L'entrepreneuriat féminin a fait des progrès notables ces dernières années, mais il soufre encore d'un certain nombre de problèmes structurels qui l'empêchent de prendre son envol. C'est ce qu'on peut retenir d'une récente étude de l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM), dont les principaux résultats ont été dévoilés la semaine dernière à Casablanca, à l'occasion de la célébration du dixième anniversaire de cette association.
L'objectif de cette étude est d'œuvrer à tirer le meilleur avantage des programmes mis en œuvre par les pouvoirs publics et de formuler les plans d'action destinés à soutenir la promotion de la femme entrepreneure au Maroc. L'étude sur les femmes chefs d'entreprises du Maroc a ainsi relevé «une dynamique entrepreneuriale largement confirmée», comme le montrent les chiffres relatifs à la création des entreprises au cours de ces dix dernières années. Toutefois, cette dynamique ne profite pas à tout le territoire, puisque les résultats de l'étude ont fait ressortir une forte concentration de l'entrepreneuriat féminin sur l'axe Casa-Rabat.
En fait, la capitale économique du Royaume enregistre, à elle seule, 37% du tissu des entreprises créées par les femmes et la capitale administrative en abrite 12%. Autre limite ressortie par l'étude, l'entrepreneuriat féminin ne couvre pas tous les secteurs de l'économie, mais reste concentré sur deux domaines. En fait, les femmes entrepreneures préfèrent investir le commerce et les services et commencent timidement à s'intéresser au BTP. S'agissant de la taille des entreprises, l'étude note une concentration particulière dans la petite et très petite entreprise (moins de 20 personnes) qui sont à l'origine de la dynamique démographique de ce tissu économique. Ce qui constitue une faiblesse de ce tissu, étant donné que, selon les auteurs de l'étude, cette taille est vulnérable particulièrement dans les 5 premières années, comme le montre l'évolution de la mortalité des entreprises féminines. A ce sujet, on note un taux élevé de cette mortalité en 2008, avec 587 radiations (40%) et 2009, donnant lieu à 694 radiations (18%). Cependant, l'étude relève une meilleure résilience de la population féminine.
Globalement, l'entrepreneuriat féminin pâtit de trois obstacles majeurs, selon l'étude. Il s'agit du financement, de l'accès aux marchés et de l'appui aux compétences. Pour dépasser cette situation, l'étude recommande des mesures de soutien prioritaires, qui sont composées de « trois initiatives significatives ». Il s'agit des instruments de financement appropriés et garantis, de la sensibilisation et développement des compétences et des réseautages et structures de solidarité.
En attendant d'assurer ces bonnes conditions, l'Afem garde son optimisme quant au développement de l'entrepreneuriat féminin, évoquant « un mouvement irréversible et ascendant » et une tendance globale à l'optimisme, en dépit des difficultés conjoncturelles. Celle-ci est notamment soutenue, d'après l'étude, par une motivation affirmée de la création des entreprises chez les jeunes, en particulier parmi les futures lauréates des grandes écoles de commerce.
Par ailleurs, l'Afem prévoit d'œuvrer pour booster la création d'entreprises par les femmes dans les régions, via notamment la multiplication de projets phares tels que le modèle incubateur dans les autres grandes villes comme Tanger, Fès, Marrakech…
L'objectif de cette étude est d'œuvrer à tirer le meilleur avantage des programmes mis en œuvre par les pouvoirs publics et de formuler les plans d'action destinés à soutenir la promotion de la femme entrepreneure au Maroc. L'étude sur les femmes chefs d'entreprises du Maroc a ainsi relevé «une dynamique entrepreneuriale largement confirmée», comme le montrent les chiffres relatifs à la création des entreprises au cours de ces dix dernières années. Toutefois, cette dynamique ne profite pas à tout le territoire, puisque les résultats de l'étude ont fait ressortir une forte concentration de l'entrepreneuriat féminin sur l'axe Casa-Rabat.
En fait, la capitale économique du Royaume enregistre, à elle seule, 37% du tissu des entreprises créées par les femmes et la capitale administrative en abrite 12%. Autre limite ressortie par l'étude, l'entrepreneuriat féminin ne couvre pas tous les secteurs de l'économie, mais reste concentré sur deux domaines. En fait, les femmes entrepreneures préfèrent investir le commerce et les services et commencent timidement à s'intéresser au BTP. S'agissant de la taille des entreprises, l'étude note une concentration particulière dans la petite et très petite entreprise (moins de 20 personnes) qui sont à l'origine de la dynamique démographique de ce tissu économique. Ce qui constitue une faiblesse de ce tissu, étant donné que, selon les auteurs de l'étude, cette taille est vulnérable particulièrement dans les 5 premières années, comme le montre l'évolution de la mortalité des entreprises féminines. A ce sujet, on note un taux élevé de cette mortalité en 2008, avec 587 radiations (40%) et 2009, donnant lieu à 694 radiations (18%). Cependant, l'étude relève une meilleure résilience de la population féminine.
Globalement, l'entrepreneuriat féminin pâtit de trois obstacles majeurs, selon l'étude. Il s'agit du financement, de l'accès aux marchés et de l'appui aux compétences. Pour dépasser cette situation, l'étude recommande des mesures de soutien prioritaires, qui sont composées de « trois initiatives significatives ». Il s'agit des instruments de financement appropriés et garantis, de la sensibilisation et développement des compétences et des réseautages et structures de solidarité.
En attendant d'assurer ces bonnes conditions, l'Afem garde son optimisme quant au développement de l'entrepreneuriat féminin, évoquant « un mouvement irréversible et ascendant » et une tendance globale à l'optimisme, en dépit des difficultés conjoncturelles. Celle-ci est notamment soutenue, d'après l'étude, par une motivation affirmée de la création des entreprises chez les jeunes, en particulier parmi les futures lauréates des grandes écoles de commerce.
Par ailleurs, l'Afem prévoit d'œuvrer pour booster la création d'entreprises par les femmes dans les régions, via notamment la multiplication de projets phares tels que le modèle incubateur dans les autres grandes villes comme Tanger, Fès, Marrakech…
