le Coran ne dit-il pas : « lorsque leur Echéance viendra, ils ne pourront ni avancer d'une heure ni retarder d'une heure». Et aujourd'hui, l'Heure de Abderrazak Mekouar de nous quitter est venue.
Qu'il repose en paix ! Pour tout ce qu'il a rendu au Wydad en particulier et au football en général, comme services, il restera à jamais le père spirituel que les Rouges n'oublieront pas. Des titres, des consécrations, des joueurs qui ont assuré leur avenir via des études payées par le Wydad ou encore via ses conseils éclairés, laisseront des souvenirs impérissables d'un homme hors du commun. Ne fut-il pas le premier dirigeant à avoir pensé à doter son club d'un complexe sportif. Il suscita envie, jalousie et admiration. Tous les regards étaient rivés sur le club le plus populaire du Royaume. Ne fut-il pas l'homme qui avait affirmé il y a près d'une trentaine d'années que le Royaume du Maroc est en mesure d'organiser la Coupe du monde ?
Ses fonctions en tant que haut fonctionnaire de l'Etat (feu Sa Majesté Hassan II l'avait nommé ambassadeur du Maroc aux Pays–Bas) ne l'empêchaient pas de penser au Wydad et au sport dont l'amour coulait dans ses veines.
Lors d'une promenade à Amsterdam (capitale des Pays–Bas) avec une autre grande figure du Royaume, le fondateur de notre Groupe, Moulay Ahmed Alaoui, les deux hommes avaient rencontré un groupe de MRE qui discutaient en arabe marocain. L'ex-ministre s'approcha d'eux et commença à leur parler. Le président Mekouar était resté en retrait. Le ministre l'appela et le présenta à ces Marocains comme l'ambassadeur de Sa Majesté en Hollande. L'un des hommes présents avait dit au ministre « Abderrazak Mekouar ? » « Mais n'est-il pas le président du Wydad ? » Feu Abderrazak en riait lorsqu'il nous racontait ça
Ses idées avant-gardistes en faisaient un dirigeant visionnaire, très en avance sur son temps.
Il était également réputé pour ses interventions pour assurer l'avenir des joueurs du club, y compris ceux blessés au cours des rencontres. Ce que d'autres clubs n'ont jamais fait en laissant leurs vedettes vivre dans la misère. Le cas de Abdelmajid Shaïta, l'ailier ultra rapide, et celui de Jamal Hamdi, jeune milieu de terrain gravement blessé contre le MAS, sont édifiants. Grâce à A. Mekouar, Shaïta a obtenu un job à la Socamar, l'unique gagne-pain pour lui et sa famille.
Pourtant, l'ailier du WAC et des Lions de l'Atlas avait suscité l¹intérêt des plus grands clubs européens. « Malheureusement, les contrats ont été annulés par le ministre des Sports de l'époque. Une loi stipulait que les joueurs de moins de 28 ans étaient interdits de partir à l'étranger. Un premier contrat fut signé en 1979 avec Sochaux, pour 1 million de DH, en plus d'un salaire mensuel de 60.000 DH, sans parler des multiples avantages.
L'autre contrat, signé avec Nîmes, avait subi le même sort. L'Inter de Milan m'avait sollicité pour passer un test suite à un match nul que le club avait disputé contre le WAC. Je ne l'ai appris que longtemps après la fin de ma carrière», regrette Shaïta. Le seul contrat concrétisé fut avec une équipe émiratie. Le montant du transfert, 40.000 DH, devait être partagé entre lui et le club. Mais le président Mekouar avait offert la part du club à son joueur. «C'est ainsi que j'ai pu avoir mon appartement où je vis avec ma femme et mes enfants» conclut le joueur.
En cette douloureuse occasion, le comité du Matin ainsi que toutes les composantes du Groupe Maroc Soir présentent leurs condoléances les plus attristées à la petite famille du défunt, à celle du Wydad et à tous les sportifs marocains. Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.
Qu'il repose en paix ! Pour tout ce qu'il a rendu au Wydad en particulier et au football en général, comme services, il restera à jamais le père spirituel que les Rouges n'oublieront pas. Des titres, des consécrations, des joueurs qui ont assuré leur avenir via des études payées par le Wydad ou encore via ses conseils éclairés, laisseront des souvenirs impérissables d'un homme hors du commun. Ne fut-il pas le premier dirigeant à avoir pensé à doter son club d'un complexe sportif. Il suscita envie, jalousie et admiration. Tous les regards étaient rivés sur le club le plus populaire du Royaume. Ne fut-il pas l'homme qui avait affirmé il y a près d'une trentaine d'années que le Royaume du Maroc est en mesure d'organiser la Coupe du monde ?
Ses fonctions en tant que haut fonctionnaire de l'Etat (feu Sa Majesté Hassan II l'avait nommé ambassadeur du Maroc aux Pays–Bas) ne l'empêchaient pas de penser au Wydad et au sport dont l'amour coulait dans ses veines.
Lors d'une promenade à Amsterdam (capitale des Pays–Bas) avec une autre grande figure du Royaume, le fondateur de notre Groupe, Moulay Ahmed Alaoui, les deux hommes avaient rencontré un groupe de MRE qui discutaient en arabe marocain. L'ex-ministre s'approcha d'eux et commença à leur parler. Le président Mekouar était resté en retrait. Le ministre l'appela et le présenta à ces Marocains comme l'ambassadeur de Sa Majesté en Hollande. L'un des hommes présents avait dit au ministre « Abderrazak Mekouar ? » « Mais n'est-il pas le président du Wydad ? » Feu Abderrazak en riait lorsqu'il nous racontait ça
Ses idées avant-gardistes en faisaient un dirigeant visionnaire, très en avance sur son temps.
Il était également réputé pour ses interventions pour assurer l'avenir des joueurs du club, y compris ceux blessés au cours des rencontres. Ce que d'autres clubs n'ont jamais fait en laissant leurs vedettes vivre dans la misère. Le cas de Abdelmajid Shaïta, l'ailier ultra rapide, et celui de Jamal Hamdi, jeune milieu de terrain gravement blessé contre le MAS, sont édifiants. Grâce à A. Mekouar, Shaïta a obtenu un job à la Socamar, l'unique gagne-pain pour lui et sa famille.
Pourtant, l'ailier du WAC et des Lions de l'Atlas avait suscité l¹intérêt des plus grands clubs européens. « Malheureusement, les contrats ont été annulés par le ministre des Sports de l'époque. Une loi stipulait que les joueurs de moins de 28 ans étaient interdits de partir à l'étranger. Un premier contrat fut signé en 1979 avec Sochaux, pour 1 million de DH, en plus d'un salaire mensuel de 60.000 DH, sans parler des multiples avantages.
L'autre contrat, signé avec Nîmes, avait subi le même sort. L'Inter de Milan m'avait sollicité pour passer un test suite à un match nul que le club avait disputé contre le WAC. Je ne l'ai appris que longtemps après la fin de ma carrière», regrette Shaïta. Le seul contrat concrétisé fut avec une équipe émiratie. Le montant du transfert, 40.000 DH, devait être partagé entre lui et le club. Mais le président Mekouar avait offert la part du club à son joueur. «C'est ainsi que j'ai pu avoir mon appartement où je vis avec ma femme et mes enfants» conclut le joueur.
En cette douloureuse occasion, le comité du Matin ainsi que toutes les composantes du Groupe Maroc Soir présentent leurs condoléances les plus attristées à la petite famille du défunt, à celle du Wydad et à tous les sportifs marocains. Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.